jeudi 29 septembre 2022

CITROËN OLI [all-ë] : une approche radicale, responsable, et optimiste qui engage une démarche audacieuse pour l'avenir de la marque.

 INSPIRATION

  • Citroën oli [all-ë] est un manifeste qui prend la forme d’un concept surprenant fourmillant d'idées intelligentes pour bousculer le status quo. Une feuille de route pour une mobilité électrique, optimiste et fonctionnelle, afin d’améliorer le quotidien de tous dans un avenir proche.
  • Citroën oli prend le contrepied des tendances actuelles de l'industrie automobile proposant un transport familial électrique toujours plus lourd, plus complexe et plus coûteux et cherche à répondre aux défis sociétaux et de mobilité de demain.
  • Une conception à l’image des innovations d’AMI afin de proposer une mobilité accessible, responsable et extrêmement polyvalente.

AMBITION

  • L’objectif de Citroën oli est d’obtenir la meilleure maîtrise du cycle de vie en réduisant le poids et la complexité, en utilisant des matériaux recyclés et recyclables, pour une meilleure longévité, fiabilité et accessibilité.
  • Optimiste, Citroën oli est un laboratoire d'idée sur roues, un manifeste à multiples facettes débordant d'idées intelligentes et réalistes pour demain.
  • Un poids cible de 1 000 kg pour une autonomie de 400 km, une consommation de 10 kWh aux 100 km grâce à une vitesse limitée à 110 km/h pour une efficacité maximale et une capacité de recharge de 20 à 80 % en seulement 23 minutes.
  • Inspirée par Citroën oli, la Marque déploie une nouvelle approche de la propriété, des services et des expériences pour les clients de véhicules électriques.

INGENIOSITE

  • Bien plus qu’une voiture, le compagnon de votre quotidien, aussi utile lorsque vous le conduisez ou pas.
  • Un appareil électrique doté d'une capacité et d’une puissance intelligentes permettant de rebasculer l’électricité vers le réseau, la maison ou un accessoire (V2G et V2L) pour vivre et conduire.
  • Une silhouette peu conventionnelle à l'esthétique franche alliant fonctionnalité, efficacité et durabilité.
  • Une forte personnalité et une approche intelligente inspirée du design industriel pour une modularité multi-activités.
  • Efficiente, avec les portières avant, pare-chocs et éléments de protection identiques et l’utilisation de matériaux allégés.
  • Des panneaux de capot, de toit et de plancher de coffre plats, fabriqués en carton alvéolaire recyclé et extrêmement résistants, sur lesquels on peut se tenir debout.
  • Des roues hybrides inédites en acier/aluminium chaussées de pneus durables et intelligents Eagle GO créés en collaboration avec Goodyear. 
  • Un intérieur spacieux et lumineux, un tableau de bord innovant accueillant le smartphone du conducteur et projetant les informations sur toute la largeur de la planche de bord.
  • Des sièges à dossier en « maille », un plancher lavable et des matériaux recyclables légers.
  • Cycle de vie : imaginé pour être remis à neuf, amélioré et réparé avec des pièces recyclées afin de favoriser sa durabilité, longévité et vies multiples.

MISSION

  • Oli Incarne parfaitement la mission de Citroën : fournir une solution de mobilité électrique simple, accessible et intelligente afin d'améliorer la vie quotidienne des gens avec l'impact le plus faible possible sur notre environnement.
  • Oli inspirera des idées, des éléments de design et des innovations  qui seront déployés sur les futurs modèles de la gamme Citroën.
  • Oli inaugure la nouvelle interprétation du logo aux chevrons caractéristique de Citroën, qui définit la nouvelle identité de Marque et sera adoptée progressivement pour tous les nouveaux modèles.


 1. INSPIRATION  2. AMBITION  3. INGENIOSITE  4. MISSION


Pour Citroën, imaginer un avenir où la mobilité personnelle est accessible à tous est une idée fixe. Le succès d'AMI est une illustration de la capacité de la Marque à donner une impulsion, remettre en question le status quo et imaginer un ambitieux concept-car : Citroën oli [all-ë]. 

Particulièrement innovante, AMI a prouvé que Citroën osait faire les choses différemment pour respecter son engagement de rendre accessible la mobilité électrique à tous.  Succès sociétal et commercial, Ami a stimulé la créativité de la marque pour imaginer Citroën oli, un « laboratoire sur roues » qui prend le contre-pied de la tendance actuelle de l’industrie qui conduit à construire des véhicules électriques toujours plus lourds, plus complexes et plus coûteux.

« Nous avons appelé ce projet "oli » ["all-ë"] en clin d'œil à AMI, mais aussi parce qu'il incarne l'essence même de ce véhicule : il prouve une fois de plus que seule Citroën peut offrir à TOUS une mobilité électrique intelligente, de manière à la fois inattendue, responsable et valorisante », déclare Vincent Cobée, PDG de Citroën.

Oli est la feuille de route de Citroën : un manifeste audacieux aux multiples facettes qui fourmille d'idées intelligentes et pragmatiques sur la réduction du poids et de la complexité pour maximiser l'efficacité, la polyvalence et l'accessibilité. C’est une ligne directrice : la tendance au « plus » est remplacée par la démarche positive du « assez » : « ce qui indique la quantité suffisante - autant qu’il faut ».  [Dictionnaire français Larousse]

Empreint de réalisme, un grand nombre des idées et innovations présentes sur oli se retrouveront dans les futurs véhicules électriques familiaux de Citroën.

Si, avec AMI, Citroën avait fait un pas en avant pour changer la micro-mobilité, oli est un bond des plus prometteurs concernant la mobilité familiale de demain. Loin d’un « palace sur roues », pesant 2 500 kg, rempli d’écrans et de gadgets, oli démontre qu'avec un nombre adapté de fonctionnalités, l'utilisation inventive de matériaux responsables et un processus de production durable, Citroën peut répondre au besoin d'une mobilité à la fois sans émission et peu coûteuse, attractive et répondant à tous les styles de vie.

Vincent Cobée explique pourquoi Citroën présente oli aujourd’hui : « Nous sommes au cœur de trois conflits sociétaux : le premier porte sur la valeur et la dépendance à la mobilité, le second est lié aux contraintes économiques et à la pénurie des ressources, et le troisième correspond à notre désir croissant d'un avenir responsable et optimiste.  Les consommateurs pressentent que l'ère de l'abondance est révolue, et que le renforcement des réglementations et la hausse des coûts risquent de limiter leur capacité à se déplacer librement.  En parallèle, la prise de conscience croissante de la nécessité d'accélérer le changement pour limiter le réchauffement climatique les rend plus écologiquement responsables. »

Au milieu des années 70, une voiture familiale pesait environ 800 kg, mesurait 3,7 m de long et 1,6 m de large. Aujourd'hui, ces véhicules pèsent plus de 1 200 kg, voire 2 500 kg, et mesurent au moins 4,3 m de long pour 1,8 m de large.  Les exigences réglementaires et de sécurité ont en partie contribué à cette croissance, mais si cette tendance se poursuit, que les véhicules restent garés 95% du temps et que 80 % des trajets sont effectués avec un seul occupant, le conflit entre la nécessité de protéger la planète et la promesse future d'une mobilité durable et électrifiée ne sera pas facile à résoudre.

« Citroën pense que l'électrification ne doit pas être synonyme d'extorsion et qu'être écoresponsable ne doit pas être punitif en restreignant notre mobilité ou en rendant nos véhicules moins faciles à vivre.   Nous devons inverser les tendances en proposant des véhicules plus légers, moins couteux, et imaginer des solutions innovantes pour les remettre à niveau et les revendre à plusieurs clients successifs.  Sinon, les familles n’auront plus de liberté de mobilité lorsque les véhicules électriques deviendront la seule option à leur disposition. Citroën oli est la preuve que l’on peut s’attaquer à ces nouvelles contraintes en proposant une solution crédible et optimiste. » 

 

1. INSPIRATION  2. AMBITION  3. INGENIOSITE  4. MISSION

Pour Laurence Hansen, Directrice Produit et Stratégie Citroën, et Laurent Barria, Directeur Marketing et Communication Citroën, Citroën oli [all-ë] incarne la mission de Citroën de démocratiser la mobilité électrique d’une manière, joyeuse optimiste et sereine. 

Citroën pense qu’il est temps de dire « assez » à l'excès et à la dépense et de se concentrer sur la fabrication de véhicules astucieux, plus légers, moins complexes, vraiment abordables, à la fois inventifs et récréatifs.

Décalé et simple, AMI a déjà fait un grand pas dans cette direction. De même, les modèles de voitures électrifiées et électriques, comme l’ë-C4 et la nouvelle ë-C4-X, les véhicules utilitaires légers, tels que l’ë-Berlingo et l’ë-SpaceTourer, permettent déjà aux clients Citroën de bénéficier des avantages de la motorisation électrique et des valeurs de la marque telles que le confort et une forte personnalité.

Citroën oli dévoile avec audace la façon dont elle entend relever les défis de la mobilité familiale de demain en repensant chaque détail pour réduire les ressources et matériaux afin de proposer des véhicules au prix juste, faciles et conviviaux à l’usage, avec une autonomie appropriée et une polyvalence accrue.

« Oli est un outil de travail qui permet d'explorer des idées ingénieuses et pragmatiques pour une production future », explique Laurence Hansen. « Ces idées ne se concrétiseront peut-être pas toutes en même temps et pas dans la forme physique que vous voyez ici, mais les futures Citroën seront inspirées par cette innovation et créativité. » 

 

Énergies renouvelables, exploitons le bâti ! ( Tribune de Clara TREVISIOL )

Plafonnement des hausses, chèques énergie, aides aux industriels… Les annonces se précisent depuis quelques jours pour rassurer les dirigeants et les particuliers à l’aube d’un hiver redouté. Ces solutions, qui ne sont pour l’instant que des rustines, vont également être soutenues par un Projet de loi d’accélération des énergies renouvelables. Mais ce qui se dessine semble encore insuffisant pour vraiment réduire la facture énergétique. Un pan entier est oublié : l’exploitation du bâti.

Voir notre dossier sur la convergence entre PV et VE
+ 20 € par mois. C’est, en moyenne, ce que va représenter la hausse du prix de l’énergie pour les ménages en février 2023. Une somme qui pourrait être considérablement réduite si l’on massifiait le recours aux énergies renouvelables et particulièrement au solaire. Cette source inépuisable est adoptée par de plus en plus de particuliers. Le SER (Syndicat des professionnels de l’énergie solaire) enregistre ainsi une hausse de 50 % de la demande en un an. Et les demandes d’information en ligne ont bondi de 600 % sur des plateformes comme Hellowatt. Leur objectif : autoconsommer et ainsi voir leurs factures diminuer. L’autoconsommation a l’avantage d’être rapide à déployer : il faut moins de trois mois pour installer et mettre en route une installation photovoltaïque résidentielle mais aussi professionnelle.

Les acteurs publics ont bien identifié le potentiel des ENR et préparent un Projet de loi d’accélération des énergies renouvelables. Au programme : des grands parcs photovoltaïques au sol, éloignés des lieux de consommation que sont les entreprises et les habitations. Cette vision a le mérite d’exister mais elle est loin d’être suffisante. Elle réduit le solaire à des installations massives, éloignées des zones de consommation, qui condamnent parfois des surfaces agricoles exploitables ou des zones forestières à préserver.

Le circuit court de l’énergie

L’avenir immédiat du solaire existe bel et bien : il réside dans le bâti. Toits de maisons mais aussi d’entreprises, de bâtiments publics, d’écoles ou d’autres infrastructures sont autant de petites centrales photovoltaïques potentielles. Le potentiel solaire inexploité sur les toitures est estimé à 363 GW selon l’ADEME. De quoi fournir les deux tiers de la consommation des ménages français ! Cette vision locale et diffuse de la production d’énergie solaire rapproche le producteur du consommateur, limite les problématiques d’équilibrage du réseau et offre des opportunités d’économies et d’indépendance immédiates.

L’autoconsommation apporte une solution concrète, rapide et facile à mettre en œuvre aux entreprises, qui luttent contre la volatilité des prix et tentent de préserver leurs marges. Et aux particuliers qui peuvent effacer jusqu’à 60 % de leur facture d’électricité grâce à de la pédagogie et des dispositifs connectés et intelligents de pilotage de l’énergie. En réduisant ainsi la demande en électricité des ménages, c’est de fait un outil efficace pour limiter l’impact du bouclier tarifaire sur les comptes de l’État.

Ce dernier pourrait ainsi consacrer ses aides à soutenir le développement de l’autoconsommation, notamment via la mise en place d’une TVA à taux réduite sur les installations solaires. Une récente directive européenne d’avril 2022 l’encourage d’ailleurs et certains pays européens s’en sont déjà emparé comme le Royaume Uni (TVA à 0%) et la Belgique (TVA à 6%) où le solaire fournit 30% de la consommation des ménages. Ce territoire, de la taille d’un département français, a réussi à déployer quatre fois plus d’installations solaires qu’en France…

Nous appelons aussi à un allègement des démarches administratives notamment en mairie pour accélérer les délais, particulièrement dans les zones classées. Arrêtons de considérer que les panneaux solaires sont inesthétiques et favorisons leur déploiement sur les toitures de France.

Le potentiel du bâti est gigantesque, ne l’oublions pas.

Tribune de Clara TREVISIOL, Vice-Présidente du syndicat AuRA Digital Solaire

Tribune également parue sur le Blog de Tecsol

mercredi 21 septembre 2022

5° Université de l'autoconsommation photovoltaïque 2022 - 2° journée - (ENERPLAN)


👉9h00 - 10h00 Quelles prévisions sur l’évolution du prix de l’électricité à court et moyen terme ? (  Emeric de Vigan VP Power à Kpler et Hazem Deif Sénior Manager chez colombus-consulting )
👉10h05 - 11h05 L’autoconsommation comme un service // Quel cadre juridique des offres pour les entreprises ? ( Sylvie Perrin du cabinet DGFLA et Gauthier Dieny Directeur Général Délégué au Développement de Tenergie. )
👉11h30 - 12h30 L’autoconsommation comme un service // Quel cadre juridique des offres pour les collectivités locales ? ( Justine Bain Thouverez, avocate associée du cabinet LLC, Landry Baou, responsable du pôle juridique de Reservoir Sun, Cécile Fontaine, Cheffe du service juridique de la FNCCR )
👉14h00 - 15h00 Développer une communauté locale d’énergie, comment pour quels objectifs ? ( Sylvain Tellerain, Interlocuteur Privilégié Grands Comptes à l’Agence Relation Clients Entreprises de la Direction Régionale Languedoc-Roussillon d’Enedis et Louis Lallemand responsable production & approvisionnement ENERCOOP Midi-Pyrénées )
👉15h30 - 16h30 PV et électromobilité, le couplage gagnant : ( Teddy Puaud Délégué Général de Qualit’EnR, François Guérin PDG de See You Sun )

mardi 20 septembre 2022

5° Université de l'autoconsommation photovoltaïque 2022 - 1° Journée - (ENERPLAN)

 

Ouverture par Agnès Pannier-Runacher* Ministre de la Transition énergétique du Ministère de la Transition Ecologique et 👉  Daniel Bour Président d’ENERPLAN 👈
👉9h30 - 10h45 Table ronde – Plan National d’Autoconsommation PV d’ENERPLAN, contexte européen avec RePowerEU  ( Laetitia Brottier Vice-Présidente d’ENERPLAN, Justine Bain Thouverez, Co-présidente GT Nouvelles solidarités et circuits courts à la Plateforme écologique, Carole Labbé, Conseillère économique à la représentation de la Commission européenne en France UE, Patrick Villalon, Vice-Président du SYDEV, Audrey Zermati, Directrice Stratégie Groupe EFFY)
👉11h15 - 12h30 Table ronde – Les marchés de l’autoconsoPV en France dans un contexte de crise énergétique ( Yves Barlier, Directeur du programme smart grids d’ENEDIS, Rémi Bastien, PDG fondateur d’Enogrid, Louis Lallemand, Enercoop Midi-Pyrénées, André May, Président d’Everwatt
Pierre-Emmanuel Roger, co-fondateur de Beemenergy )
👉14h00 - 15h00  Table ronde – PV & e-mobilités ( Philippe BOURGUIGNON, Architecte du projet de navette ferroviaire ECOTRAIN, Edouard Céreuil, Direction technique de Morbihan Energies, Axel Iauch, co-fondateur de Station REV, Benoît Lelong, Directeur de Cythelia Energy, Laurent Schmitt, responsable du développement Europe de DCBEL )
👉15h00 - 16h15 Table ronde - Communautés locales d’énergie : ( Alexandra Batlle, Secrétaire générale de Tecsol, Audrey Dugal, Directrice du développement d’Engie Home Performance, Patrice Gerardin, Co-fondateur de Sereny Sun, Sophie Henck, Ingénieure d'études au Laboratoire SAGE de l’Université de Strasbourg, Violaine Tarizzo, Ajointe au chef du bureau de la production électrique & des EnR Terrestres )
👉16H35 - 17h45 Table ronde – Pilotage, flexibilité, stockage ( Bruno Bouteille, PDG de Siréa Group
Hubert DUPIN, Chef du Département Flexibilités ENEDIS, Marc Ruch, Directeur Marketing de Viessmann, Joël Vormus, Directeur des affaires publiques et de la communication du GIMELEC )

👉17h45 - 18h Conclusion de la journée par André Joffre, PDG de Tecsol


vendredi 9 septembre 2022

Automobile : Comment relever le défi d'une transition juste ?


Le dialogue est notre étendard.

Le rapport que vous tenez entre vos mains donne corps à la conviction qu’il existe un chemin pour concilier justice sociale et transition écologique, que l’équation entre fin du monde et fin du mois peut et doit être résolue. Sans fausses promesses, mais avec ambition et détermination.

Après plus d’un an de travail en commun, il est aujourd’hui permis d’entrevoir avec un peu plus d’optimisme le futur de l’industrie automobile française. Un futur qui concilie décarbonation accélérée de l’industrie et maintien de l'emploi et des savoir-faire de qualité dans notre pays.

Ce travail n’est qu’une étape. Elle en appelle une autre, celle du dialogue social pour protéger les travailleurs et de la mobilisation industrielle pour ne pas perdre une seconde de plus dans cette compétition mondiale. C’est le sens de l’appel aux Etats généraux de l’automobile.

Mais ne nous y trompons pas, ce travail concerne bien plus qu’une seule filière, aussi importante soit elle. De cet effort collectif, nous voulons tirer des leçons pour l’avenir. La première est que le vrai clivage n’est pas, comme certains veulent le faire croire, entre écologie de la parole et écologie des actes. Il se situe plus probablement entre ceux qui tentent de penser l’écologie partout, tout le temps et ceux qui pensent l’écologie à la carte, quand cela les intéresse. Charge à l’exécutif de montrer son envie de cohérence en enclenchant un effort similaire pour l’ensemble des secteurs clés de l’industrie.

La seconde est que la transition écologique et la justice sociale nécessitent une démocratie vivante, puissante, et à hauteur d’écosystèmes sociaux, écologiques et économiques. Puisqu’elle est notre affaire à tous, elle ne peut être la décision de quelques-uns. Ce serait oublier le carburant de la démocratie : le consentement. Il ne se décrète pas, il se construit pied à pied, dans la confrontation républicaine et dans la confiance. Il doit redevenir notre méthode collective.

La troisième est que la transition juste n’est pas un slogan mais bien un projet de société capable, si nous nous en donnons les moyens, de fédérer largement dans la société française pour donner à chacun et chacune le pouvoir de vivre. Il est une base pour reconstruire un contrat social enthousiasmant et éloigner le spectre de la division et de la haine.

Ce rapport sur l’avenir de l’automobile est de fait une contribution majeure au mouvement pour la transition juste. Merci à celles et ceux qui l’ont rendu possible.

Nicolas HULOT, Président d'honneur de la FNH

Laurent BERGER, Secrétaire Général de la CFDT

Il y a quelques mois, l’Europe relevait son ambition climatique en faisant passer son objectif global de réduction des émissions de GES pour 2030 de 40 % à 55 %. Le secteur automobile, stratégique pour répondre à ces objectifs de décarbonation, devra consécutivement rehausser ses ambitions dans les mois à venir, et sans aucun doute fixer une date de fin de vente des voitures qui consomment des carburants fossiles, commune à tous les Etats. Afin de répondre aux objectifs climat, cette échéance devra intervenir au plus tard en 2035. 

En 2020, le virage vers l’électrique s’est amorcé concrètement. La part des véhicules électriques et hybrides mis en circulation dépassent pour la première fois la barre des 10 % sur le marché européen et en France. Mais force est de constater que ce premier mouvement ne suffira pas. Si les constructeurs ont passé la première marche, ils ne pourront se contenter d’une stratégie d’hybridation légère.

Cette accélération constitue en France, un défi inédit pour l’industrie et l’ensemble des parties prenantes de la société. S’y joue l’avenir de l’automobile. Car ce secteur est en déclin  : depuis 10 ans, ce sont 100 000 emplois qui ont été supprimés dans l’ensemble de la filière automobile. Les perspectives pour les années à venir ne sont pas rassurantes : dans sa récente évaluation, l’Observatoire de la métallurgie pointe en 2021 le risque de perdre encore 100 000 emplois d’ici 2035.

Le principal facteur de la baisse d’activité et d’emplois réside dans les arbitrages internationaux des grands donneurs d’ordres du secteur : délocalisations, approvisionnement dans les pays à bas coût et abandon de la production des petits modèles. Notre analyse met également en évidence l’impasse des politiques industrielles françaises qui misent sur le seul volontarisme des acteurs économiques, sans être en mesure de fixer des objectifs concrets et partagés ; ou encore l’absence de stratégie industrielle européenne coordonnée, qui alimente les pratiques de dumping social et les délocalisations à l’intérieur de l’Union. La France peine à tirer son épingle du jeu. Pourtant les opportunités liées à l’électromobilité dans la décennie à venir sont réelles  : jusqu’à 15 000 emplois dans la production de batteries, 9000 dans le recyclage, 5700 dans le rétrofit…

L’industrie automobile se trouve à un carrefour. Le temps est venu de résoudre une équation  : identifier une voie stratégique pour décarboner le secteur d’ici 2050 tout en favorisant la création d’activités industrielles et d’emplois pérennes. Autrement dit, construire collectivement la perspective d’un avenir réussi aux salariés et aux territoires. 

Pour contribuer au débat, la Fondation Nicolas Hulot et la CFDT Métallurgie ont engagé un dialogue et analysé la filière moteur française pour en explorer les futurs possibles, à travers 4 scénarios contrastés. Ce travail confirme que la prolongation des tendances actuelles pourrait tout simplement signifier la fin de l’industrie automobile en France. Il montre également que la politique actuelle de relance, initiée en 2020, ne permettra ni de mettre un terme aux délocalisations ni de répondre au défi climatique : le cap donné au secteur manque de clarté pour les acteurs sur la sortie des carburants fossiles, trop lointaine, comme sur le rôle de l’hybride dans cette transition. En explorant deux scénarios plus ambitieux, sur le plan industriel et climatique, la prospective met en lumière la nécessité d’anticiper, dès maintenant, la décarbonation totale de l’industrie, et l’exigence de sobriété qui orientera la gestion de nos ressources et les usages. Demain la compétitivité reposera de plus en plus sur la capacité à réduire les consommations d’énergie et de matières.  

L’analyse prospective, partagée et négociée, pose les jalons d’une voie originale, celle que nous nommons la “transition juste”. Ce scénario se caractérise par :

Une transition écologique assumée  : c’est, dès maintenant, l’accélération du virage vers l’électrique avec un objectif 100  % véhicules neufs zéro émission en 2035 et un cap vers la sobriété de la production et des usages.

✅ La restructuration de l’appareil productif du secteur autour de l’électromobilité pour maintenir l’activité industrielle en France. En 2030, produire 2,3 millions de moteurs produits en France, pour 2 millions de véhicules assemblés, et environ 100 GW de production de batteries. Une filière électromobilité dynamique pourra avoir un impact positif sur le tissu économique (sous-traitants, services…).

Nos projections démontrent qu’une politique de transition juste permettra d’enrayer le déclin de la filière moteur dans les prochaines années, pour, dès 2030, se démarquer d’un scénario tendanciel, avec un gain de 4 points sur les emplois maintenus. De nombreuses créations d’emplois sont attendues entre 2035 et 2050. Au point d’arrivée de notre scénario de transition juste, en 2050, la filière moteur affiche 33  % d’emplois supplémentaires par rapport à un scénario de poursuite des politiques actuelles. Cette filière électromobilité dynamique pourra avoir un impact positif sur la filière auto dans et le tissu économique (sous-traitants, services…).

Pour mettre en place ce scénario de transition juste, la FNH et la CFDT proposent une feuille de route pour :

Créer les conditions de la relocalisation : cela passe par un deal engageant les entreprises et le gouvernement, via l’éco-conditionnalité des aides publiques, la mobilisation en faveur du Made in France (conversion des flottes et commande publique).

Accompagner dès maintenant tous les salariés, quel que soit leur statut, pour un accès facilité à la formation et aux dispositifs de conversion. La réduction des activités du thermique est une réalité, et notamment dans la filière moteur pour laquelle on estime à 10 000 les suppressions d’effectifs d’ici 5 ans. Mais la question c’est qu’est ce que l’on fait avec ces compétences et savoir-faire? Cette baisse ne doit pas rimer avec destruction d’emplois. Les salariés actuels, majoritairement, disposent de compétences utiles, voire indispensables à la réindustrialisation. L’enjeu industriel est là : préparer dès aujourd’hui les compétences pour la filière électromobilité de demain (tournés vers l’électrique, le digital…)

Oser une gouvernance ouverte : Une mobilisation collective des parties prenantes de la société, en faveur de la relocalisation industrielle, sera le fer de lance d’une nouvelle solidarité au sein de la filière. Les acteurs régionaux, les pôles de compétitivité, doivent travailler avec les entreprises et les syndicats dans le cadre de conférences sociales régionales.

La première étape pour engager une transition juste est essentielle  : la mise en place d’Etats généraux de l'automobile, tels que demandés par la FNH et la CFDT pour qu’enfin l’ensemble des acteurs concernés par l’avenir de cette filière puissent tracer une voie d’avenir et redonner vie à la stratégie industrielle française. 

👉Pour télécharger l'intégralité du rapport 👈

Journée mondiale du véhicule électrique: 9/09/2022

 Quel pays vend le plus grand nombre de voitures électriques ?

Le 9 septembre, Journée mondiale de l'environnement, est aussi célébré comme la Journée mondiale du véhicule électrique (VE) afin de rappeler l’importance de la mobilité propre dans le monde entier. Les véhicules électriques deviennent peu à peu la forme dominante de transport, les principaux pays du monde s’étant engagés à passer à l’électricité et à se fixer des objectifs d’émissions nulles.
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L’année de la pandémie a marqué la première année de célébration de la Journée mondiale du véhicule électrique, et depuis lors, cette journée est devenue une campagne mondiale visant à faire du véhicule électrique la norme. Si l’on considère les endroits où les véhicules électriques sont utilisés sur les routes, la Norvège est le pays qui compte le plus grand nombre de personnes utilisant ces véhicules moins polluants.

Cependant, les statistiques reflètent quelque chose de différent lorsqu’on parle du nombre maximum de VE vendus dans un pays.

Depuis 2019, la Chine fait la course en tête et s’est imposée comme le premier producteur et vendeur de véhicules électriques au monde.

Si l’on se fie à la tendance, selon un rapport de Statista, la Chine devrait être le leader mondial en termes de production de véhicules électriques au cours des prochaines années. Le pays asiatique devrait produire environ 1,3 million de véhicules électriques à batterie (BEV) d’ici 2023. Selon les rapports, la Chine a vendu plus de véhicules électriques en 2021 que le reste du monde réuni.

Selon les données des années précédentes, la Chine a vendu 51,7 % des VE produits dans le monde, soit un total de 3 519 054.

En Inde, ce nombre s’élevait à 3 30 000 unités. Toutefois, en ce qui concerne le vecteur de croissance, l’Inde a obtenu d’assez bons résultats avec une croissance de 168 % par rapport à 2020.

La Journée mondiale de l’EV, dont l’avènement remonte à l’année de la pandémie, a connu une croissance phénoménale et gagne rapidement du terrain auprès des dirigeants mondiaux. En 2021, cette journée a été mentionnée au parlement britannique et a également été célébrée par le principal conseiller climatique de la Maison Blanche. Les principaux acteurs de l’industrie automobile observent également cette journée en concevant diverses campagnes numériques.

VENTES D’EV PAR PAYS EN 2021
Chine : 3 519 054
État-Unis : 631 152
Allemagne : 695 657
France : 322 043
Royaume-Uni : 326 990
Norvège : 153 699
Italie : 141 615
Suède : 138 771
Corée du Sud : 119 402
Pays-Bas : 97 282
Reste de l’Europe : 469 930
Reste du monde : 313 129

Auteur : Mathieu Doupeau (cinktank.com)


Hausse de 62% des immatriculations de VE comparée à juillet 2021 (AVERE France )