NDLR : Le VE je le veux est heureux de retrouver dans ce rapport les idées et constats qu'il développe depuis des années et qui sont à l'origine de la création de ce blog.
Oui l'électromobilité est un écosystème co-construit dans lequel les électromobilistes, ayant pris, par leurs investissements, toute leur place depuis l'origine, sont de plus en plus reconnus.
C'est aussi pour renforcer leur expression collective et celles des associations locales que nous avons, avec d'autres, créé la Fédération Française des Associations d'Utilisateurs de Véhicules Electriques (FFAUVE).
Les électromobilistes ont, tant au niveau national que sur les territoires, une expression à faire entendre dans les différentes instances qui découlent de la mise en oeuvre des nouvelles dispositions de la Loi d'orientation des mobilités et de la loi Energie - Climat et nous les engageons à 👉nous rejoindre 👈dans cette aventure collective.
Jean-Claude LE MAIRE
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La transition vers des mobilités moins émettrices de gaz à
effet de serre et de pollution est engagée. _________________________________________________________________________________________
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Elle se traduit par des changements
d’habitudes et l’usage de technologies complémentaires. Parmi celles-ci, la
mobilité électrique.
Tous les signaux sont au vert pour que la mobilité
électrique se développe fortement dans les prochaines années.
En effet:
- Le cadre législatif et réglementaire est favorable, et en phase avec les aspirations « citoyennes » (réglementation européenne, populations, collectivités locales);
- Les performances technologiques des batteries rendent le véhicule électrique plus autonome et plus compétitif;
- Les constructeurs automobiles investissent à hauteur de centaines de milliards d’euros cumulés et enrichissent leurs offres de véhicules.
Le développement de la mobilité
électrique est une aventure collective.
Il est fortement lié aux dynamiques
territoriales locales, qu’elles soient politiques, industrielles ou sociétales,
et il nécessite la rencontre de plusieurs écosystèmes : l’automobile, les
réseaux électriques, la fourniture d’électricité, les services associés, les
data et les systèmes de communication.
Enedis, opérateur du réseau de
distribution d’électricité est un des acteurs clés de cette évolution.
En
effet, c’est au réseau de distribution que sont directement ou indirectement
connectées les infrastructures de recharge.
De surcroît, Enedis roule
électrique au quotidien, elle dispose de la deuxième flotte électrique en France.
Plus largement, Enedis s’engage aux côtés des acteurs industriels et des
acteurs publics. Il s’agit de mettre au point les solutions de recharge pour
les différents cas d’usage de la mobilité électrique, d’identifier les besoins
des différents territoires, et de faciliter le pilotage de la recharge de
véhicules pour en optimiser le coût pour les utilisateurs et pour la
collectivité, et notamment de la combiner avec la production d’énergie éolienne
et solaire. Il s’agit également de travailler à l’interopérabilité, à la
sécurité des communications, et aux normes minimales nécessaires pour la
compatibilité des véhicules, des bornes, et du réseau électrique.
Le réseau de
distribution d’électricité opéré par Enedis est robuste et capable de gérer des
pics de sollicitations.
Le développement du réseau a accompagné la croissance
et la diversification des usages de l’électricité. En particulier, depuis une
dizaine d’années, plus de 400000 installations de production solaire et
éolienne ont été raccordées au réseau de distribution. Le réseau s’est aussi
renforcé à cette occasion et a poursuivi sa modernisation. Enedis a notamment
été pionnier dans le développement des réseaux électriques intelligents («
smart grids »).
L’intégration de la mobilité électrique dans le réseau est
progressive et locale.
Une partie des installations de recharge s’intègrent aux
équipements électriques existants et la puissance appelée par la recharge des
véhicules foisonne avec les autres usages électriques. De plus, les véhicules
se rechargent sur une période de temps limitée et la recharge peut se
programmer. Les investissements nécessaires seront réalisés, et optimisés avec
chacun des demandeurs. Les estimations d’ores et déjà menées par Enedis à
horizon 2035, par construction discutables au vu de la nouveauté du sujet,
montrent que la part des investissements liée à l’intégration de la mobilité
électrique sera inférieure à 10 % du total des investissements anticipés sur la
période.
L’essor de la mobilité électrique sur les quinze prochaines années
n’est pas le facteur dominant du développement du réseau de distribution.
Par
ailleurs, la combinaison de la production éolienne et solaire avec les besoins
de recharge électrique ouvre un champ d’optimisation à l’échelle locale
notamment.
La mobilité électrique concerne l’ensemble des mobilités, allant
des deux-roues aux bateaux de croisière, en passant par des expérimentations
dans l’aérien.
Ces derniers mois, les réalisations opérationnelles sur le
terrain se sont accélérées: Enedis, en étroite relation avec les collectivités
locales, est partenaire de plus de 120 projets concernant les véhicules légers,
les autocars, les bus, les bateaux. Ces réalisations attestent de la
faisabilité et de l’industrialisation très proche de la mobilité électrique.
Certaines mettent en œuvre de l’hydrogène produit par des moyens non émetteurs
de CO2. Elles permettent aux acteurs de l’écosystème de combiner leurs
complémentarités, de mieux connaître le coût des opérations, et les leviers de
simplification. Certaines évolutions comme l’électrification des flottes de bus
sont en phase industrielle, d’autres comme l’équipement des parkings
d’immeubles sont à un niveau de maturité moins avancé. La capacité à valoriser
l’énergie disponible des batteries quand les véhicules ne roulent pas et ne se
rechargent pas est également appelée à se développer.
La loi d’orientation des
mobilités (LOM) a permis de fixer des orientations sur le moyen terme.
La
France fait partie des pays les plus dynamiques sur le sujet de la mobilité
électrique, dont la Chine est le leader mondial. Concernant les bornes de
recharges accessibles au public, l’équipement sur le territoire est déjà
conséquent, en moyenne; il convient toutefois d’être attentif à un accès
équilibré de ces bornes sur l’ensemble du territoire. Il continue à se
développer sous l’impulsion d’acteurs privés, notamment le long des axes
routiers principaux. Concernant l’équipement en points de recharge privés,
l’effort doit être porté dans les parkings de l’habitat collectif, ainsi que
vers les personnes stationnant leur voiture dans la rue.
Enfin, les innovations
en matière de mobilité électrique vont encore s’intensifier. Enedis, comme les
autres acteurs, développe en conséquence une activité de recherche et
développement. Il s’agit d’observer l’évolution des habitudes de consommation
de la mobilité, de s’intéresser aux technologies en émergence comme
l’induction, les robots mobiles assurant la recharge, ou aux avancées de la
voiture autonome. Ces champs d’expérimentation ont pour objectif de contribuer
à développer les services qui simplifieront l’expérience des utilisateurs:
interopérabilité, disponibilité et fiabilité des données, fiabilité de la
recharge, et des équipements.
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