mercredi 27 février 2019

Les petites entreprises pensent que leurs flottes seront entièrement électriques d’ici 20 ans.

De nouvelles données de Renault-Nissan-Mitsubishi mettent en lumière la forte demande de flottes électriques et autonomes, générée par les changements dus au commerce électronique
  • La durabilité est une priorité élevée pour les flottes des petites entreprises.
  • Plus la flotte est large, et plus élevé est le chiffre d’affaires de la société, plus la durabilité environnementale apparaît comme étant devenue critique.
  • Une connectivité améliorée est la réponse au succès logistique, selon les petites entreprises
Deux tiers (66%) des petites entreprises prédisent que leurs flottes seront pleinement électriques au cours des 20 prochaines années, tandis que 50% escomptent que cela se produira en moitié moins de temps, selon les données internationales.
La Division des Véhicules Utilitaires Renault-Nissan-Mitsubishi qui fait partie de l’Alliance, premier partenariat automobile au monde - a commandé cette enquête pour obtenir des informations provenant de milliers de dirigeants de petites entreprises et de décisionnaires dans le monde entier, et a constaté que presque tous (93%) les dirigeants d’entreprises et les décisionnaires responsables de flottes de 50 véhicules ou plus considéraient la durabilité environnementale comme revêtant une grande importance. 
Ce développement intervient alors que les fabricants d’automobiles accroissent dramatiquement leurs efforts en vue de répondre au besoin croissant des clients pour des véhicules durables, alors que les entreprises se préparent à des réglementations plus strictes concernant les émissions et cherchent à aborder le changement climatique.
Cette tendance vers l’électrification s’est reflétée dans les derniers résultats de ventes de la Division des Véhicules Utilitaires Renault-Nissan-Mitsubishi LCV, alors que la position de leader européen de Renault dans les VU 100% électriques (46.2% du marché) a contribué à 13,5% de la croissance d’une année sur l’autre pour les VU. Les ventes combinées de l’activité VU, qui incluent les camions, vans et SUV, ont atteint presque 2 millions d’unités, chiffres de ventes les plus élevés dans l’histoire.
Le Groupe Renault, dont la ligne gamme de VU électrifiée est constituée du Kangoo Z.E., Master Z.E., Twizy Cargo, et Zoe Societe, a annoncé que 100% de ses vans seraient électrifiés d’ici 2022. Le petit van tout-électrique Nissan e-NV200 connaît une reprise significative de la demande. En 2018, la production était en hausse de 50% par rapport à l’année précédente pour un total de 6000 unités. Mitsubishi offre le van MINICAB MiEV au Japon, ainsi que des versions commerciales du Outlander PHEV sur certains marchés internationaux.
Cette dernière recherche a montré que plus le chiffre d’affaires de la société était élevé, et plus la flotte était large, plus la durabilité était importante pour eux.
Ashwani Gupta, Directeur Alliance des VU Renault-Nissan-Mitsubishi, a déclaré : “Ces résultats montrent que l’électrification des flottes est est de plus en plus présente dans les esprits de nos clients - pas seulement pour l’efficacité financière qu’ils peuvent obtenir avec des VE mais aussi parce que la durabilité environnementale est clairement cruciale pour l’avenir de leurs entreprises. Je suis impressionné par l’optimisme dont font preuve ces gestionnaires de flottes concernant la rapidité avec laquelle leurs véhicules seront entièrement électrifiés.
“Renault est le leader mondial de la fabrication de vans. Nissan fabrique des camions d’excellents, et Mitsubishi est au sommet lorsqu’il s’agit de la production de véhicules à châssis. Combinés, nous sommes vraiment une puissance globale, et nous coopérons sur les sujets de la connectivité, des développements de groupe motopropulseur et des technologies autonomes qui nous permettront de répondre aux demandes croissantes de nos clients et de leurs entreprises ».
En outre :
  • 55 % pensent que leur flotte deviendra totalement autonome d'ici 20 ans, et 38 % pensent même que cela pourrait se produire d'ici 10 ans.
  • 48 % des entreprises ayant un chiffre d'affaires de 100 millions de dollars ou plus déclarent que la durabilité environnementale est « très importante », alors que seulement 25 % des entreprises ayant un chiffre d'affaires entre 100 000 et 9,9 millions de dollars disent la même chose.
  • 35 % des personnes interrogées ont déclaré qu’améliorer l'efficacité de leur entreprise était leur principale motivation pour adopter de nouvelles technologies.
  • Les défis logistiques les plus importants identifiés par les entreprises sont la croissance du commerce électronique et l'augmentation des demandes de livraisons, à 18 %, avant le respect des réglementations (17 %) et l'évolution des attentes des clients quant aux délais de livraison.
Selon un cinquième des chefs d'entreprise interrogés, la connectivité sera la clé de leur réussite d'un point de vue logistique.  D'autres propriétaires d'entreprises croient au contraire que c’est l'automatisation qui jouera le plus grand rôle dans leur succès futur (14 %).
En ce qui concerne la volonté d'adopter de nouvelles technologies, plus d'un tiers (35 %) des entreprises ont déclaré qu’augmenter leur efficacité était la principale raison derrière leur investissement, tandis que 21 % ont déclaré que leurs décisions étaient motivées par des économies de coûts et 14 % qu’elles cherchaient à devenir plus respectueuses de l’environnement.
Renault propose des services de gestion de flotte pour sa gamme commerciale Renault EASY CONNECT for Fleet est un écosystème de services connectés à destination des professionnels permettant de simplifier la gestion des flottes de véhicules et de réduire les coûts d'exploitation.
Dans le cadre du plan à moyen terme de l'Alliance 2022, Renault-Nissan-Mitsubishi continue de prévoir des synergies annuelles supérieures à 10 milliards d'euros d'ici fin 2022. Les sociétés membres augmenteront également le nombre de fonctionnalités communes, ciblant neuf millions d'unités basées sur quatre plates-formes communes. Le plan étendra également l'utilisation de groupes motopropulseurs communs à 75 % des ventes totales. En outre, 12 nouveaux véhicules électriques zéro émission seront lancés au cours du plan, ainsi que 40 véhicules avec différents niveaux d'autonomie.
Résultats-clés du questionnaire
Vous trouverez ci-dessous les résultats-clé du questionnaire de l’Alliance Renault-Nissan-Mitsubishi LCV passant en revue les réponses de 500 propriétaires et décideurs de petites entreprises en France.
Les dirigeants des petites entreprises françaises sont partagés quant au futur des technologies autonomes :
  • 21% des dirigeants interrogés en France estiment que les flottes automobiles seront complètement autonomes d'ici dix ans, et 20% d'entre eux estiment qu'il faudra une vingtaine d'année.
  • 19% des Français interrogés ne voient aucun futur pour les technologies autonomes, contre 1% seulement des dirigeants de petites entreprises chinoises.
  • Il semble toutefois plus probable aux dirigeants de petites entreprises françaises de voir une offre de véhicules 100% électrique d'ici les dix prochaines années (33%).
  • L'Etat est vu comme le premier responsable (41%) d'une meilleure accessibilité aux véhicules autonomes pour les petites entreprises en France, suivi par les constructeurs automobiles (34%). Les autres marché étudiés (à 46% au niveau mondial) estiment que la responsabilité revient majoritairement aux constructeurs automobiles.
La hausse du commerce en ligne n'est pas aussi néfaste pour les petites entreprises que les changements de réglementations.  
  • Le plus grand défi logistique des petites entreprises en France est de se tenir à jour des réglementations (24%), suivi par les nouvelles attentes des clients en termes de délais de livraison (13%) puis par le trafic urbain et les embouteillages (12%).
  • La croissance du commerce en ligne et des demandes de livraison connexes n'a été choisi comme plus grand défi logistique que par 11 % des Français interrogés. Ces nombres viennent contraster le niveau d'inquiétude observé en Chine (37%), mais est similaire à celui du Japon (7%) et du Royaume-Uni (9%).
  • Face à ce constat, 54% des Français interrogés se disent optimistes quant à leur capacité à affronter les demandes du commerce en ligne, avec des statistiques similaires pour le Royaume-Uni et les États-Unis (59%), mais qui dépassent celles observées en Chine (15%).
  • Pour 21% des dirigeants de petites entreprises françaises, la condition majeure pour faire face au mieux au développement du commerce en ligne et pour améliorer les capacités de livraison est l'utilisation de technologies plus avancées, suivi par la capacité de produire plus de véhicules (12%).
Les dirigeants des petites entreprises françaises sont motivés par le désir d'améliorer l'efficacité de leur entreprise et de réduire les coûts. Ils accordent également une réelle importance à la durabilité, même si ce facteur ne se retrouve pas forcément dans leurs choix de technologies.
  • Lorsqu'ils décident d'intégrer une nouvelle technologie au sein de leur flotte, 29% des Français interrogés déclarent que l'efficacité est au cœur de leur préoccupation.
  • Dans le même temps, plus d'un quart d'entre eux (26%) disent opter pour une nouvelle technologie pour réduire les coûts.
  • Seuls 16% des Français interrogés déclarent adopter de nouvelles technologies dans une logique de développement durable, contre 31% en Chine.
  • De manière plus globale, la durabilité environnementale est assez importante pour la logistique des entreprises de 41% des dirigeants de petites entreprises françaises, beaucoup plus qu'aux États-Unis et au Japon (25% chacun), tandis que 26% considèrent ce facteur comme très important. 
La capacité des Français à accueillir les nouvelles technologies pourrait être la clé de beaux succès dans le futur, mais l'utilisation de technologies avancées telles que les drones reste la source d’un certain scepticisme. 
  • Plus d'un cinquième des Français interrogés estiment que, d'un point de vue logistique, les succès commerciaux à venir reposeront sur une connectivité optimisée (22%), puis sur les technologies autonomes (15%).
  • Seulement 2% des Français interrogés pensent que la livraison par drone sera cruciale dans le futur, contre 19% en Chine.

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NDLR : A l'appui de cette étude nous invitons nos lecteurs à consulter nos articles illustrant concrètement ces attentes de professionnels ayant adopté le VE : 

mardi 26 février 2019

Le C.E.S.E. souhaite un basculement rapide du parc de véhicules personnels vers une motorisation électrique.

Télécharger le document. 
Le Conseil Economique Social et Environnemental, saisi par le 1er Ministre, a rendu son  avis sur l'article 1er du projet de loi relatif à l'énergie.
Concernant la "Révision de l'objectif de baisse de 30 à 40% des consommations d'énergies fossiles à l'horizon 2030", après avoir souligné que les objectifs 2015-2018 n'ont pas été atteint , le CESE formule des préconisations pour accélérer et accompagner ces politiques.
Concernant la mobilité , il écrit :
"La décarbonation de l'économie passera notamment par une électrification des usages, à travers en particulier un basculement rapide du parc de véhicules personnels vers une motorisation électrique. Il conviendra là aussi de veiller à mettre en place les mesures d’accompagnement indispensables pour aider l’industrie automobile et le secteur de la vente et de la réparation à faire face à cette mutation considérable. Il faudra également s’assurer que les investissements nécessaires sont réalisés en temps et en heure en matière de réseau de distribution électrique, de capacité de recharge et de pilotage de la demande.

Préconisation 5 : Le CESE souligne que les objectifs fixés pour la période 2015-2018 en matière de consommation d'énergies fossiles n’ont pas été tenus. Il demande donc que cet objectif soit suivi beaucoup plus régulièrement à l’avenir et que des mesures supplémentaires soient prises chaque année pour corriger la trajectoire si des dérives sont constatées. 

Préconisation 6 : Le CESE souligne en particulier le rôle que peut jouer la Contribution climat énergie (CCE) dans l’atteinte de l'objectif ambitieux que le gouvernement entend fixer en matière de baisse des consommations d'énergie fossile. Il souhaite que, à l’issue du Grand débat national engagé actuellement, le gouvernement présente rapidement une nouvelle trajectoire de cette contribution, en ligne avec les objectifs élevés qu’il souhaite fixer au pays en la matière. 

Préconisation 8 : Compte tenu de l’impact écologique des véhicules électriques, bien qu’ils soient moins émetteurs de gaz à effet de serre, le CESE souligne l’urgence pour les pouvoirs publics d’accompagner la mutation des motorisations par des incitations fortes à un changement plus profond des comportements de l’ensemble des acteurs (ménages, entreprises, collectivités). Dans cet objectif, il faudra promouvoir le développement des transports collectifs, des mobilités actives (vélo, marche à pied), des véhicules partagés et du covoiturage, du télétravail, des services publics de proximité et d’un urbanisme qui implique moins de déplacements automobiles. "

Sur ces sujets voir également nos précédents articles:

Premier essai de conduite: la Nissan Leaf Plus 2019 offre plus de puissance, enfin une autonomie de 226 milles ( # 364 km) par John Voelcker Green Car Reports

À l'heure actuelle, il y a plus de Nissan Leafs sur les routes du monde que n'importe quelle autre voiture électrique de l'histoire - près de 400 000. Au 1er janvier, Nissan avait livré 380 000 Leafs dans le monde, dont 130 000 aux États-Unis.
Nissan est parfaitement conscient du fait que l'honneur ne durera peut-être pas longtemps. Tout dépend des ventes du Tesla Model 3, plus coûteux mais indéniablement plus avancé. Néanmoins, la société soulignera cette statistique aussi longtemps que possible pour souligner sa décennie d’engagement dans la vente de voitures électriques à prix de masse.
La semaine dernière, à San Diego, la Nissan Leaf Plus 2019 a été présentée aux médias. C'est la version qui donne finalement à la Leaf jusqu'à 226 miles d'autonomie évaluée par l'EPA, ce dont elle a besoin depuis janvier 2015.
C'est le mois où le concept Chevrolet Bolt a été dévoilé avec une autonomie de «plus de 200 km», qui s'est avérée être une autonomie EPA de 238 km de la Bolt EV mise en vente en décembre 2016.
Jusqu’à présent, Nissan n’a jamais égalé cette fourchette. Il est donc probablement soulagé que les ventes au détail de la Leaf Plus commencent le mois prochain. Les prix devraient être livrés dans les jours prochains.
Le Plus sera assis à côté de la Leaf régulière de 150 milles. La gamme longue portée Plus comporte quelques fonctionnalités supplémentaires en plus de la portée supérieure, mais vous devrez regarder très fort pour distinguer les deux.
Mis à part une très petite étiquette «Plus» chromée sous le badge du hayon et une bordure inférieure bleue, les modifications ne sont pas visibles de l'extérieur de la voiture. (En Europe et au Japon, la Leaf la plus haute gamme est surnommée le «e-Plus», mais pas en Amérique du Nord.) À l'intérieur, il y a un écran tactile central de 8,0 pouces plutôt que celui de la voiture standard.
Oh, et si vous ouvrez la porte du port de charge, vous verrez un «e» sur le capot, indiquant un chargeur rapide intégré au CHAdeMO capable de charger jusqu'à 100 kilowatts, au lieu des 50 kW de la voiture standard.
Le changement majeur, bien sûr, est une batterie redessinée dans un boîtier différent. Il utilise des cellules de densité légèrement supérieure pour fournir une capacité énergétique de 62 kilowattheures contre une feuille de 40 kwh.
Avec la plus grosse batterie vient un moteur plus puissant. Il s'agit en fait du même appareil que celui utilisé dans chaque Leaf depuis 2013, mais la batterie pouvant fournir plus de puissance, les limites logicielles de la puissance maximale du moteur ont été augmentées.
La Leaf Plus a une puissance nominale de 160 kW (214 chevaux), contre 110 kW (147 ch) dans la Leaf standard de 40 kwh. C'est plus que le moteur de 150 kW (201 ch) du Bolt EV, bien que la Chevrolet électrique obtienne une autonomie accrue grâce à une batterie de la même capacité.

Plus de cellules, meilleure utilisation de l'espace
Les cellules utilisées dans cette dernière batterie Leaf  sont environ 3% plus denses en énergie que celles de la voiture standard, a indiqué la compagnie. Cela nous a surpris. L’ingénieur en charge des batteries, Nate Herbrandson, a donc expliqué à Nissan comment Nissan avait réussi à augmenter de 50% la capacité d’un boîtier de batterie légèrement plus grand que celui utilisé pour les itérations de 24, 30 et 40 kWh. 
"Atteindre 62 kwh n'était pas une force motrice" dans la conception de la batterie, a-t-il déclaré, jusqu'à ce que la nécessité d'une autonomie de plus de 200 km devienne évidente. Nous pensons au contraire que la structure a été optimisée par un coût inférieur, une production standardisée et un volume élevé.
Selon Herbrandson, pour établir une plus grande capacité énergétique, les connexions entre les cellules sont désormais établies par soudage au laser de leurs languettes, ce qui permet de supprimer l'espace nécessaire pour accueillir un connecteur séparé. Le plus gros contributeur, cependant, a été l’élimination de «l’espace mort», c’est-à-dire du fait que l’air était vide à l’intérieur de la coque.
Le pack Leaf Plus utilise des modules avec trois cellules câblées en parallèle plutôt que les deux cellules de la conception précédente, ce qui porte le total de 192 à 288 cellules. Le plus grand nombre d'éléments en parallèle minimise la résistance dans les interconnexions, réduisant ainsi la chaleur de la batterie sous charge.
Jusqu'à présent, tous les packs Leaf utilisaient un seul module pour plus de simplicité de production. Mais dans le pack de plus grande capacité, les formes de module personnalisées utilisent chaque centimètre cube de volume dans le boîtier pour insérer plus de cellules.
Les rumeurs selon lesquelles le pack haute capacité aurait une forme de conditionnement thermique actif se sont révélées fausses. M. Herbrandson a souligné à plusieurs reprises que le nouveau module offre une résistance plus faible, tandis que la capacité supérieure permet de moins tirer sur chaque cellule pour une demande de puissance donnée du véhicule.
Le pack redessiné étant plus haut, le Leaf Plus affiche une hauteur supérieure de 0,2 à 0,4 cm au Leaf standard. Sa suspension a été adaptée au sac plus lourd et les seuils de porte sont légèrement plus profonds. Encore une fois, seuls les propriétaires les plus expérimentés des 2018 Leafs remarqueront la différence.
Même Leaf, plus de puissance
Sur la route, la Nissan Leaf Plus 2019 correspond à peu près à ce à quoi nous nous attendions: une Leaf plus puissante avec une autonomie plus longue.
La conduite est confortable, la direction est adéquate même si vous êtes engourdi au toucher et, pour la première fois, vous disposez d’une puissance suffisante à toute vitesse autorisée, y compris à la vitesse maximale. L'accélération off-the-line était bonne, mais elle ne semblait pas aussi puissante que celle du Bolt EV - bien que nous devions tester la paire côte à côte pour confirmer cette impression.
Les sièges sont un domaine dans lequel certains acheteurs préféreront le Leaf Plus au Bolt EV. Alors que le confort des sièges est très individuel, les sièges Bolt EV étroits et finement rembourrés ont été critiqués. Ils étaient bien pour nous, mais suffisamment d'acheteurs, de testeurs et de propriétaires ont déclaré qu'il était clair qu'ils ne convenaient pas à tout le monde. La Leaf, par contre, possède des sièges parfaitement conventionnels qui se sentent bien après plusieurs heures de conduite.
Comme auparavant, l'un des domaines dans lesquels la Leaf montre son âge - avec des bases reposant maintenant dans leur neuvième année - est le manque de réglage télescopique du volant. C'est une petite chose, et nous avons pu obtenir notre position de conduite préférée, mais dans une voiture dont le prix commence au nord de 30 000 $, c'est une surprise.
Comme auparavant, nous avons apprécié l’option de freinage par récupération puissante de la pédale e-Pedal de Nissan et avons parcouru pratiquement tous nos kilomètres. Introduit l’année dernière avec la Leaf redessinée, il offre enfin aux conducteurs la possibilité de conduire avec une seule pédale, une manière de conduire plus calme et plus relaxante, même dans les embouteillages les plus congestionnés.
Désireux de prendre la route, nous avons oublié de noter la portée nominale de la batterie complètement chargée lors de notre départ. Néanmoins, les itinéraires de test sur les lancements de voitures ont tendance à ne pas être représentatifs de l'utilisation quotidienne. Notre seule remarque en matière d'efficacité est que le 62 KWh 2019 Leaf Plus obtient le même indice d'efficacité EPA que le 40 KWh 2019 Leaf: 112 MPGe. (L'équivalent en miles par gallon, ou MPGe, est une mesure de la distance parcourue par une voiture électrique avec la quantité d'énergie contenue dans un gallon d'essence.)
Leaf Plus vs Leaf vs le reste
Nissan souligne qu'avec l'ajout de la Leaf Plus, elle propose désormais une paire de variantes de voitures électriques qui concurrenceront toutes les voitures électriques situées sous les Tesla Model S et X.
La nouvelle Leaf Plus n'a pas encore de prix, mais à 226 milles, elle rivalisera avec la Bolt EV (238 milles, 36 600 dollars) et la Hyundai Kona Electric (258 milles, 36 400 dollars) - et, dit Nissan, avec le modèle Tesla 3 (260 milles, 42 900 dollars).
La Leaf classique (150 miles) rivalise plus bas dans la gamme des véhicules électriques, avec le Volkswagen e-Golf (125 miles) et la Hyundai Ioniq Electric (124 miles). Les trois prix de départ sont compris entre 29 000 et 30 000 dollars.
Selon Nissan, la Leaf trouvera régulièrement des acheteurs parmi ceux qui effectuent des trajets plus courts, qui rechargeront la voiture en moyenne deux fois par semaine. Les acheteurs de Leaf Plus seront ceux qui ont des trajets plus longs, plus de kilomètres d'autoroute et ceux qui font plus de voyages par jour. Ils sont susceptibles de recharger chaque semaine ou même 10 jours, en fonction des données de l'entreprise.
Pour les acheteurs qui ont pris la décision de passer à l'électricité, la feuille reste un choix sûr. Les concessionnaires de voitures électriques certifiées de Nissan ont plus d'expérience que quasiment tous les magasins de la marque, à l'exception de Chevrolet, et la société exerce ses activités à long terme dans le secteur des voitures électriques. Pour le moment, la plupart des nouveaux sites de charge rapide incluent au moins un connecteur CHAdeMO ainsi qu'un ou plusieurs câbles CCS. 
Cependant, alors que nous apprécions notre expérience avec la feuille longue portée Leaf Plus, nous avons eu du mal à trouver un seul superlatif qui s’applique au nouveau modèle. D'autres modèles ont plus de glamour (Tesla), plus d'autonomie (Hyundai) ou une norme de charge rapide plus courante (Chevy). C'est une bonne voiture électrique, mais ce n'est plus une voiture révolutionnaire.
Nissan a fourni les billets d'avion, l'hébergement et les repas pour permettre à Internet Brands Automotive de vous apporter ce rapport de conduite à la première personne.

200 000 véhicules électriques Renault vendus en Europe !


  • Renault a franchi le cap des 200 000 véhicules électriques vendus en Europe depuis le lancement de sa gamme dédiée en 2011. 
  • En France, 4ème marché électrique mondial, Renault a immatriculé 100 000 véhicules électriques. 
  • Renault est leader du véhicule électrique en Europe, pour la 4ème année consécutive. 
  • ZOE et Kangoo Z.E. demeurent les modèles phares de l’offensive électrique européenne du Groupe.


Boulogne Billancourt, le 26 février 2019 - Renault a franchi le seuil des 200 000 véhicules électriques vendus en Europe. Cette étape s’accompagne également d’un passage de cap symbolique en France avec 100 000 véhicules immatriculés. Ce doublé souligne le leadership de Renault sur le marché électrique européen et la croissance continue de ses ventes sur ce secteur.

Kangoo Z.E., quant à lui, est le leader incontesté du marché électrique utilitaire européen avec 51,5% de part de marché en 2018.

Des véhicules électriques fabriqués en France
  • l’introduction à Douai d’une nouvelle plateforme électrique Alliance pour créer un deuxième site de production Renault de véhicules électriques
  • le doublement des capacités de production de ZOE et le lancement de nouvelle ZOE sur le site de Flins, unique site de production de ZOE dans le monde
  • le triplement des capacités de production de moteurs électriques à Cléon et l’introduction du moteur électrique nouvelle génération à partir de 2021
  • des investissements à Maubeuge pour la production de la prochaine génération de la famille Kangoo, dont le véhicule utilitaire électrique Kangoo Z.E.
Ventes de ZOE et Kangoo Z.E. en 2018

 Europe
France
ZOE

39 448 unités
(18,2% du marché Véhicule Electrique Particuliers)
18 011 unités
(54 ,9% du marché Véhicule Electrique Particuliers)
KANGOO Z.E.

8 747 unités
(40,9% du marché Véhicule Utilitaire électrique)
4 176 unités
(51,5% du marché Véhicule Utilitaire électrique)
* over a WLTP homologation cycle


Près d’un véhicule électrique sur trois en Europe est un Renault
Pionnier avec le lancement d’une gamme de véhicules électriques dès 2011, Renault est leader du marché électrique en Europe pour la 4ème année consécutive. Ainsi, près d’un véhicule électrique sur trois évoluant sur les routes européennes est un véhicule Renault. En 2018, les ventes de véhicules électriques Renault en Europe ont connu une progression de 36%, avec une forte accélération sur le second semestre à + 62%. En France, la marque détient à elle seule 56,8% du marché des véhicules électriques particuliers et utilitaires.

« Aujourd’hui, plus de 200 000 clients en Europe ont choisi Renault pour vivre l’expérience électrique au quotidien et nous en sommes fiers ! Ce cap n’est bien sûr qu’une étape. Notre volonté affichée depuis 10 ans est de rendre la mobilité électrique accessible à tous. Ainsi, d’ici 2022, le Groupe Renault ambitionne de réaliser 10% de ses ventes sur l’électrique en s’appuyant notamment sur les 8 véhicules électriques qu’offrira le Groupe à cet horizon. » explique Gilles Normand, Directeur du Véhicule Electrique du Groupe Renault.

Une gamme complète et polyvalente
Les raisons de ce succès ? La gamme électrique la plus complète et la plus polyvalente du marché, composée de ZOE, Kangoo Z.E., Master Z.E. et du quadricyle Twizy.

Bénéficiant d’améliorations technologiques continues telles que des autonomies augmentées, des moteurs plus puissants ou une recharge plus rapide, cette gamme s’appuie sur deux best-sellers : la citadine ZOE et la fourgonnette Kangoo Z.E. ZOE demeure la référence indiscutable du marché en totalisant 40 000 immatriculations l’an dernier, dont 18 000 en France. Après six ans de succès, son pouvoir de séduction reste intact grâce à son design et son autonomie réelle de 300 kilomètres*.

Groupe Renault a annoncé, en juin 2018, un investissement de plus d’un milliard d’euros en France, désormais pôle d’excellence du véhicule électrique au sein de l’Alliance. Le Groupe prévoit d’ici 2022 :
  
Pour en savoir plus sur la stratégie électrique du Groupe Renault:   easyelectriclife.groupe.renault.com


samedi 23 février 2019

Parmi les 7 grandes tendances qui vont modifier l'avenir Carlos Tavarès (PSA) évoque sa perception de la place de l'électrique avec le Climatologue, Hervé Le Treut.



La transition énergétique et écologique est une priorité pour les pouvoirs publics qui deviennent prescripteurs de technologie.
En effet, la réglementation européenne imposera dès 2021 des taux d’émissions par kilomètre, 40% inférieurs à la moyenne en vigueur.
Pour atteindre ces objectifs, le Groupe PSA doit capitaliser sur les véhicules électriques et hybrides plug-in.
Mettre sa capacité d’adaptation et d’innovation au service de la transition, pour transformer les contraintes en opportunités.
Mais au-delà des modes de transport, c’est tout un mode de vie qui est à repenser. Avec des véhicules plus chers, il existe un risque de creusement des inégalités sur le territoire. Pour préserver la liberté de mouvement, le Groupe PSA étend également son portefeuille de services de mobilités.
Enfin, le déploiement à grande échelle des véhicules électriques nécessite d’anticiper les enjeux liés aux matières premières et à la production d’électricité. Pour une mobilité écologiquement mais aussi socialement responsable.
Climatologue, Hervé Le Treut est Professeur à l’Université Pierre et Marie Curie et directeur de l’Institut Pierre-Simon Laplace. Expert mondialement reconnu en analyse des perturbations climatiques, il est également membre de l’Académie des sciences. Il est auteur ou co-auteur de plusieurs ouvrages pour le grand public et a été éditeur (chapitre 1, volume 2) du 5ème rapport du GIEC

vendredi 22 février 2019

Quelles propositions pour la mobilité électrique dans le Grand débat ?

La Fondation Nicolas Hulot pour la Nature et l'Homme dans ses 7 propositions pour contribuer au Grand Débat National aborde la mobilité avec la question ; 
5- Comment accompagner les citoyens vers la sortie des voitures essence et diesel ? et
  1. Favoriser un usage partagé des voitures électriques.
  2. Imposer recyclage, écoconception et la responsabilisations des filières depuis l'extraction des matières premières.
  3. Accélérer la transition vers les énergies renouvelables. 



Nous partageons ces objectifs et proposons à nos lecteurs, ainsi qu'à nos amis impliqués dans la création de F²AUVE [1], de les  décliner sous la forme de ces 5 propositions: 

Utilisateurs de véhicules électriques , nous souhaitons partager nos expériences cumulées de millions d’heures de conduite 100% électrique et de kilomètres parcourus au travers des propositions développées ci-dessous. 
I - Un soutien financier à l'investissement pour l'engagement citoyen volontaire en faveur de la politique de transition écologique. 
Les dispositions législatives et réglementaires initiant un plan de déploiement des IRVE[2], accompagnées des incitations financières et fiscales favorables au VE ont permis de rompre le cercle vicieux : « Pourquoi construire des VE puisque il n’y a pas de bornes ó Pourquoi installer des bornes puisque il n’y a pas de VE »   
Il nous parait important de rappeler que si la mobilité électrique se développe aujourd’hui c’est aussi parce que des milliers d’électromobilistes ont fait le choix de passer au 100% électrique et que leur expérience et leurs propositions peuvent concourir à en consolider et même accélérer le déploiement.
Une majorité de nos concitoyens serait aujourd’hui prêts à faire le pas vers le VE mais sont découragés par son insuffisante autonomie et surtout le prix d’achat élevé des véhicules. Il est donc nécessaire de les soutenir beaucoup plus efficacement dans leur acte d’investissement. 

Proposition 1° : Créer un Fonds d’investissement garantissant aux établissement bancaires la prise en charge, dans chaque foyer, du financement sur 8 ans, de l’acquisition de VE 100% électriques neufs ou d’occasion.  


II - Le bénéfice écologique du passage aux VE 100% électrique n’étant plus à prouver, il est nécessaire de lever le frein à l’itinérance. 
Ils contribuent à la décarbonation de la mobilité : le moteur électrique est le seul qui n'émet ni CO² ni gaz à effets de serre contrairement à TOUS les véhicules thermiques ou hybrides "électrifiés". En outre, l’utilisation automatique du frein moteur diminue considérablement les émissions de particules au freinage. 
Ils contribuent à l’efficacité et à la sobriété énergétique : un parcours en Véhicule Electrique consomme 4 fois moins d'énergie [3]qu'effectué en véhicule thermique. Si en plus, sur ce même trajet, il s'agit d’un covoiturage par 3 personnes c'est 4x3 = soit 12 fois moins d'énergie consommée ! 
La conduite du VE sensibilise concrètement son conducteur à sa consommation d’énergie et l’incite à une pratique de l’écoconduite illustrant l’adage « qui veut aller loin ménage sa monture ». 
Afin de lever le frein à l’itinérance, pouvoir effectuer quelques centaines de kilomètres dans la journée, il est nécessaire que les régions, en charge la mobilité, coordonnent l’ensemble des acteurs de leur territoire pour offrir des solutions de recharge fiables et satisfaisantes.
Proposition 2° : Assurer un maillage du territoire garantissant une possibilité de recharge rapide (ou super rapide) tous les 50 km. Ces IRVE seront alimentées en électricité verte, équipées de connections au standard universel, et bénéficieront d’une assistance technique efficace.    

III - La recharge des batteries pour contribuer au stockage de l’électricité verte et à l’amortissement des crêtes de consommation du réseau. 
Au paragraphe précédent nous évoquions la recharge rapide des batteries nécessaire pour faciliter la mobilité et l’itinérance. Mais, comme tout véhicule individuel, le VE passe 90 % de son temps à l’arrêt. Si, sur ses emplacements de stationnement, sont installées des ombrières photovoltaïques et de simples prises de 230 v alors la batterie peut contribuer au stockage des énergies renouvelables. Ce sont environ 10 kwh par jour qui peuvent être stockés par la batterie du véhicule sur les parkings d'entreprise ou au domicile équipés d'ombrières photovoltaïques ou alimentées par des ENR. 
En équiper les aires de co-voiturage ou de rabattement vers des transports en commun, contribuera au développement des modes de déplacement multimodaux. 
Cette électricité verte ainsi stockée dans les batteries, peut contribuer à amortir les crêtes de consommation électrique car transférée sur le réseau elle peut alimenter le domicile et contribuer à écrêter les pointes de consommation, grâce à la technologie V2G ou V2H[4], puis être restituée au véhicule la nuit en période de basse consommation. 
Il faut également prendre en compte la "deuxième vie" des batteries, que constitue leur premier recyclage dans des unités de stockage des ENR. 
Proposition 3° : Soutenir le financement des installations photovoltaïques assurant la recharge des véhicules électriques en stationnement prolongé (supérieur à 4h).

 IV - Une filière de recyclage ressource de l’économie circulaire diminuant notre dépendance économique et financière aux hydrocarbures. 
Les véhicules électriques et leurs composants contribuent à l'approvisionnement durable de l'économie circulaire. Dans un avenir proche, au fur et à mesure que les batteries de voitures et les cellules photovoltaïques seront recyclées, ce sont autant de composants et de matériaux, aujourd'hui majoritairement détenus par les investisseurs et industriels chinois, qui seront réutilisés dans nos industries locales. 
Concernant le recyclage d’anciens véhicules thermiques, la technique du « revamping» [5]doit permettre leur conversion au mode 100% électrique en remplaçant leur moteur thermique par un moteur électrique.  
Le déploiement massif des VE contribuera au bénéfice de la balance commerciale de la France et de l'Europe en réduisant la facture d’importation et de transformation des hydrocarbures. 
Proposition 4° : Assouplir la réglementation entravant le recours aux techniques de revamping.
 
 V - Le véhicule 100% électrique comme étape dans la transition vers d’autres formes de mobilité et d’utilisation de l’énergie. 
Le véhicule électrique contribue à une conception nouvelle de la voiture et de son utilisation en permettant d’en repenser l'architecture et les composants autour du couple « moteur électrique – batterie » comme étape vers la voiture autonome. L’exploration de formes d’autopartage, le recours à l’auto-train, à l’utilisation d’ eptender en fonction des types de trajets envisagés doivent pouvoir être expérimentés afin d’éviter la course aux énormes batteries moins compatibles avec la sobriété énergétique.  
Proposition 5° :  Ouvrir le champ d’expérimentation et du financement [6] aux nouvelles formes de mobilité électrique.  



[1] F²AUVE (Fédération Française des Utilisateurs de Véhicules Électriques)
[2] IRVE (Installations de Recharge des Véhicules Électriques)
[4] V2G ou V2H (Véhicle to Home) Echange d’électricité entre le véhicule et la maison et vice versa.
[5] Revamping ou retrofit : remise à niveau du véhicule par échange du moteur ou de la batterie.
[6] Voir les solutions de financement proposées par le Pacte Finance-Climat.
Jean-Claude LE MAIRE