ENEDIS vient
de publier une
nouvelle étude
sur le pilotage
de la recharge
des véhicules électri-ques.
Vous pouvez la télécharger en cliquant sur
Ci dessous nous reproduisons le résumé de cette étude 👇
Réduction de la pollution de
l’air, décarbonation des transports, transition écologique… Ce sont des enjeux
de société dont les pouvoirs publics se sont largement emparés, notamment en
favorisant les mobilités alternatives. Sous cette impulsion, le développement
de la mobilité électrique, selon l’ensemble des prévisions, sera
particulièrement soutenu d’ici 2035, partout sur le territoire. Mécaniquement,
cet accroissement du nombre de véhicules électriques (VE) au sein du parc
roulant induira une augmentation de la demande de puissance du fait des
nouveaux besoins de recharge. Le système électrique doit donc s'adapter ! Enedis, en charge de la gestion du réseau de distribution d’électricité
sur 95 % du territoire français, a anticipé ces nouveaux besoins, facilitant
l’intégration du véhicule électrique dans le réseau public
de distribution d'électricité (RPD) et dans le système électrique.
Les dernières études réalisées et
publiées par Enedis et le Réseau de Transport d’Electricité (RTE) en 2019
démontrent que l'intégration de la mobilité électrique au sein du système
électrique français ne présente pas de difficultés particulières pour le
réseau, ni au niveau local, ni au niveau national. Le développement des
véhicules électriques et des infrastructures de recharge peut donc se
poursuivre de manière fluide, en préservant un bon rapport qualité prix pour le
réseau public de distribution d’électricité.
Le pilotage de la recharge des véhicules
électriques : des économies à la clé pour l'utilisateur final
L'absence de difficultés d’intégration n’exclut toutefois pas la nécessité de
mettre en œuvre des efforts conséquents d'optimisation. En effet, à moyen
terme, le pilotage de la recharge des véhicules électriques devrait permettre
de réduire l'impact sur le système électrique, et de diminuer le coût de mise à
niveau des réseaux électriques dont les investissements sont financés
in fine par le consommateur. Autre
avantage de la recharge pilotée : des économies pour l'utilisateur final.
Prenons l'exemple d'un particulier, utilisateur d'un
véhicule électrique. La simple programmation de la recharge en heures creuses
peut lui permettre de gagner jusqu’à 90 euros par an et par véhicule pour une
citadine de type Zoé comparé à une recharge non pilotée dite « naturelle ». En
additionnant le gain potentiel obtenu par la non-augmentation de puissance
souscrite et, le cas échéant, par autoconsommation individuelle, l’espérance de
gain peut aller jusqu’à 300 €/an/ VE en fonction du profil d’utilisateurs et
celui de la voiture.
3 leviers
pour piloter la recharge
Le pilotage de la recharge repose sur trois moyens
d’optimisation : le décalage dans le temps de la recharge (pilotage temporel)
pour bénéficier d’offres tarifaires avantageuses émises par les fournisseurs,
le réglage de la puissance de la recharge (pilotage de puissance) pour diminuer
l’appel de puissance du véhicule et le pilotage pour maximiser
l’autoconsommation qui correspond, pour les possesseurs de toiture
photovoltaïque, à recharger son véhicule électrique avec le surplus de
production solaire en journée plutôt qu’en rechargeant le soir.
En outre, les
principes de Vehicule-to-Home (V2H), Vehiculeto-Building (V2B), et
Vehicule-to-Grid (V2G) consistent à réinjecter l’électricité contenue dans la
batterie dans, respectivement, le réseau électrique du foyer, de l’immeuble ou
sur le réseau public de distribution d’électricité. Ces technologies permettent
d’augmenter l’ensemble de ces valeurs, en exploitant la capacité de stockage de
la batterie. Le principe est simple : en cas de besoin, les véhicules deviennent
eux-mêmes des sources d'énergie, grâce à l'électricité stockée dans leur
batterie. Cette électricité est prête à être renvoyée dans une habitation, un
bâtiment ou le réseau !
Des avantages pour l'ensemble des acteurs de l'énergie
En plus des bénéfices liés aux offres tarifaires existantes, des possibilités de flexibilités offertes sur les marchés nationaux tel RTE en vue d’équilibrer l'offre et la demande et gérer le réseau de transport, le pilotage de la recharge des véhicules électriques pourra offrir de la flexibilité locale aux acteurs du marché de l'électricité, aux opérateurs de réseaux de distribution ou encore aux acteurs des « communautés énergétiques ». Par exemple, la recharge des véhicules électriques sur une zone donnée pourrait ainsi être interrompue sur demande de l’opérateur de réseau, si le niveau de puissance appelé dépasse la capacité du réseau et risque de provoquer une coupure.
Pour le gestionnaire du réseau de distribution (GRD), ces flexibilités supplémentaires vont constituer une ressource mobilisable en phase d'exploitation (lors d'incidents ou de travaux), lors de la planification des investissements sur le réseau public de distribution (report de renforcement ou limitation des coûts de raccordements), ou encore pour faciliter le développement des énergies renouvelables, via par exemple l'optimisation de l'autoconsommation.
A terme, de nouvelles flexibilités
locales
La valeur créée par ce type de flexibilités (effacement de la recharge), valeur
à répartir entre acteurs, opérateurs et utilisateurs du réseau, peut se situer
entre quelques dizaines d'euros par véhicule électrique et par an et 200 € par
véhicule électrique ponctuellement lors d’incident réseau. La concrétisation de
cette valeur est conditionnelle. Pour que la flexibilité soit exploitable, il
est nécessaire qu’un seuil minimum de véhicules électriques soit atteint, ou
que ceux-ci soient agrégés à d’autres types de flexibilités. Selon les cas
d’usages étudiés, le nombre de véhicules électriques seuls devrait être
suffisant localement à partir de 2025, dans les cas les plus favorables.
L’utilisation de ces flexibilités pourra prendre toute sa valeur dans des zones
où le réseau subirait des contraintes en termes de disponibilité, ces zones
étant peu nombreuses actuellement.
Enfin, ces flexibilités locales concernant la
recharge des véhicules électriques devront se montrer compétitives face aux
solutions alternatives, tels que des batteries mobiles ou encore des groupes
électrogènes.
Enedis,
facilitateur dans la mise en œuvre opérationnelle du pilotage de la recharge
Dans ce contexte, Enedis est un acteur Bonne nouvelle : le
pilotage de la recharge des véhicules
électriques peut être générateur de valeur, dès aujourd’hui pour l’utilisateur
final, comme pour l’écosystème électrique et ses parties prenantes à plus long terme.
majeur dans l’écosystème pour le pilotage de la recharge et des flexibilités,
grâce notamment aux services qu’elle met en œuvre, via le compteur communicant
Linky ; ce dernier offre en effet des opportunités en matière de pilotage de la
recharge de véhicules électriques ou encore via le « contrôle du réalisé » des
effacements.
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