MM. Carlos Ghosn et François Brottes Président de la Commission |
En tout cas, nous croyons très fortement à la voiture électrique, en France comme dans le reste du monde. L’équation environnementale n’est pas près d’être résolue, et il n’y a pas d’autre solution pour concilier le développement de l’industrie automobile avec la lutte contre le réchauffement climatique. Compte tenu des réglementations imposées par la Chine, par les États-Unis et, bientôt, par l’Union européenne, le parc automobile devra nécessairement compter à terme 20 à 25 % de véhicules « zéro émission » ou très proches de cette performance.
Cela étant, l’innovation concerne non seulement la motorisation – c’est-à-dire la réduction des émissions de dioxyde de carbone et de la dépendance à l’égard du pétrole –, mais aussi et surtout l’utilisation de la voiture. La voiture passe d’esclave, à partenaire : si, aujourd’hui, l’utilisateur commande tout, à l’avenir, la voiture va anticiper certains besoins. Ainsi, lorsque vous n’aurez pas envie de conduire, vous mettrez la voiture en mode autonome, et elle vous amènera à destination sans que vous ayez besoin d’intervenir. Nous développons aussi des prototypes qui prennent le pouls du conducteur, examine ses yeux…
M. le président François Brottes. C’est donc une ambulance ? (Sourires.)
M. Carlos Ghosn. Non, et ce n’est pas du tout de la science-fiction !