Ecologiques ? Oui ! mais ...
Totalement écologiques non ; les voitures électriques ont évidemment un impact sur l’environnement. Mais si nous nous plaçons dans la perspective des obligations auxquelles nous avons souscrit en signant les Accords de Paris, alors : Non seulement les voitures électriques sont réellement beaucoup plus écologiques que les thermiques, mais, en plus,elles sont vertueuses pour l’écosystème mobilité pour les raisons suivantes.
Engagement à plus de sobriété énergétique
Le moteur électrique affiche une efficacité énergétique 3 à 4 fois supérieure au moteur thermique et donc l’objectif de réduction de 20% de notre consommation d’énergie, d’ici 2030, peut-être largement atteint et même dépassé par une électrification massive du parc automobile. On ne peut que s’interroger sur l’entêtement à produire des véhicules thermiques alors que de l’aveu du Président de la Plateforme Française Automobile « Il faut 5 milliards de dollars pour créer un nouveau moteur thermique, mais quelques dizaines de milliers d’euros pour un moteur électrique » et qu’en plus ils ont une durée de vie incomparablement supérieure.
Moins d’émissions de gaz à effets de serre et de polluants dans l’atmosphère
De par l’absence de combustion d’hydrocarbure ou de gaz, le véhicule 100% électrique remplit parfaitement l’objectif « zéro émission » à l’usage. Les études les plus récentes montrent également que si l’on prend en compte l’ensemble du cycle de vie du « puits à la roue » le gain, ici également, est d’un facteur 4 par rapport au diesel, pour une berline de gamme moyenne, et bien plus important pour des grosses cylindrées.
Non négligeable également la diminution considérable des émissions de particules au freinage grâce à l’utilisation automatique du « frein moteur ».
N’oublions pas la pollution sonore
Fini les échappements pétaradants et toutes les nuisances associées au moteur à explosion que le silence lié au confinement avait presque failli nous faire oublier.
Empreinte écologique également incomparablement plus faible (1)
De la production du « carburant » : D’origine nucléaire, hydroélectrique, éolienne ou solaire, l’électricité est produite « localement » et ne fait pas le tour du globe sur d’énormes tankers polluants et est moins polluante tant dans son acheminement que dans son « extraction ».
Allégeant l’impact des mobilités en l’absence de transports en commun : en milieu rural ou rurbain le recours à la voiture électrique demeure indispensable et parfaitement complémentaire des nouvelles organisations de vie, de travail et de loisirs ( covoiturage, autopartage, télétravail ).
Au bénéfice des régions et intercommunalités, qui intègreront la mobilité électrique comme composante écologique d’une intermodalité associant TOUS les modes de transport.
L’électricité consommée par le moteur électrique peut même avoir une origine parfaitement « verte » dès lors que la batterie du véhicule à l’arrêt au domicile ou sur le parking d’entreprise est alimentée par une ombrière solaire. Dans cette fonction elle devient donc un élément de stockage des ENR ; atout non négligeable compte tenu de l’intermittence de la production. Elle va ainsi constituer dans l’avenir un encouragement à développer la production photovoltaïque par la couverture des aires de parking compte tenu du coût de revient de plus en plus faible du kWh solaire .
Cerise sur le gâteau la batterie apporte sa contribution à l’écosystème vertueux : Comme évoqué plus haut, connectée au domicile (V2H) ou au réseau de distribution (V2G) elle contribue à réguler la consommation en amortissant par exemple les crêtes de consommation aux heures de pointe.
Bien sur la production des batteries pèse sur l’empreinte tout au long du cycle de vie , et nous reviendrons en détail sur ceci et les « fake news engendrées » dans un prochain article.
Il faut également souligner la « deuxième vie » des batteries qui, une fois qu’elles ont livré les 80 à 100.000 km au VE, démontées elles servent d’éléments dans des unités de stockage comme par exemple celles qui alimentent le stade de l’Ajax d’Amsterdam.
La voiture électrique source intarissable de l’économie circulaire :
Anecdotiquement on rappellera qu’à la décélération le moteur électrique refabrique de l’électricité et recharge la batterie, au grand désarroi des marchands de pétrole.
A l’usage, le fait de ne pas avoir de vidange, de graissage de boite de vitesses, de rejets huileux évite d’avoir à retraiter des tonnes de sous-produits des hydrocarbures.
A l’inverse la déconstruction des moteurs, systèmes embarqués et des batteries conduit à la création d’une filière de recyclage qui laisse espérer un recyclage à 90-95 %, source d’enrichissement pour notre appareil de production par la relocalisation des matières premières ainsi récupérées.
Enfin, dernier avantage et non des moindres, la toute nouvelle autorisation de procéder au « rétrofit » qui permet de redonner vie à un ancien véhicule thermique en l’équipant d’un moteur électrique.
Alors oui, non seulement les voitures électriques sont réellement beaucoup plus écologiques que les thermiques, mais, en plus, elles sont vertueuses pour l’écosystème mobilité et n’ont pas fini de nous surprendre.
Jean-Claude LE MAIRE
( Article paru sur le blog de Myvee )
(1) Les émissions de carbone des VE durant leur vie sont beaucoup plus faibles que suggérées précédemment. (Complément de Septembre 2020)
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