jeudi 24 décembre 2020

Jusqu'à 100.000 € d'aide pour l'achat d'un véhicule lourd électrique (Plan de relance)

Les ministres Jean-Baptiste Djebbari et Agnès Pannier-Runacher annoncent la mise en place d’un bonus pour l’achat d’un véhicule industriel (camion, autobus, autocar) fonctionnant à l’électricité ou à l’hydrogène.

Encourager le développement des véhicules lourds zéro émission

Le transport routier de voyageurs et de marchandises joue un rôle central pour la vie économique et sociale de notre pays. La crise sanitaire a souligné l’importance du transport routier de marchandises tant sur le plan économique que de la réponse aux besoins de la population.
 
Le transport collectif de voyageurs contribue par ailleurs intrinsèquement à la réduction du trafic des véhicules particuliers et des émissions liées aux déplacements. La transition énergétique du secteur doit être soutenue et accélérée.

Afin d’encourager le développement des véhicules lourds zéro émission, 100 M€ du plan France Relance sont dédiés au soutien à l’acquisition de camions, autobus ou autocars fonctionnant à l’électricité ou à l’hydrogène.

Le Gouvernement annonce à cette fin la mise en place, pour un maximum de 2 ans et dans la limite de l’enveloppe de 100 M€, d’un bonus pour l’achat ou la location de longue durée d’un véhicule industriel fonctionnant à l’électricité ou à l’hydrogène, d’un montant de :
  • 50 000 € pour les camions
  • 30 000 € pour les autobus et autocars.
Cette nouvelle aide est cumulable avec le dispositif du suramortissement pour les véhicules lourds utilisant des énergies propres, qui a été récemment prolongé jusqu’au 31 décembre 2024 dans le projet de loi de finances

Pour un camion électrique, le cumul des deux aides peut s’élever jusqu’à 100 000 €.

Un décret mettant en application cette mesure sera publié prochainement. Un 1er bilan de ce dispositif de soutien sera réalisé dans les 6 mois.

lundi 21 décembre 2020

Electromobilistes occitans, la Région OCCITANIE attend nos propositions d'implantations de bornes de recharge rapide.

 



    Ayant attiré l'attention de la Présidente de la Région, Carole DELGA lors des élections de 2015,  sur la problématique de la recharge rapide et le nécessaire maillage à 50 km des bornes afin de faciliter l'itinérance en 100 % VE, grâce au concours des 13 syndicats d'énergie,  nous avions pu en présenter, à son cabinet et aux services, l'intérêt en terme de décarbonation de l'écomobilité.
    En 2019-20 lors de la mise en place des Comités départementaux de la Mobilité ( 46, 32 et 65 ) nous avions eu l'occasion de rappeler notre attente de soutien aux plans de déploiement dans les départements, comme ceux qu'anticipèrent  le LOT et le GERS. 
    Avec la mise en service de la plateforme citoyenne et les visio-conférences qui   s'en suivirent , une nouvelle occasion de relancer la proposition lors de la conférence inaugurale du GARD le 14/10/2020 et de constater la prise en compte dans les projets en espérant une concrète réalisation dans les mois à venir. 

Extrait du compte rendu : 
La Région Occitanie, dans Transport et mobilité, le 26 octobre 2020
   
Présentation réalisée par :
Jean-Luc Gibelin, Vice-Président délégué aux Mobilités et Infrastructures de Transport
Malik Boutora, Directeur Délégué, Direction Mobilités et Proximité
Christophe Medina, Responsable Mobilités du Gard, Direction Mobilités et Proximité
Michel Dulerm, Responsable de service, Direction Mobilités, Infrastructures et Développement
Bertrand Buineau, Responsable de service, Direction Mobilités, Infrastructures et Développement
Marion de Gregorio, Chargée de projet communication et concertation, Communication liO – Information usagers – Concertation mobilités

Ordre du jour :

  • Introduction de la séance par Jean-Luc Gibelin
  • Présentation de la plateforme digitale de concertation
  • Le Plan Régional Vélo
  • Point d’étape des éco-chèques
  • Évolutions des aides à la mobilité
  • Les expérimentations de co-voiturage
  • Restructuration du réseau autocars liO dans le Gard
  • Les nouveaux marchés

L’ensemble des points de l’ordre du jour sont à retrouver dans le diaporama présenté durant la séance.


.../...
Question Jean-Claude Le Maire
    Les véhicules électriques : pas assez de recharges de voitures électriques en bornes rapides dans le Gard (2 en tout).
Réponse Jean-Luc Gibelin
    Répond que c’est vrai pour les recharges rapides, mais qu’il y a un vrai maillage pour les rechargements longs.
Réponse Bertrand Buineau
    Précise que la Région travaille sur ces sujets pour développer l’offre de bornes recharge rapide, en priorisant sur le réseau d’intérêt régional (plus de 100km), c’est-à-dire les axes nécessitant une plus grande autonomie car avec des distances plus grandes. Il rencontre les acteurs et opérateurs, pour d’abord prioriser la remise en service rapide des bornes existantes en dysfonctionnement, et sur le déploiement des bornes rapides.
Question Jean-Claude Le Maire
    La Présidente s’était engagée à soutenir l’implantation de bornes à 50km de distance.
Réponse Jean-Luc Gibelin
    La Région ne peut pas porter seule cette dynamique car elle n’a pas de foncier et doit travailler en partenariat, avec des EPCI notamment. Si ceux-ci trouvent du foncier et des partenaires qui sont prêts à installer des bornes, la Région fera partie du tour de table. Il invite les associations qui auraient des propositions en ce sens à contacter la Région pour qu’elle accompagne cette installation.
Réponse Bertrand Buineau
    Précise en outre que ces sujets sont complexes et s’entrecroisent avec d’autres thématiques (covoiturage…), mais que ceci sera abordé dans un plan global qui verra le jour en fin d’année.
Madame De Girardi (Ville de Nîmes)
    Précise qu’il y a beaucoup de bornes de recharge à Nîmes, et que le SMEG en a installé une quarantaine de bornes dans le département, à sa connaissance.
Bertrand Buineau
   Indique qu’il s’agit de bornes 20kW (bornes lentes), alors qu’il faudrait des bornes de recharge ultra-rapides (moins de 3 heures).
Martine Cheylan (Ademe)
    Précise que le SMEG a été accompagné par l’Ademe pour l’installation de 150 bornes de recharge sur le département du Gard. Elle précise que ces bornes doivent servir de recharge de secours, de dépannage, et que le rechargement doit se faire chez soi la nuit (afin de consommer de l’électricité moins chère) et dans une période de la journée où le réseau est moins sollicité.
Jean-Luc Gibelin
    Demande qu’au prochain CDM 30, un focus soit fait sur le sujet des véhicules électriques.
Remercie les 38 participants qui se sont connectés et se réjouit que ces CDM en distanciel fonctionnent aussi bien qu’en présentiel.

Fin de la séance.

Jean-Claude LE MAIRE

PS : La plateforme CDM étant "compartimentée" par départements , alors que les besoins de l'itinérance nécessitent une approche régionale, nous invitons les électromobilistes occitans qui souhaitent contribuer aux propositions à se faire connaitre via  lacooperactive@gmail.com

dimanche 20 décembre 2020

Progrès dans la tarification des IRVE ( Ex: FRESHMILE )

 Agréablement surpris par la réception vendredi 18 décembre de l'e mail avec le message ci-dessous. 













En effet, en réunion au Syndicat Départemental d' Energies du Gers de 10h30 à 12h15, j'avais mis ma Leaf en charge sur une borne voisine.     A la sortie le véhicule affiche " Batterie chargée à 100% ", j'ai récupéré l'énergie consommée à l'aller. 
    De retour à mon domicile en consultant mon e-courrier je découvre, reçu à 12h24, un mail de FRESMILE m' informant de la fin de la recharge et me demandant si tout s'était bien passé. 
    Outre la facture, le courriel était complété par un document apportant toute la transparence sur le détail de la recharge et les conditions de facturation. 
    Electromobiliste 100%, militant, tant par l'investissement dans ce blog que par la participation à la Fédération Française des Associations d'Utilisateurs de Véhicules Electriques, FFAUVE, je me réjouis que les démarches de concertations engagées avec les professionnels du VE et les utilisateurs, par exemple sous les auspices de l'AFIREV, aboutissent à la mise en place de procédures transparentes dans la tarification et l'information des électromobilistes. 
Merci Père ... Bernard 😉

Jean-Claude LE MAIRE

mercredi 16 décembre 2020

Présentation du projet FLEXITANIE de V2G en Occitanie.

 


Avec Flexitanie, la mobilité par la voiture électrique prend un nouveau tournant en Occitanie via le Vehicule to Grid (V2G), une technologie au service du véhicule intelligent qui permet la recharge et la décharge des batteries des voitures électriques au service du stockage d’énergie.

Flexitanie, un projet V2G pour tirer parti de l’énergie stockée dans les voitures électriques

Et si le véhicule électrique n’était plus seulement un consommateur d’énergie mais aussi une solution pour en stocker ? C’est la force du projet Flexitanie déployé à partir de la technologie V2G (Vehicule to grid) dès l’automne 2020 dans la région Occitanie.
 

Un levier stratégique pour l’essor de la mobilité électrique, des énergies renouvelables et de la résilience du réseau

De la famille du smart charging qui optimise la charge d’une voiture électrique, la technologie V2G permet d’utiliser l’énergie accumulée dans les batteries des véhicules électriques pour alimenter les véhicules électriques bien sûr mais aussi, par exemple, un bâtiment, un quartier ou un système électrique quand ils en ont besoin. Le véhicule électrique devient alors un véhicule intelligent permettant notamment d’accélérer l’utilisation des énergies renouvelables produites de manière intermittente. Le réseau électrique peut puiser dans la batterie l’énergie nécessaire pour répondre aux pics de consommation ou pour compenser un manque ponctuel de production (lorsque la météo ne permet pas d’exploiter les moyens de production des énergies renouvelables).
 

La valorisation du kWh non consommé grâce au V2G

Chaque kWh produit, mais non consommé de manière immédiate, peut être ainsi stocké dans les batteries des véhicules électriques pour être consommé plus tard, suivant les besoins. Avec la technologie V2G, volet le plus innovant du smart charging, le réseau bénéficie d’une flexibilité tout en respectant les besoins de mobilité durable des clients.
 

En quoi consiste concrètement le smart charging ?


Cette technologie permet de piloter la recharge d’un véhicule au meilleur coût et au meilleur moment.

  • L’utilisateur optimise la charge aux moments profitables
Souvent l’autonomie des batteries n’a pas besoin d’un cycle de recharge quotidien, cette recharge peut donc être optimisée pour profiter de tarifs avantageux, la nuit ou le week-end par exemple, de manière à autoconsommer les excédents éventuels de la production photovoltaïque de la journée.
 
  • L’énergie stockée peut être réinjectée dans le réseau aux moments stratégiques
La batterie étant un réservoir d’énergie inutilisé 95% du temps, le smart charging vehicule to grid lui permet de contribuer à alimenter les besoins énergétiques d’un bâtiment, d’un quartier.
Par exemple, à l’échelle d’une maison, le qui peut avoir une capacité de stockage de 100kW peut répondre à la demande d’un ménage pendant plusieurs jours sachant que la consommation journalière de celui-ci équivaut en moyenne à 10kWh. A l’échelle du système électrique, il permet de démultiplier les capacités existantes de stockage d’électricité sur quelques jours.

Alimentation de 100 véhicules NISSAN répartis entre une dizaine d’industriels, capacité équivalente à une centrale de production de 1 mégawatt (MW)

L’Occitanie, territoire pilote du vehicule to grid dès l’automne 2020

Le premier test V2G à grande échelle démarre dans le Gard

EDF, la région Occitanie, AD'OCC et l’Agence de la transition écologique (ADEME), pour chacun des partenaires du projet, les ambitions se rejoignent : tester à grande échelle dès l’automne 2020 en Occitanie, un service de pilotage de bornes de charges bi-directionnelles V2G afin notamment de recueillir les attentes et les perceptions des clients et analyser les synergies potentielles avec la production d’énergie renouvelable.

Les premières bornes fournies par ABB seront installées dans le Gard par Izivia et DREEV – co-entreprise entre EDF et la start-up californienne NUVVE. Elles pourront alimenter une flotte de 100 voitures électriques Nissan LEAF 100% électriques réparties entre une dizaine d’industriels de la région et fourniront l’équivalent d’une centrale de production de 1 mégawatt (1 MW).
 
Un engagement partagé pour un projet intelligent au service de la région
A travers Flexitanie, la région Occitanie devient un territoire pionnier pour déployer à grande échelle la technologie V2G en France. Comme l’a souligné Carole Delga, présidente de la région, il est également l’occasion de devenir « la 1ère région à énergie positive d’Europe où la mobilité électrique est repensée pour mieux intégrer les énergies renouvelables.

Le projet répond également aux ambitions du groupe EDF qui entend devenir « un acteur majeur de la mobilité électrique et de la transition énergétique au côté des acteurs locaux » à travers la technologie V2G qui contribue à une solution « économe pour le client, bas carbone pour la planète et optimale pour le réseau » (Sylvain Vidal, délégué régional Occitanie d’EDF).

Pour l’ADEME, l’enjeu consiste à évaluer à grande échelle l’intérêt du pilotage de la charge des véhicules électriques pour développer les énergies renouvelables et accélérer la mobilité durable.Pour tous les acteurs du territoire impliqués, AD’OCC, l’agence de développement économique, DERBI le pôle de compétitivité, Leader Occitanie, l’AVERE Occitanie ou Cleantech Vallée, le couplage des batteries aux réseaux intelligents contribuera au développement d’une mobilité verte et mobilité durable, facteur de transition énergétique et de dynamisme économique.

EDF, une longueur d’avance sur le smart charging
Pour EDF, il n’y aura pas de transition énergétique réussie sans mobilité durable et sans mobilité électrique. Non seulement le développement à grande échelle de véhicules électriques ne pose pas de difficulté dans l’équilibre offre demande d’électricité, mais il peut au contraire représenter un gisement de flexibilité pour faciliter l’intégration des énergies renouvelables dans le réseau électrique.
 

Des partenariats stratégiques pour doper la mobilité électrique
C’est pour cette raison qu’EDF et ses filiales Izivia et DREEV travaillent activement sur le smart charging avec des constructeurs automobiles. Co-entreprise créée en février 2019 entre EDF et NUVVE, DREEV dispose d’une plate-forme capable de se connecter à des bornes ou à des véhicules pour optimiser la charge ou la décharge en tenant compte des opportunités d’optimisation de l’énergie au plan local ou sur les marchés de l’énergie. Dès avril 2019, DREEV a inauguré en France ses premières bornes V2G.

Par ailleurs, pour accompagner ses clients collectivités dans la transition énergétique, le groupe EDF développe une gamme d’offres d’infrastructures de recharge : installation, exploitation et maintenance du parc.

1 Dans le scénario 2035 considéré par RTE, les 16 millions de véhicules électriques représentent un potentiel de stockage 10 fois supérieur aux capacités de l’ensemble de stations de transfert d’énergie par pompage (STEP) aujourd’hui opérées en France.

mardi 15 décembre 2020

Une transformation fondamentale des transports: la Commission européenne présente son plan pour une mobilité verte, intelligente et abordable


La Commission européenne a présenté le 9 décembre sa "
Stratégie de mobilité durable et intelligente - mettre les transports européens sur la bonne voie pour 
futur" avec un Plan d'action de 82 initiatives qui guideront nos travaux au cours des quatre prochaines années. Cette stratégie jette les bases de la manière dont le système de transport de l'UE peut réaliser sa transformation verte et numérique et devenir plus résilient aux crises futures. 
Comme indiqué dans le Green Deal européen , le résultat sera une réduction de 90% des émissions d'ici 2050, grâce à un système de transport intelligent, compétitif, sûr, accessible et abordable.



Frans Timmermans, vice-président exécutif du pacte vert européen, a déclaré: « Pour atteindre nos objectifs climatiques, les émissions du secteur des transports doivent clairement évoluer à la baisse. La stratégie d'aujourd'hui modifiera la façon dont les personnes et les marchandises se déplacent à travers l'Europe et facilitera la combinaison de différents modes de transport en un seul voyage. Nous avons fixé des objectifs ambitieux pour l'ensemble du système de transport afin d'assurer un retour durable, intelligent et résilient de la crise du COVID-19. »

La commissaire chargée des transports, Adina Vălean, a déclaré: «En tant que colonne vertébrale qui relie les citoyens européens et les entreprises, les transports sont importants pour nous tous. Nous n'avons pas de temps à perdre pour l'adapter à l'avenir. Les technologies numériques ont le potentiel de révolutionner notre façon de nous déplacer, de rendre notre mobilité plus intelligente, plus efficace et aussi plus verte. Nous devons fournir aux entreprises une voie claire pour les investissements verts qu'elles devront réaliser au cours des prochaines décennies. Grâce à la mise en œuvre de cette stratégie, nous créerons une transition irréversible vers une mobilité zéro émission tout en rendant notre système de transport plus efficace et résilient."

Jalons pour un avenir intelligent et durable

Tous les modes de transport doivent devenir plus durables, avec des alternatives vertes largement disponibles et les bonnes incitations mises en place pour conduire la transition. Des jalons concrets maintiendront le chemin du système de transport européen vers un avenir intelligent et durable sur la bonne voie:

D'ici 2030:
  • au moins 30 millions de voitures zéro émission seront en service sur les routes européennes 
  • 100 villes européennes seront climatiquement neutres. 
  • le trafic ferroviaire à grande vitesse doublera à travers l'Europe 
  • les déplacements collectifs programmés pour les trajets inférieurs à 500 km devraient être neutres en carbone 
  • la mobilité automatisée sera déployée à grande échelle 
  • les navires marins zéro émission seront prêts pour le marché
D'ici 2035:
  • Les gros aéronefs zéro émission seront prêts pour le marché
D'ici 2050:
  • presque toutes les voitures, fourgonnettes, bus ainsi que les nouveaux véhicules lourds seront à zéro émission.
  • le trafic de fret ferroviaire doublera.
  • un réseau de transport transeuropéen multimodal (RTE-T) pleinement opérationnel pour un transport durable et intelligent avec une connectivité à haut débit.

10 domaines d'action clés pour faire de la vision une réalité

Pour concrétiser nos objectifs, la stratégie identifie un total de 82 initiatives dans 10 domaines d'action clés («phares»), chacune avec des mesures concrètes.

👉 Durable
Pour que le transport devienne durable, cela signifie en pratique:
  1. Stimuler l'adoption de véhicules, de navires et d'avions à zéro émission, de carburants renouvelables et à faible émission de carbone et d'infrastructures connexes - par exemple en installant 3 millions de points de recharge publics d'ici 2030.
  2. Créer des aéroports et des ports à zéro émission - par exemple grâce à de nouvelles initiatives visant à promouvoir des carburants aériens et maritimes durables.
  3. Rendre la mobilité interurbaine et urbaine saine et durable - par exemple en doublant le trafic ferroviaire à grande vitesse et en développant des infrastructures cyclables supplémentaires au cours des 10 prochaines années.
  4. Écologisation du transport de marchandises - par exemple en doublant le trafic de fret ferroviaire d'ici 2050.
  5. Tarifier le carbone et offrir de meilleures incitations aux utilisateurs - par exemple en poursuivant un ensemble complet de mesures pour offrir une tarification juste et efficace dans tous les transports.
👉 Intelligent
L'innovation et la numérisation façonneront la façon dont les passagers et le fret se déplaceront à l'avenir si les bonnes conditions sont mises en place. La stratégie prévoit:
  1. Faire de la mobilité multimodale connectée et automatisée une réalité - par exemple en permettant aux passagers d'acheter des billets pour des trajets multimodaux et au fret de basculer en toute transparence entre les modes de transport.
  2. Stimuler l' innovation et l'utilisation des données et de l'intelligence artificielle (IA) pour une mobilité plus intelligente - par exemple en soutenant pleinement le déploiement de drones et d'aéronefs sans pilote et d'autres actions pour construire un espace européen commun de données sur la mobilité.
👉 Résilient
Le transport a été l'un des secteurs les plus durement touchés par la pandémie du COVID-19 et de nombreuses entreprises du secteur connaissent d'immenses difficultés opérationnelles et financières. La Commission s'engage donc à:
  1. Renforcer le marché unique - par exemple en renforçant les efforts et les investissements pour achever le réseau transeuropéen de transport (RTE-T) d'ici 2030 et aider le secteur à mieux reconstruire grâce à des investissements accrus, tant publics que privés, dans la modernisation des flottes en tous les modes.
  2. Rendre la mobilité équitable et juste pour tous - par exemple en rendant la nouvelle mobilité abordable et accessible dans toutes les régions et pour tous les passagers, y compris ceux à mobilité réduite, et en rendant le secteur plus attractif pour les travailleurs.
  3. Renforcer la sûreté et la sécurité des transports dans tous les modes, notamment en ramenant le nombre de morts près de zéro d'ici 2050.
Contexte
Le transport contribuant à environ 5% du PIB de l'UE et employant plus de 10 millions de personnes en Europe, le système de transport est essentiel pour les entreprises européennes et les chaînes d'approvisionnement mondiales. Dans le même temps, les transports ne sont pas sans coûts pour notre société: émissions de gaz à effet de serre et de polluants, bruit, accidents de la route et congestion. Aujourd'hui, les émissions des transports représentent environ un quart des émissions totales de GES de l'UE.

Cette poussée pour transformer les transports intervient à un moment où l'ensemble du secteur est encore sous le choc des impacts du coronavirus. Avec l'augmentation des investissements publics et privés dans la modernisation et l'écologisation de nos flottes et de nos infrastructures, et en renforçant le marché unique, nous avons maintenant une opportunité historique de rendre les transports européens non seulement plus durables, mais aussi plus compétitifs au niveau mondial et plus résistants à tout choc futur.

Cependant, cette évolution ne doit laisser personne de côté: il est essentiel que la mobilité soit disponible et abordable pour tous, que les régions rurales et éloignées restent connectées et que le secteur offre de bonnes conditions sociales et des emplois attractifs.


vendredi 11 décembre 2020

L'heure de la confirmation pour la ZOé Glace et les pilotes du team DA Racing-RENAULT-MOTUL.

Présentée au public pour la toute première fois dans la salle Edouard VII de l’Olympia à Paris en novembre 2019, la ZOE Glace du Team DA Racing-Renault-Motul s’est vite imposée sur les pistes verglacées du e-Trophée Andros avec les succès de Jean-Baptiste Dubourg et de Nicolas Prost. Fort de la deuxième place au classement général Elite Pro du e-Trophée Andros avec « JB » Dubourg, le DA Racing a profité du break estival pour apporter de nombreuses évolutions sur la ZOE Glace. Parmi les nouveautés, l’équipe girondine s’est rapprochée de Bos Suspension pour optimiser les liaisons au sol et la motricité, deux éléments clés dans la recherche de performance. Le staff technique du DA Racing a également concentré ses efforts sur de nombreux points pour apporter des évolutions qui vont permettre à la ZOE Glace de répondre parfaitement aux exigences des courses hivernales.

Quadruple vainqueur du Trophée Andros, Jean-Baptiste Dubourg s’est battu jusqu’à la dernière course de l’hiver 2020 pour ajouter une cinquième étoile à son palmarès. Finalement deuxième du e-Trophée Andros l’an dernier, le pilote en activité le plus capé de la discipline ne fait aucun secret sur ses ambitions pour l’édition 2021 : le titre. Au volant d’une ZOE Glace totalement optimisée, « JB » sait qu’il a les cartes en main pour atteindre ses objectifs.

Vainqueur sur les plus beaux circuits du monde, Nicolas Prost a joué toute la saison le titre au volant de l’Alpine GT4 pour le Championnat de France des Circuits. Habitué aux exigences des chaînes de traction électrique avec notamment ses deux titres sur l’Enedis Trophée Andros (Andros Car 2 RM) et ses victoires en Formula E, « Nico » retrouve pour la deuxième saison la ZOE Glace du Team DA Racing-Renault-Motul. Dans le Top 5 l’hiver dernier, Nicolas a bien l’intention de sceller sa place sur le podium final en fin d’hiver.

La ZOE Glace du Team DA Racing-Renault-Motul se prépare également à jouer les premiers rôles dans la catégorie Elite du e-Trophée Andros. Troisième en 2020, Emmanuel Moinel va mettre à profit son expérience avec le DA Racing et la ZOE Glace pour aller chercher le titre. De retour pour un programme complet sur le e-Trophée Andros, Gérald Fontanel a fait une apparition remarquée en 2020 avec un podium à Serre-Chevalier. Cet hiver, Gérald a bien l’intention de savourer à plusieurs reprises les joies du podium.

CE QU’ILS EN PENSENT

"Après une première saison avec la ZOE Glace marquée par la deuxième place finale du e-Trophée Andros 2020, nous arrivons sur l’édition 2021 avec l’ambition de décrocher le titre. Nous avons pris beaucoup d’expérience avec l’équipe, cela nous a permis d’effectuer un gros travail sur la ZOE Glace. Le pilotage sur glace est exigeant et tous les détails ont été pris en compte pour atteindre nos objectifs."
Jean-Baptiste Dubourg - Pilote Renault ZOE #2 - Elite Pro

"Retrouver le DA Racing et la ZOE Glace était inévitable, nous avons beaucoup travaillé en 2020 et les évolutions apportées pour 2021 nous permettent de viser plus de podiums et de victoires. Nous repartons sur les mêmes bases que l’hiver dernier avec l’expérience d’une saison en plus. Cela me semble être le bon package pour jouer les premiers rôles."
Nicolas Prost - Pilote Renault ZOE #5 - Elite Pro

"J’ai pris beaucoup de plaisir à piloter la ZOE Glace sur le e-Trophée 2020 et j’ai signé mon meilleur résultat sur la glace avec une troisième place finale dans la catégorie Elite. Je n’ai plus de question à me poser sur la découverte de la ZOE Glace et comme l’an passé, le plaisir derrière le volant sera la priorité sans aucune pression, et appréhension."
Emmanuel Moinel - Pilote Renault ZOE #5 - Elite

"J’ai eu l’opportunité de disputer une course avec le DA Racing l’hiver dernier. Outre un bon résultat, j’ai évolué dans un univers professionnel et humain, des valeurs fortes. Dès lors, l’envie de repartir pour une saison complète est vite arrivée. Il y a un vrai esprit d’équipe dans le rôle de pilote Elite, je dois ramener de précieuses informations à « JB ». Si j’y parviens, je sais que les résultats en Elite suivront."
Gérald Fontanel - Pilote Renault ZOE #2 - Elite

"C’est avec une grande envie d’en découdre que j’aborde ce nouvel hiver. Notre saison en Euro RX a été très perturbée par la crise sanitaire et n’a pu être menée à son terme. Je sais l’énergie que dépense Max Mamers et l’ensemble des stations pour que le e-Trophée puisse se dérouler au mieux. L’expérience et le niveau de performance de nos pilotes restent un véritable atout pour notre équipe. Enfin, je veux adresser mes sincères remerciements au Groupe Renault, à Motul mais également à l’ensemble de nos partenaires pour leur présence à nos côtés, malgré la crise de la Covid."
Dominique Dubourg - Team Manager DA Racing-Renault-Motul

"L’histoire entre Renault et le DA Racing est riche de succès avec quatre titres remportés consécutifs puis une deuxième place l’hiver dernier pour les débuts de Nouvelle ZOE sur le e-Trophée Andros. Fort de ces performances de premier ordre nous avons l’objectif de nous battre pour le titre cet hiver. Outre son statut de leader du marché électrique en France et en Europe, Nouvelle ZOE Glace va devenir la référence sur le e-Trophée Andros."
Philippe Quétaud - Directeur des ventes spéciales Renault

"Le Trophée Andros est une compétition très populaire avec une proximité unique entre les pilotes, les stars et le public. C’est le résultat d’une vraie alchimie. L’entreprise Dubourg Automobile travaille depuis de nombreuses années avec les lubrifiants Motul et nous accompagnons le DA Racing dans ses programmes sportifs été comme hiver. Motul et le DA Racing partagent de nombreuses valeurs et nous sommes tous prêts pour remporter le titre cet hiver."
Daniel Schwarz - Directeur Général Motul business France

À propos de Renault
Renault est la marque globale du Groupe, présente dans 134 pays du monde et commercialisée au sein de 12 000 points de vente. Première marque française dans le monde, Renault cherche depuis toujours à réinventer l’usage automobile et à développer des concepts innovants. Les modèles de la marque, aux lignes sensuelles et chaleureuses, facilitent le quotidien grâce à leur modularité, leur connectivité ou encore leurs fonctionnalités intuitives. Une approche portée sur l’innovation afin de permettre à nos clients de vivre leur vie avec passion.

jeudi 10 décembre 2020

Le bonus écologique se recentre (enfin) sur le 100% VE y compris d'occasion.

 

Le décret n° 2020-1526 du 7 décembre 2020 relatif aux aides à l'acquisition ou à la location des véhicules peu polluants  modifie les conditions d'attribution et les montants du bonus et de la prime à la conversion :

Article 1 :

- un bonus de 1 000 euros est mis en place pour l'acquisition d'un véhicule électrique d'occasion ;
👉Ce décret introduit, à compter du mercredi 9 décembre 2020, une prime pour l'achat d'une voiture électrique d'occasion réservée aux personnes physiques domiciliées en France, et s'applique pour tout achat ou location en occasion d'une voiture particulière ou d'une camionnette dont les émissions de CO2 sont inférieures ou égales à 20 g/km.
La prime ne concerne que les véhicules d'occasion dont la première immatriculation a eu lieu depuis au moins deux ans à la date de facturation ou de versement du premier loyer. L'acquéreur  s'engage à ne pas céder le véhicule dans les deux ans suivant son acquisition.
- les montants du bonus écologique pour un véhicule neuf diminuent de 1 000 euros le 1er juillet 2021 puis à nouveau du même montant en 2022 ;

- à partir du 1er juillet 2021, les véhicules Crit'Air 2 ne sont plus éligibles à la prime à la conversion  
👉ce sont les véhicules essence ou hybride répondant aux normes Euro 4(du 1er janvier 2006 au 31 décembre 2010) véhicules diesel répondant aux normes Euro 5 et Euro 6(à partir du 1er janvier 2011.

Article 2 : .../...
Une aide dite prime à la conversion est attribuée à toute personne physique majeure justifiant d'un domicile en France, dans la limite d'une par personne jusqu'au 1er janvier 2023 ... /...

Article 3 : .../...
- le plafond d'émission de CO2 des véhicules neufs éligibles à la prime à la conversion est abaissé à 132 grammes par kilomètres le 1er juillet 2021 et à 127 grammes en 2022.

Références : les dispositions du code de l'énergie modifiées par le décret peuvent être consultées, dans leur rédaction issue de cette modification, sur le site Légifrance   .

Nouvelle étude d'ENEDIS sur le pilotage de la recharge des véhicules électriques

ENEDIS vient 
de publier une 
nouvelle étude 
sur le pilotage 
de la recharge 
des véhicules électri-ques. 



Vous pouvez la télécharger en cliquant sur 




Ci dessous nous reproduisons le résumé de cette étude 👇


Réduction de la pollution de l’air, décarbonation des transports, transition écologique… Ce sont des enjeux de société dont les pouvoirs publics se sont largement emparés, notamment en favorisant les mobilités alternatives. Sous cette impulsion, le développement de la mobilité électrique, selon l’ensemble des prévisions, sera particulièrement soutenu d’ici 2035, partout sur le territoire. Mécaniquement, cet accroissement du nombre de véhicules électriques (VE) au sein du parc roulant induira une augmentation de la demande de puissance du fait des nouveaux besoins de recharge. Le système électrique doit donc s'adapter ! Enedis, en charge de la gestion du réseau de distribution d’électricité sur 95 % du territoire français, a anticipé ces nouveaux besoins, facilitant l’intégration du véhicule  électrique dans le réseau public de distribution d'électricité (RPD) et dans le système électrique.

Les dernières études réalisées et publiées par Enedis et le Réseau de Transport d’Electricité (RTE) en 2019 démontrent que l'intégration de la mobilité électrique au sein du système électrique français ne présente pas de difficultés particulières pour le réseau, ni au niveau local, ni au niveau national. Le développement des véhicules électriques et des infrastructures de recharge peut donc se poursuivre de manière fluide, en préservant un bon rapport qualité prix pour le réseau public de distribution d’électricité.


Le pilotage de la recharge des véhicules électriques : des économies à la clé pour l'utilisateur final

L'absence de difficultés d’intégration n’exclut toutefois pas la nécessité de mettre en œuvre des efforts conséquents d'optimisation. En effet, à moyen terme, le pilotage de la recharge des véhicules électriques devrait permettre de réduire l'impact sur le système électrique, et de diminuer le coût de mise à niveau des réseaux électriques dont les investissements sont financés in fine par le consommateur. Autre avantage de la recharge pilotée : des économies pour l'utilisateur final.

Prenons l'exemple d'un particulier, utilisateur d'un véhicule électrique. La simple programmation de la recharge en heures creuses peut lui permettre de gagner jusqu’à 90 euros par an et par véhicule pour une citadine de type Zoé comparé à une recharge non pilotée dite « naturelle ». En additionnant le gain potentiel obtenu par la non-augmentation de puissance souscrite et, le cas échéant, par autoconsommation individuelle, l’espérance de gain peut aller jusqu’à 300 €/an/ VE en fonction du profil d’utilisateurs et celui de la voiture.

3  leviers pour piloter la recharge


Le pilotage de la recharge repose sur trois moyens d’optimisation : le décalage dans le temps de la recharge (pilotage temporel) pour bénéficier d’offres tarifaires avantageuses émises par les fournisseurs, le réglage de la puissance de la recharge (pilotage de puissance) pour diminuer l’appel de puissance du véhicule et le pilotage pour maximiser l’autoconsommation qui correspond, pour les possesseurs de toiture photovoltaïque, à recharger son véhicule électrique avec le surplus de production solaire en journée plutôt qu’en rechargeant le soir. 
En outre, les principes de Vehicule-to-Home (V2H), Vehiculeto-Building (V2B), et Vehicule-to-Grid (V2G) consistent à réinjecter l’électricité contenue dans la batterie dans, respectivement, le réseau électrique du foyer, de l’immeuble ou sur le réseau public de distribution d’électricité. Ces technologies permettent d’augmenter l’ensemble de ces valeurs, en exploitant la capacité de stockage de la batterie. Le principe est simple : en cas de besoin, les véhicules deviennent eux-mêmes des sources d'énergie, grâce à l'électricité stockée dans leur batterie. Cette électricité est prête à être renvoyée dans une habitation, un bâtiment ou le réseau !

Des avantages pour l'ensemble des acteurs de l'énergie
En plus des bénéfices liés aux offres tarifaires existantes, des possibilités de flexibilités offertes sur les marchés nationaux tel RTE en vue d’équilibrer l'offre et la demande et gérer le réseau de transport, le pilotage de la recharge des véhicules électriques pourra offrir de la flexibilité locale aux acteurs du marché de l'électricité, aux opérateurs de réseaux de distribution ou encore aux acteurs des « communautés énergétiques ». Par exemple, la recharge des véhicules électriques sur une zone donnée pourrait ainsi être interrompue sur demande de l’opérateur de réseau, si le niveau de puissance appelé dépasse la capacité du réseau et risque de provoquer une coupure. 
Pour le gestionnaire du réseau de distribution (GRD), ces flexibilités supplémentaires vont constituer une ressource mobilisable en phase d'exploitation (lors d'incidents ou de travaux), lors de la planification des investissements sur le réseau public de distribution (report de renforcement ou limitation des coûts de raccordements), ou encore pour faciliter le développement des énergies renouvelables, via par exemple l'optimisation de l'autoconsommation.

A terme, de nouvelles flexibilités locales

La valeur créée par ce type de flexibilités (effacement de la recharge), valeur à répartir entre acteurs, opérateurs et utilisateurs du réseau, peut se situer entre quelques dizaines d'euros par véhicule électrique et par an et 200 € par véhicule électrique ponctuellement lors d’incident réseau. La concrétisation de cette valeur est conditionnelle. Pour que la flexibilité soit exploitable, il est nécessaire qu’un seuil minimum de véhicules électriques soit atteint, ou que ceux-ci soient agrégés à d’autres types de flexibilités. Selon les cas d’usages étudiés, le nombre de véhicules électriques seuls devrait être suffisant localement à partir de 2025, dans les cas les plus favorables. L’utilisation de ces flexibilités pourra prendre toute sa valeur dans des zones où le réseau subirait des contraintes en termes de disponibilité, ces zones étant peu nombreuses actuellement.
Enfin, ces flexibilités locales concernant la recharge des véhicules électriques devront se montrer compétitives face aux solutions alternatives, tels que des batteries mobiles ou encore des groupes électrogènes.

Enedis, facilitateur dans la mise en œuvre opérationnelle du pilotage de la recharge

Dans ce contexte, Enedis est un acteur Bonne nouvelle : le pilotage de la recharge  des véhicules électriques peut être générateur de valeur, dès aujourd’hui pour l’utilisateur final, comme pour l’écosystème électrique et ses parties prenantes à plus long terme. majeur dans l’écosystème pour le pilotage de la recharge et des flexibilités, grâce notamment aux services qu’elle met en œuvre, via le compteur communicant Linky ; ce dernier offre en effet des opportunités en matière de pilotage de la recharge de véhicules électriques ou encore via le « contrôle du réalisé » des effacements. 

mercredi 9 décembre 2020

«Un palier a été franchi sur le marché du véhicule électrique» pour Gilles Normand, SVP Véhicules électriques et Services de mobilité, Groupe Renault

Sur les onze premiers mois de l’année 2020, le Groupe Renault a vendu près de 100 000 véhicules électriques, dont 84 000 ZOE. Un record historique dont se félicite Gilles Normand, SVP Véhicules électriques et Services de mobilité du groupe. Pour lui, 2020 restera l’année de la bascule en faveur de l’électrification en Europe.

Extrait des propos recueillis par  

Malgré la crise sanitaire, l’année 2020 s’annonce comme record pour les ventes de véhicules électriques en Europe et particulièrement pour Renault.

Dans le contexte pandémique que l’on connaît, les ventes de véhicules électriques en Europe sont restées très dynamiques en 2020 avec des taux de croissance évoluant entre 70 % et 80 % dans les principaux marchés européens. Désormais, ces ventes de véhicules électriques représentent autour de 5 % des ventes totales, toutes motorisations confondues. C’est une tendance que l’on retrouve dans de grands pays comme la France, l’Allemagne ou le Royaume-Uni. Un palier significatif vient d’être franchi.

Sur les onze premiers mois de l’année 2020, le Groupe Renault a vendu près de 100 000 véhicules électriques, dont plus de 84 000 ZOE. Qu’est-ce qui explique ces excellents résultats ?

Ces résultats sont plus qu’excellent, ils sont historiques ! Tout comme l’inflexion générale du marché automobile vis-à-vis de l’électrique, ils résultent, en grande partie, du travail de pionnier que le Groupe Renault a mené depuis plus de dix ans sur la technologie électrique. Nous avons progressivement levé les freins qui pouvaient dissuader les clients d’opter pour cette motorisation grâce notamment à la formation de nos vendeurs qui sont en mesure de démontrer aux clients que le coût d’usage d’un véhicule électrique est moindre que celui d’un véhicule thermique. Mais aussi, grâce aux progrès réalisés en matière d’autonomie des batteries – le cap a été franchi avec la ZOE de deuxième génération qui revendiquait 300 km d’autonomie, presque 400 aujourd’hui avec celle de troisième génération– mais également en travaillant sur des applications disponibles dans le véhicule et sur son smartphone. Celles-ci permettent de repérer facilement les points de recharge opérationnels pour planifier son parcours sans crainte. Nous retirons aujourd’hui les bénéfices de tout ce travail.

D’autres facteurs ont-ils contribué à cette envolée des ventes des véhicules électriques ?

Bien sûr, et en premier lieu, le contexte réglementaire qui durcit le seuil des émissions de CO2 via la norme CAFE (Corporate Average Fuel Economy) a accéléré cette croissance. Elle a obligé les constructeurs à intégrer des modèles électriques dans leur gamme et donc la concurrence à se développer. Mais paradoxalement, cette multiplication de l’offre ne nous a pas pénalisé. Au contraire, elle a permis le développement de nos ventes car certains clients attendaient d’avoir du choix pour se décider à acheter un véhicule électrique. Et souvent, ils ont opté pour ZOE, le leader historique du marché en Europe et qui présente un meilleur rapport autonomie/prix/équipement que ses concurrentes.

Il faut également évoquer l’ouverture de certains marchés nouveaux pour les véhicules électriques, notamment les utilitaires -un segment sur lequel Kangoo Z.E. confirme son leadership pour la neuvième année consécutive. Après les flottes de grands groupes comme La Poste, les PME et les artisans optent désormais pour le véhicule électrique, idéal pour la livraison au dernier kilomètre. Ils le font car ils ne sont pas seuls. Nous les accompagnons à travers notre nouvelle filiale Elexent, pour leur offrir des services clés en main qui vont du conseil à l’installation et la location de bornes de recharge dans leurs locaux. Une fois de plus nous levons les freins au passage à l’électrique et cela se fait sentir immédiatement !

Après ZOE sur le segment des petites berlines polyvalentes, le Groupe Renault se lance sur le segment des citadines électriques avec Twingo Electric et Dacia Spring. N’y a-t-il pas un risque de concurrence interne sur le marché ?


Notre stratégie a toujours été claire : d’abord installer notre leadership sur le segment des petites berlines polyvalentes avec ZOE puis, une fois que les progrès réalisés sur la technologie nous permettraient de garantir une autonomie suffisante et une plus grande compacité des batteries, étendre notre offre, à commencer par le segment inférieur, celui des petites citadines. Nous y sommes et, loin de se concurrencer, nos véhicules sont au contraire tout à fait complémentaires. ZOE répond à la fois à un usage en ville et sur route, sa polyvalence permet de rouler sans trop changer ses habitudes ; Twingo Electric est plus que jamais la reine de la ville où elle réussira à pérenniser un format de véhicule qui aura du mal à subsister sans conversion à l’électrique ; Dacia Spring répond, quant à elle, à des clients aux besoins très rationnels, ce sera le véhicule électrique le moins cher du marché.
Cette extension de notre offre passera ensuite par le segment supérieur à celui de ZOE. Nous sommes désormais en capacité de le faire avec les véhicules dérivés de Mégane eVision. Ils seront réalisés sur notre nouvelle plateforme modulaire CMF-EV qui est particulièrement prometteuse.

Le Groupe Renault est également leader sur le marché de l’autopartage électrique, pourquoi s’être engagé dans cette voie au risque de peser sur les ventes de véhicules ?

C’est une offre complémentaire ! Et on ne prend pas de risque à évoluer vers d’autres formes de marchés, le risque serait de ne rien faire. Aujourd’hui, la demande des clients évolue, notamment en ville, ou certains ne veulent plus être propriétaires de leur véhicule mais juste consommateurs de services de mobilité. De nombreuses études montrent que d’ici une dizaine d’années, même si le nombre de kilomètres parcourus augmentera, 20 à 30 % de la clientèle européenne n’achètera plus de voiture et optera pour une consommation à l’usage telle que la location et la mobilité multimodale. L’étude que nous avons menée avec l’institut de sondage Ipsos révèle que le changement climatique et l’urgence d’une transition énergétique font partie des préoccupations majeures des européens. Par ailleurs, la pandémie de la Covid-19 a montré une certaine désaffection des transports publics au profit d’une mobilité partagée plus personnelle. Le marché de la mobilité en autopartage a moins souffert que les transports en commun et que le marché automobile cette année. C’est un signe.

Quels sont les atouts du Groupe Renault sur le marché de l’autopartage électrique ?

En tant que leader sur le marché européen du véhicule électrique, nous nous devons d’être présents sur le segment de la mobilité partagé et nous bénéficions de notre expérience de plus de dix ans, comme sur les autres marchés. Aujourd’hui nous sommes leaders de l’autopartage électrique en Europe avec plus de 10 000 véhicules en circulation, dont environ 9 000 ZOE en circulation. Nous devons poursuivre dans cette voie et préparer la suite de cette transition.
À ce titre, Dacia Spring correspond tout à fait à un usage en autopartage. Comme ce modèle, la philosophie de l’autopartage est d’avoir une approche centrée sur le coût. C’est d’ailleurs dans cette optique que nous venons de signer un partenariat avec le Groupe E.Leclerc qui va proposer 3 000 Dacia Spring et 1 000 ZOE dans ses agences de location en France.


Finalement l’année 2020 sera-t-elle l’année de la bascule en faveur de l’électrification ?

Je le répète, un palier significatif vient d’être franchi, c’est certain. Il arrive même qu’à certaines périodes et sur certains marchés, un véhicule électrique passe devant une voiture thermique. C’est ce que nous avons vu en Allemagne sur le mois d’octobre lorsque les ventes de ZOE ont dépassé celles de la Golf !

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