lundi 17 septembre 2018

A quand le futur scandale "Hybrid gate " ?

Avec le recul de l'expérience nous commençons à voir pointer des remarques de plus en plus critiques sur les réelles performances écologiques des véhicules hybrides. 
Pour nous, qui les qualifions de "masque des pétroliers et faux-nez des équipementiers", un hybride reste avant tout un véhicule thermique ( qui brûle des hydrocarbures, et utilise une multitude d'équipements sources de multiples problèmes et pannes...)  alourdi par le poids d'un moteur électrique et d'une batterie; dans ces conditions il est physiquement impossible d'obtenir de meilleures performances écologiques sauf à réaliser des essais de qualification et d'homologation qui n'ont rien à voir avec les conditions réelles d'utilisation.  

Comme le souligne dans, Le Monde de ce 17/09, Jean-Michel Normand, au sujet du nouvel Outlander PHEV Mitsubishi: "Reste que l'équation économique d'un tel véhicule apparaît pour le moins serrée. L'acquéreur doit pouvoir disposer d'une charge rapide, parcourir quotidiennement une cinquantaine de kilomètres, de préférence en ville, et le reste du temps utiliser régulièrement sa voiture sans pour autant afficher un kilométrage de gros rouleur. En outre, reconnaissent discrètement plusieurs marques, une part non négligeable des utilisateurs ne rechargent… jamais leur hybride rechargeable, annihilant tout bénéfice environnemental et économique."

Autre élément à charge exposé par Yann Lethuillier sur motor1.com, au sujet du Porsche Cayenne hybride "En France, en raison d'une fiscalité avantageuse, Porsche estime écouler entre 60 à 70% de Cayenne neufs équipés d'une motorisation hybride". 
La préoccupation est bien plus fiscale qu'écologique: éviter ou limiter le MALUS ! 

Quand on sait, selon Bercy, que la "caisse du Bonus est exclusivement alimentée par la caisse du Malus" nous ne pouvons que nous insurger contre la prétention de l' Association des Constructeurs et Équipementiers Automobiles à vouloir réintroduire "une prime de 2.000€  pour les véhicules rechargeables puisque maintenant le marché va avoir un effet d’offres, notamment des constructeurs français », a déclaré le président du CCFA, héritier d'une célèbre dynastie automobile bien connue pour son investissement dans le véhicule électrique : Peugeot Christian.  
Pourquoi donc faire appel aux deniers de l'Etat alors que tous les jours suivant la pub, certains de ses confrères et concurrents offrent 3.000 € de prime de leur poche pour de mirobolants hybrides ?  

Offrir un véhicule avec une double motorisation pour un prix inférieur à un véhicule avec une simple motorisation! Voilà qui en dit long sur les marges bénéficiaires encaissées sur les "vaches à lait" d'électromobilistes !
Jean-Claude LE MAIRE

PS: Quand on découvre qu'un récent sondage Ipsos montre que 

  • 35 % des conducteurs de l’Hexagone envisagent de troquer leurs diesels et essences contre un véhicule fonctionnant avec des batteries  
  • 67 % des Français se laisseraient séduire par une voiture électrique si elle coûtait le même prix que leur modèle thermique. 
  • 40 % s’y résoudraient s’ils étaient certains d’avoir une autonomie supérieure à 500 km 
  • 57 % y passeraient s’ils avaient la possibilité de recharger facilement chez eux ou à proximité.
on se dit qu'il y a encore pas mal d'information à apporter à nos concitoyens mais surtout qu'attendent les constructeurs européens pour répondre à ce challenge ? Que les constructeurs chinois et coréens aient conquis le marché ? 

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