dimanche 25 juillet 2021

Véhicule électrique : le mythe du mauvais bilan écologique balayé par une nouvelle étude.

Les véhicules électriques sont fréquemment accusés d’être plus polluants que ceux équipés de moteur thermique, mais une étude vient réfuter ces idées reçues. En effet, sur l'ensemble de leur cycle de vie, selon les pays, leurs émissions seraient de 60% à 69% moins importantes que les voitures à combustion.

Au fil de l’émergence des voitures électriques, l’idée qu’elles sont moins polluantes que celles thermiques est régulièrement remise en cause. Dans une nouvelle étude, l’International Council on Clean Transportation (ICCT) compare l’impact climatique des deux types de véhicules en prenant en compte l’ensemble de leurs cycles de vie respectifs. À travers cette analyse, l’ONG américaine confirme que les voitures électriques restent moins polluantes que leurs homologues thermiques.


Figure ES.I. Émissions de GES sur le cycle de vie des véhicules à moteurs à combustion interne (ICEV) à essence de taille moyenne et des véhicules électriques à batterie (BEV) enregistrés en Europe, aux États-Unis, en Chine et en Inde en 2021 et qui devraient être enregistrés en 2030. Les barres d'erreur indiquent la différence entre l'évolution du mix électrique selon les politiques annoncées (les valeurs les plus élevées) et ce qui est nécessaire pour s'aligner sur l'Accord de Paris,

L’ICCT réfute les idées reçues sur les véhicules électriques

Dans son étude, l’ICCT révèle que même en prenant en compte l’entièreté du cycle de vie des véhicules, de l’extraction des matières premières à la production, jusqu’au recyclage des cellules énergétiques, les voitures électriques émettent moins de gaz à effet de serre.
Le rapport a analysé les marchés européen, américain, chinois et indien, soit 70% des ventes mondiales de véhicules neufs. Dans un graphique, il révèle que les émissions d’une voiture électrique en Europe sont entre 66% et 69% inférieures à celle d’un véhicule à combustion classique. Aux États-Unis, il en produit 60% à 68% moins. Le bilan est également positif en Chine et en Inde, où les émissions sont plus basses.
“Un résultat important de l'analyse est de montrer que les tendances des émissions sur le cycle de vie sont similaires dans les quatre régions, malgré les différences entre elles dans la composition des véhicules etc”, souligne Rachel Muncrief, directrice adjointe de l'ICCT.

Un écart de plus en plus important entre les deux types de véhicules

D’après l’ONG, l’écart entre les véhicules électriques et ceux thermiques devrait continuer de se creuser. En Europe, la Commission européenne (CE) et l’Association de Partenariats Européens pour les Batteries (BEPA) ont signé un protocole de recherche et développement visant à réduire le prix des batteries destinées aux transports de 60% et d’augmenter leurs capacités également de 60%. De son côté, la Chine a investi 19 milliards de dollars sur le marché des véhicules électriques. Ces engagements leur ont permis de devancer les États-Unis en matière de production de ces voitures.
"Les véhicules à moteur à combustion, quels qu'ils soient, ne sont pas en mesure d'assurer les réductions de gaz à effet de serre dont nous avons besoin pour faire face au changement climatique", a déclaré Georg Bieker, chercheur à l’ICCT. “C'est une découverte mondiale, nous devons donc éliminer progressivement les voitures à moteur à combustion à l'échelle mondiale”, a-t-il ajouté. Pour y arriver, l’ONG recommande de ne pas autoriser de nouveaux véhicules à combustion sur les routes d’ici 2030.

Article paru dans Siècle digital rédigé par Stella Rosso et publié le 22 juillet 2021

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