En Europe, Renault affiche une part de marché de 23,8 % dans les véhicules électriques grâce à la Zoé, dont les ventes ont bondi de 44 % en 2017. « En France, le marché du véhicule électrique progresse de 13 %, mais la moyenne européenne s’établit plutôt autour d’une hausse de 45 %. Néanmoins, la France reste le deuxième marché du véhicule électrique en Europe, derrière la Norvège », explique Eric Feunten, directeur du programme véhicule électrique chez Renault.
« Depuis la commercialisation de la nouvelle batterie qui dispose d’une autonomie de 300 km en réel, nous avons enregistré une très forte accélération des immatriculations (+ 50 %), mais surtout un doublement des commandes qui amène des délais de livraison plus longs désormais et qui peuvent atteindre quatre mois », ajoute-t-il. En 2017, Renault a réalisé 30 510 ventes de V.E., dont 18 500 en France, 4 800 en Allemagne, 2 700 en Norvège, 1 700 en Espagne, 1 500 en Autriche et 1 310 au Royaume-Uni.
Après un déploiement en France et en Europe, la gamme électrique, qui se compose de quatre modèles (Zoé, Kangoo, Master et Twizy), est amenée à évoluer, notamment pour accompagner le développement du véhicule électrique en Chine et en Inde. « Nous avons la chance dans le groupe de maîtriser deux savoir-faire : les véhicules de gamme Entry et le véhicule électrique. Nous avons même huit ans d’avance pour notre expérience en matière de véhicule électrique. La Chine, notamment grâce à des véhicules du segment A, sera un marché essentiel avec des prévisions de près de 400 000 véhicules full électriques immatriculés en 2018. Mais cette expérience servira également dans d’autres régions. Le gouvernement indien a initié une véritable politique de décarbonisation du parc automobile. Le Brésil viendra ensuite », explique M. Feunten.
Renault a notamment évoqué, en marge de ses résultats commerciaux pour 2017, le lancement d’ici à 2022 d’un véhicule électrique en Inde, accessible dès 6 000 euros. A cet horizon, la gamme passera à huit modèles. L'extension va donc démarrer vers les plus petits segments (pour répondre en premier lieu aux exigences de la Chine), pour s'étendre au fur et à mesure vers le segment C. « Cela voudra dire que nous aurons alors trouvé la bonne équation technologique pour proposer des batteries dotées d'une batterie suffisamment importante sur des catégories de voitures familiales », souligne le directeur du programme V.E. de Renault.
Lors de l’annonce du plan Drive The Future, le 6 octobre 2017, une convergence technologique entre Renault et Nissan a été évoquée. De même, un des premiers investissements réalisés par le fonds Alliance Venture constitué de Renault, Nissan et Mitsubishi concerne l'acquisition de Ionic Materials. « Vous avez pu remarquer également que le groupe a annoncé un investissement dans l’acquisition de cette entreprise américaine spécialisée dans les batteries à l’état solide, qui peuvent représenter une sérieuse alternative à la génération de batteries lithium-ion », précise M. Feunten.
Au-delà des avancées technologiques et du formidable coup de pouce apporté aux constructeurs pour respecter la norme européenne de 95 g d'émissions de CO2/km de leur gamme, le véhicule électrique reste également un formidable champ d'expérimentation, y compris en matière de distribution. Ainsi, en Norvège, la marque au losange teste un point de vente dédié à la gamme électrique. « Dans l'esprit, le véhicule électrique fait partie intégrante de la marque Renault et pas question de le dissocier des autres. Mais c'est aussi l'occasion de tester des points de vente plus petits, plus spécialisés, avec une logique différente, où les vendeurs sont plus proches de conseillers que de commerciaux pour changer la relation avec le client », remarque Eric Feunteun.
(JOURNALAUTO.COM 16/1/18)
(JOURNALAUTO.COM 16/1/18)
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