SYNTHÈSE DE L'ETUDE:
![]() |
Cliquer sur l'image pour accéder à l'étude complète |
Entre l’édition 2012 de l’Observatoire consacrée au VE et
cet opus 2019, les technologies, les infrastructures et le cadre réglementaire
du VE ont progressé. Les perceptions et les intentions des ménages ont
également évolué. Avec le temps, les communications et les premiers spécimens
en circulation, les populations se sont peu à peu familiarisées avec la
nouveauté. Pour preuve, le manque de confiance dans la technologie qui
représentait en 2012 la troisième raison de non achat, pointe aujourd’hui au
sixième rang.
Le niveau d’exigence des automobilistes par rapport au VE,
lui, n’a pas changé au cours des dernières années, notamment en termes de prix
à l’achat et d’autonomie qui restent les principaux freins à l’adoption d’un
VE. Néanmoins, on note d’intéressantes variations positives en ce qui concerne
les indiscutables économies à l’usage. Elles sont désormais sensiblement mieux
perçues et probablement mieux valorisées puisque la part des répondants prêts à
dépenser plus en Europe pour l’acquisition d’un VE a augmenté de 7 points par
rapport à 2012.
C’est certain, dans toutes les dimensions, les progrès sont
là et le VE avance. Dans certains endroits du monde, les ventes sont sur une tendance
clairement croissante, mais pour que le décollage se généralise, les efforts devront être
poursuivis par toutes les parties prenantes. Les États doivent continuer de
subventionner les achats, de soutenir le développement des infrastructures de recharge et la mise en place de flottes
d’auto-partage électriques. Les constructeurs et les équipementiers ont encore à
innover et progresser sur les technologies de batteries. Les énergéticiens ont, eux, à adapter la
production et les réseaux d’énergie au VE.
L’avenir du VE, c’est bien l’affaire de tous, mais l’effort
supplémentaire à produire appartient certainement aux ménages acheteurs.
Jusqu’ici, leur recherche obstinée d’autonomie implique d’embarquer des
batteries toujours plus complexes et plus lourdes… et donc plus chères.
En sortant du paradigme de voiture à tout faire et en
acceptant d’acquérir une voiture qui couvrira 95 % de leurs besoins, ils
dépasseront en effet la double barrière et le cercle vicieux « prix/autonomie » qui les freinent. Et une fois le cap
passé, l’expérience norvégienne montre qu’il n’y a pas de retour en arrière.
Les chiffres locaux indiquent que seuls 1 % des possesseurs de VE n’envisagent
pas de le remplacer par un autre VE.
Avec toutes les conditions réunies, le VE prendra son envol
et offrira les avantages promis en termes d’économie et d’écologie. Il pourra
alors prendre sa place, et seulement sa juste place. Il serait illusoire,
inutile et même dangereux d’attendre et d’exiger une hégémonie totale du VE et
la disparition des véhicules thermiques.
À nouveau, le cas édifiant de la Norvège - où toutes les
conditions économiques, techniques et sociétales sont réunies depuis plusieurs
années pour maximiser les ventes VE - démontre que les véhicules thermiques non
rechargeables séduisent encore un automobiliste sur deux.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire