70 000 personnes en Europe meurent chaque année à cause de la pollution de l'air par les voitures, les camionnettes, les bus et les camions. Ceci malgré des normes de pollution plus strictes introduites après le scandale du dieselgate de 2015. La qualité de l'air dans les villes européennes continue d'être mauvaise, dépassant les seuils de l'Organisation mondiale de la santé pour un air sain.
La proposition Euro 7 récemment publiée par la Commission n'atteint pas l'ambition nécessaire pour lutter contre la pollution de l'air causée par le transport routier et respecter les limites de qualité de l'air récemment révisées de l'UE.
Les faibles limites de pollution pour les voitures fixées il y a 15 ans restent largement inchangées, malgré les avancées technologiques. Ceci est particulièrement problématique pour les oxydes d'azote (NOx) hautement toxiques et les particules qui causent la majorité des décès dus à la pollution de l'air. Les limites de particules des camions ont également été affaiblies à la dernière minute en contradiction directe avec les recommandations des experts.
La proposition augmente le nombre de polluants nocifs réglementés, la gamme des conditions de conduite et la durée pendant laquelle les limites doivent être respectées, introduit des limites de pollution par les particules pour les freins et une surveillance continue de la pollution grâce à des capteurs de haute technologie.
Pourtant, bon nombre de ces dispositions sont faibles et ne correspondent pas aux recommandations formulées par les propres experts de la Commission. Sans une ambition accrue sur des aspects clés, la proposition risque de transformer en greenwashing les véhicules polluants d'aujourd'hui en les qualifiant d'Euro 7 "propres", ce qui nuit à la qualité de l'air et perturbe les consommateurs.
👉Notre document de réaction 👈explique les avantages et les inconvénients de la proposition et donne des recommandations sur la manière dont elle devrait être améliorée.
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Remarque des éditeurs
[1] Les constructeurs automobiles explosent leurs bénéfices BMW a actuellement une marge bénéficiaire avant impôt de 19 % et cette année a déjà réalisé 20 milliards d'euros de bénéfices. C'est plus du double de leurs chiffres d'avant le covid 2019, lorsque la marge était de 4,9 % et 7 milliards d'euros de bénéfice pour l'ensemble de l'année.
En 2021, Stellantis a réalisé un bénéfice net de 8 milliards d'euros et après la publication des résultats du troisième trimestre la semaine dernière, est sur la bonne voie pour réaliser des bénéfices de 10 % cette année. Leur chiffre d'affaires net atteint 42,1 milliards d'euros, en hausse de 29% par rapport au T3 2021.
En 2021, VW a réalisé plus de 20 milliards d'euros de bénéfices, supérieurs à ses bénéfices d'avant la pandémie. Rien qu'au premier semestre de cette année, les bénéfices ont dépassé 13 milliards d'euros, en hausse de 16 % par rapport à la même période en 2021.
Renault, qui a perdu de l'argent en 2019 et 2020, a réalisé un bénéfice de près d'un milliard d'euros en 2021. Cette année, ils ont réalisé près d'un milliard d'euros de bénéfices rien qu'au premier semestre.
"Il est maintenant essentiel que le Parlement européen renforce ces normes scandaleusement faibles ou les rejette simplement" déclare Transport & Environnement (T&E).👈
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