Alors que le marché
français de la voiture à batterie se développe, la cartographie et le portrait-robot
de l’électro-automobiliste révèlent quelques surprises
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Notre couple provençal n’a rien d’une exception. Il est même très représentatif d’un nouvel engouement des Français (stimulé, il est vrai, par les subventions) pour le véhicule à batterie. Car, sur les neuf premiers mois de l’année, les ventes de voitures électriques semblent branchées sur du 400 volts : elles représentent 6 % du total des immatriculations, contre 1,93 % en 2019.
Un palier majeur a été
franchi et nous avons cherché à savoir qui sont ces nouveaux
électro-automobilistes. Pour ce faire, nous avons demandé l’aide du cabinet de
marketing C-Ways, dont la filiale Autoways a accès au fichier des
immatriculations du ministère de l’intérieur.
Et il y a quelques surprises…
Voiture de ville pour célibataire bobo parisien ? Que nenni ! Le véhicule
électrique est présent sur tout le territoire. Par rapport au véhicule
thermique neuf, les agriculteurs et les familles sont plus représentés dans les
ventes, et il s’en vend plus dans les villes moyennes peu denses qu’au cœur des
métropoles.
Deux principales limites
Ces caractéristiques montrent
les deux principales limites du marché de l’électrique : d’une part, le
véhicule est souvent cher (rien à moins de 30 000 euros), et le relais ne peut
être pris par un marché de l’occasion quasiment inexistant. D’autre part, les
problèmes de disponibilité de la recharge rendent l’achat par l’habitant d’un
immeuble quasi utopique.
D’où la signature, lundi 12
octobre, par l’Etat (représenté par Barbara Pompili, ministre de la transition
écologique et Jean-Baptiste Djebbari, ministre délégué aux transports) et les
principaux groupes de distribution, d’une charte pour parvenir à 100 000 bornes
de recharge en France à la fin de 2021 (on est à 30 000 aujourd’hui). Symboliquement
présents ce même lundi, sur le parking d’un supermarché Lidl de la banlieue
parisienne, doté de dix points de recharge, les deux ministres ont confirmé la
création d’une prime de 1 000 euros pour l’achat d’une voiture électrique
d’occasion. Nos données le confirment : la démocratisation du véhicule
électrique est bien sa principale urgence.
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