Dans un communiqué daté du 27 avril, les groupes Renault Maroc, Nissan Motors Egypt, Schneider Electric et M2M Group ont annoncé la création d’un consortium destiné à développer un écosystème de mobilité, qui place le véhicule électrique au cœur de la transformation énergétique du Maroc. Cette décision vise à réduire l’empreinte CO2 dans le pays et à développer les énergies renouvelables.
Ce projet d’envergure écologique, sociétale et économique a pour vocation de concevoir un écosystème pour le lancement du Véhicule Electrique au Maroc. Un écosystème qui réunit des infrastructures intelligentes, des technologies de pointe et des services numériques de nouvelle génération, en mettant à profit les capacités et expertises des membres du consortium : opérateurs industriels, fournisseurs de technologie, prestataires de services, réseaux de proximité et partenaires publics.
Pleinement inscrit au sein de l’orientation stratégique nationale, pour la réduction de l’empreinte CO2 et le développement des énergies renouvelables avec un objectif national de production de 42% de l’énergie en ER à horizon 2020 et 52% à horizon 2030, le projet de la Voiture Electrique porté par ce consortium apportera une contribution majeure dans cette dynamique en facilitant la transformation énergétique et la réduction de l’impact environnemental du secteur du transport: un objectif de 10% du parc automobile en VE en 2030 représente une économie de 30M de tonnes de CO2 entre 2017 et 2030, grâce à une mobilité propre et intelligente.
Saïd Mouline, Directeur Général de l’ADEREE, partenaire public du consortium et responsable du pôle partenariat public/privé au Comité de pilotage de la COP22, précise « Au Maroc, le secteur du transport est le premier consommateur d'énergie avec plus de 40% de la consommation nationale en énergie finale, il contribue également à plus de 23% des émissions de gaz à effet de serre. Ce secteur dépend quasi exclusivement des produits pétroliers, qui sont importés intégralement et qui pèsent lourdement sur notre balance commerciale.La croissance annuelle de la consommation de carburants dans ce secteur évolue rapidement avec un rythme supérieur à 5% par an. Plusieurs mesures visant à réduire la consommation de carburant des véhicules sont déjà en cours de mise en œuvre, y compris des programmes de mise à la casse pour les vieux camions et taxis, les visites techniques annuelles et obligatoires des voitures et des formations à l’éco-conduite pour les chauffeurs de grands véhicules. D’autres mesures sont programmées, il s’agit des actions qui incluent l’introduction d’incitations fiscales pour promouvoir des véhicules à faible consommation ou électriques, l’introduction de normes limites d’émissions, des audits énergétiques de la flotte de véhicules commerciaux, et des campagnes d’information et de sensibilisation à l’instar de la dernière campagne de sensibilisation à l’Eco conduite qui a eu lieu récemment en partenariat avec les Autoroutes du Maroc (ADM) ».
La promotion de l’usage des VE bénéficiera ainsi de nombreuses mesures incitatives publiques. Des incitations en termes de fiscalité (TVA et vignette), droits de douane, intégration du taux d’émission de CO2 dans le calcul des CV fiscaux (1CV pour les VE), figurent parmi les mesures qui seront proposées lors de la COP22 pour être intégrées dans la loi de finance 2017.
Sur le plan technologique, l’envergure énergétique et sociétale de ce projet s’appuie sur un écosystème numérique ouvert qui permet aux VE et aux Bornes électriques d’être connectées à un système central qui renseigne les utilisateurs, en temps-réel et en mode multi-canal, du niveau de recharge de leur véhicule, ainsi que des bornes de recharges et parkings disponibles à proximité. Ce système intègre également une combinaison inédite de modes de paiement multi-canal pour la recharge électrique (carte, application mobile, réseau de proximité …) et propose d’exploiter la technologie NFC et l’intelligence de la carte grise électronique marocaine pour l’authentification forte des véhicules et la gestion des recharges, déployant ainsi une première mondiale au service de l’environnement et du citoyen.
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