samedi 6 mai 2023

La méconnaissance de la réalité de la mobilité électrique demeure un frein important à son développement.

La méconnaissance de la réalité de la mobilité électrique et de ses perspectives demeure un frein important à son développement, c'est ce qu'il ressort de l'étude IFOP réalisée en 02/2023 pour SIXT intitulée :       

👉Observatoire des mobilités partagées et électriques

Concernant les usages en matière de mobilité:

De l’enquête menée auprès d’un échantillon de 1513 personnes, représentatif selon la méthode des quotas (sexe, âge, profession de la personne interrogée, niveau de diplôme) après stratification par région et catégorie d'agglomération, il ressort que la voiture demeure le mode de transport le plus utilisé (63%) a tel point que 7 français sur 10 s'en estiment dépendants; marche à pied (17%), transports collectifs (12%) et vélo (5%) viennent en suite au bénéfice des mobilités essentiellement urbaines. 

Même amorti par l'impact du "bouclier tarifaire", le budget transport constitue un poste de dépense important pour plus d'un français sur deux et  68 % des automobilistes dont 28% dépensent plus de 120 € par mois .  

Dès lors on comprend la forte attente exprimée par les usagers de la réduction du coût du carburant comme devant être une priorité ... pour le prochain quinquennat ? 

Mais comme par ailleurs  nous devons d'une part nous acheminer vers l'abandon du recours aux hydrocarbures et au moteur à combustion afin de faire baisser les émissions de CO² et de gaz à effet de serre et d'autre part combattre les chimères que représentent le recours aux hybridations ou aux carburants synthétiques  une information "honnête" sur les avantages et inconvénients de l'électromobilité s'avère amplement nécessaire et notamment sur les incontestables économies dans les usages quotidiens d'autant plus bonifiés par le recours au covoiturage ou à l'autopartage. On peut d'ailleurs regretter que l'enquête n'ait pas demandé aux électromobilistes les raisons de leur (presque) entière satisfaction. 

Le paradoxe de la perception du VE et de la mobilité électrique : 

Alors qu'une (presque) unanimité des électromobilistes affirme sa satisfaction d'utilisation du VE, la grande majorité des utilisateurs de thermiques (71%) n' envisage pas de passer à l'électrique bien qu'il apporte des réponses favorables à ce qui est perçu comme un frein à l'utilisation de la voiture individuelle (coût d' usage et d'entretien, respect de l' environnement, fatigue liée à la conduite) et cumule les mêmes inconvénients (coût d'achat, d'assurance, de stationnement, difficultés dues au trafic ) . 

Concernant le "surcoût" à l'achat du VE, que l'on ne niera évidemment pas, il résulte en bonne partie du choix délibéré des constructeurs d'un conservatisme illusoirement protecteur ou de la volonté d'utiliser le ressenti de véhicules "geek" pour les tirer vers le haut de gamme au bénéfice de leurs marges et profits.  Pour répondre à l'attente des automobilistes (73%) il semble, enfin et de bonne augure, que le prix d'achat évolue à la baisse avec l'apparition de VE à prix sensiblement équivalent, voire très compétif, et surtout du développement du marché de l'occasion qui comme pour le thermique favorisera les primo achats. D'ailleurs, à ce sujet, si l'initiative de proposer une solution d'achat de VE à 100 € par mois est une bonne idée elle le serait d'autant plus si elle s'appliquait à l'achat de VE d'occasion; ce qui impose de ne pas les surtaxer pour une origine non européenne ! 

Jean-Claude Le Maire

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