vendredi 14 février 2020

Le stockage par batteries présente un rendement bien meilleur (de l'ordre de 70% selon l'agence) et qu'il est à ce titre « à privilégier » à la chaîne hydrogène à une condition centrale toutefois : « lorsque cela est techniquement et économiquement envisageable au regard de l'usage, et dans un souci d'efficacité énergétique ». ( ADEME )

Extrait de la présentation par Connaissances des Energies de
Cliquer pour télécharger la fiche.
 la fiche technique de l'ADEME.
" Dans cette publication, l'Agence de l'environnement et de la maîtrise de l'énergie s'intéresse en particulier au rendement de la chaîne « Power-to-H2-to-Power », qui consiste à « recourir à l’hydrogène pour stocker momentanément de l’électricité lors de la production, pour en restituer en phase d’usage ». Elle y fait ainsi état des rendements estimés de différents équipements (électrolyseur, compresseur, pile à combustible) et évalue le rendement global de la chaîne « de la source électrique à l'usage de l'ordre de 25%, voire 30% avec les meilleurs équipements actuels ».
L'Ademe souligne que le stockage électrochimique par accumulateurs ou batteries présente un rendement bien meilleur (de l'ordre de 70% selon l'agence) et qu'il est à ce titre « à privilégier » à la chaîne hydrogène à une condition centrale toutefois : « lorsque cela est techniquement et économiquement envisageable au regard de l'usage, et dans un souci d'efficacité énergétique ». 

Dans une deuxième partie de la fiche technique, l'Ademe présente différents projets ayant recours à une chaîne hydrogène adaptée aux besoins. Parmi ces exemples figure le service Fébus de bus à hydrogène inauguré récemment à Pau. Dans ce cas précis, une solution de bus à batteries aurait conduit à un surdimensionnement du parc (10 bus électriques avec biberonnage ou 14 bus en mode autonome au lieu de 8 bus à hydrogène) et aurait nécessité deux stations de recharge au lieu d'une en raison des contraintes du projet. "

1.4.Conclusion de la première partie :

L’hydrogène n’étant qu’un vecteur, son emploi énergétique suppose qu’il soit produit, conditionné et converti in fine pour être utilisé au point d’usage. Cette cascade de transformations se traduit, comme on a pu le voir, par une dégradation du potentiel énergétique, et un rendement de la source électrique à l’usage de l’ordre de 25%, voire 30% avec les meilleurs équipements actuels. Dans le domaine du stockage de l’électricité, d’autres chaînes technologiques, de la source à l’usage, présentent de meilleurs rendements, c’est le cas du stockage électrochimique par accumulateurs ou batteries avec un rendement de 70%.
Aussi, lorsque cela est techniquement et économiquement envisageable au regard de l’usage, et dans un souci d’efficacité énergétique, ces chaînes sont à privilégier.
Par exemple, dans le domaine de la mobilité, les véhicules légers à batterie seule répondent parfaitement à certains types de déplacement : distance à parcourir inférieure à 300 km, temps de charge de plusieurs heures acceptable compte tenu de la disponibilité souhaitée du véhicule, etc. Dans ces configurations, le stockage de l’électricité par batterie est une solution optimum. 
Pour d’autres configurations en revanche – autonomie plus longue, encombrement et poids du véhicule, contraintes à la recharge – la solution batterie seule ne répond pas nécessairement à l’usage et le recours à la chaîne hydrogène peut présenter un intérêt technique, malgré un rendement énergétique moins bon. Au-delà de la notion de rendement énergétique, c’est en effet l’usage et ses contraintes qui conditionnent le dimensionnement de la solution technique.

La partie 2 aborde, par des exemples, cette notion d’usage, et illustre que c’est bien au niveau du système global que s’apprécie la pertinence de la solution de stockage électrique et l’éventuel recours à la chaîne hydrogène.

.../...

Aucun commentaire: