samedi 18 avril 2020

# 2 - En sortie de crise il va falloir choisir: De s'engager résolument dans la mobilité électrique.

De s'engager résolument dans la mobilité électrique

La filière automobile française à l'issue de sa réunion de crise du 25 mars a affirmé vouloir mettre l'accent sur la mobilité électrique en suggérant au gouvernement :
  • de revenir sur la réduction du bonus écologique de 6000€ à 3000 € pour l'achat d'un VE par les entreprises
  • d'attribuer un bonus aux hybrides rechargeables
  • de consentir à des investissements massifs pour les infrastructures de recharge. 
Si évidemment nous sommes d'accord avec le coup d'accélérateur à la mobilité électrique et le rétablissement du bonus à 6000 € pour les entreprises nous émettons des réserves sur les autres modalités proposées . En effet l'attribution d'un bonus aux hybrides nous y sommes opposés pour les raisons expliquées dans les précédent articles, car à l'utilisation, qui n'ont rien à voir avec celles théoriques du barème WLTP sur lequel nous reviendront prochainement, l'hybride est majoritairement utilisé en thermique et contribue aux émissions de CO² et gaz à effet de serre. 
Pour les infrastructures de recharge: 

  • il est urgent de déployer les points de recharge à destination en 230 v sur les parkings au travail, au domicile ou dans la rue car comme toutes les voitures les VE passent le plus long de leur temps à l'arrêt. Autant en profiter pour qu'ils rechargent et puissent enfin contribuer au stockage d'électricité. 
  • la recharge rapide et ultra rapide est la réponse nécessaire pour favoriser l'itinérance en VE. Et on ne peut que s'inquiéter et une fois de plus s'interroger sur la volonté politique du pouvoir en constatant que la ministre n'a toujours pas réagi au sabordage du réseau CORRI-DOOR privant les électromobilistes de 180 bornes de recharge rapide.  


Le "Rétrofit", la conversion en électrique des voitures  thermiques est désormais autorisée en France.
Remplacer le moteur essence ou diesel des voitures d'occasion par un moteur électrique sera désormais autorisé en France après la publication vendredi d'un arrêté ministériel fixant le cadre réglementaire pour cette transformation considérée comme bénéfique à l'environnement.Selon le texte publié au Journal officiel, les véhicules thermiques de plus de cinq ans (voitures, véhicules utilitaires, camions, bus et cars), ainsi que les deux et trois roues motorisés de plus de trois ans, pourront faire l'objet d'une conversion à l'électrique ou "rétrofit". Pour être homologués, les véhicules devront avoir été transformés par un professionnel habilité dans le respect des conditions fixées par le législateur.
Cette réglementation était réclamée par des professionnels du secteur automobile qui vantent son intérêt écologique : l'adaptation de véhicules existants prolonge leur durée de vie plutôt que de créer de nouveaux déchets. Ces véhicules respectent en outre les réglementations d'émissions polluantes les plus strictes. Des entreprises, réunies au sein de l'AIRe (Acteurs de l'industrie du rétrofit électrique), ont estimé que 66 000 véhicules pourraient être ainsi adaptés d'ici cinq ans en France. Elles en espèrent un chiffre d'affaires d'un milliard d'euros, et la création de 5 500 emplois.
"Le rétrofit est aujourd'hui officiellement reconnu comme une solution de mobilité durable, favorisant l'économie circulaire et une activité porteuse d'emplois en France. C'est une solution vertueuse de recyclage permettant aux automobilistes de donner une seconde vie à leur véhicule thermique", s'est félicité le Conseil national des professions de l'automobile (CNPA) dans un communiqué, soulignant que cette activité était déjà autorisée dans 40 pays dans le monde.
"La mise en place de cette mesure va permettre aux propriétaires qui n'ont pas les moyens de s'offrir un véhicule neuf de rendre leur voiture actuelle moins polluante", a également salué le groupe UTAC CERAM, désigné dans l'arrêté ministériel pour évaluer la conformité des transformations.
Pour la Fédération nationale de l'artisanat automobile (FNA), qui a milité pour l'adoption du cadre juridique, cet arrêté représente une "avancée historique dans la transition écologique en France". La FNA a appelé les artisans de l'automobile "à se mobiliser pour le développement du rétrofit".

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