dimanche 8 décembre 2019

Recyclage des batteries : à Viviez (12), la SNAM peine à recruter pour les recycler et les fabriquer ...(FR3 Occitanie)

Spécialisée dans le recyclage de batteries, la Snam se lance dans la fabrication de batterie à partir de matériaux recyclés sur son site de Viviez, en Aveyron. Près de 700 emplois sont à pourvoir d'ici 2025, mais l'entreprise peine à recruter localement. 


Historiquement, la Snam recevait plutôt des batteries à la fin de leur vie, et se chargeait du recyclage dans son usine de Viviez, près de Decazeville, dans l'Aveyron. Mais ses recherches ont porté leurs fruits, et l'entreprise souhaite désormais se lancer dans la fabrication des batteries à partir de 80% de composants recyclés. " Il s'agit de batteries qui ont une vocation de stockage d’électricité stationnaire, elles sont tout à fait adaptées pour le stockage au pied d’éoliennes, de photovoltaïques, ou même dans des usines ou des immeubles pour stocker de l’alimentation lorsqu’il y a des irrégularités ", explique Eric Nottez, son président.

700 emplois créés d'ici 2025:
"On a besoin de techniciens très qualifiés et d’ingénieurs très qualifiés, poursuit Eric Nottez. Mais il faut savoir qu’il n’y a pas d’école pour la fabrication de batterie en France, donc on est de toute façon préparé à former nous-mêmes nos propres salariés et les faire évoluer."  Pour suivre le rythme de ce développement, la Snam va devoir recruter massivement. Près de 700 personnes devraient être recrutées en six ans. Mais l'entreprise se trouve dans un bassin d'emploi asséché : 7,1% de chômage, contre 10% au niveau régional. Difficile, donc, de trouver toute cette main d'œuvre à proximité. La Snam travaille avec Pôle emploi pour faire venir des familles d'Île-de-France. "On a bon espoir de commencer à trouver des gens qui ont envie de se déplacer, de déménager, et de trouver un véritable job à long terme dans lequel ils peuvent se reconnaître", soutient Eric Nottez. 

Convaincre des familles de s'installer en Aveyron:
"On a comme objectif de montrer à la famille qui pourrait venir qu’il y a une véritable qualité de vie, qu’on peut scolariser ses enfants, qu’il y a une faculté à Rodez, des hôpitaux, des musées, des cinémas, du travail pour le conjoint ou la conjointe..." explique Marie-Paule Solofrizzo, directrice de l'agence Pôle emploi de Decazeville.Une opération qui n'exclut pas des recrutements locaux. 
Des contacts ont déjà été noués à l'occasion d'un job dating à Paris. Cinq à six familles pourraient être concernées dès 2020.

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