Nouvelle pièce au dossier le reportage de France 2 diffusé le 23/03/2021
Depuis des années, les rejets de CO², les émissions de GES, reconnus nocifs pour l'humain et la planète tant par les instances médicales que politiques, font l'objet de procédures d'évaluation et de contrôle afin d'en limiter le volume faute de ne pouvoir les supprimer d'un coup de baguette magique.
Pour les véhicules cela à donné lieu à l'imposition des normes NEDC puis WLTP. Or malgré ces contraintes l'on constate que les rejets polluants continuent à augmenter.
Rien d'étonnant quand l'on examine les conditions réelles dans lesquelles sont évalués les véhicules. Réalisés dans des conditions de "laboratoire" ils n'ont absolument rien à voir avec les conditions réelle d'utilisation puisque durant ces tests, à l'origine d'une durée totale de 20 mn en cycle NEDC, puis portés à 30 mn avec son remplaçant le WLTP, simulant majoritairement des déplacements urbains; dans le cycle NEDC ils représentaient 17mn à 50 km/h maximum sur les 20mn , portés à environ 20 mn sur 30 mn dans le cycle WLTP.
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Des conditions d'essai scandaleusement mensongères et notamment pour l'automobiliste qui acquiert un hybride "électrifié " croyant faire un geste vertueux pour la planète, alors que passés les 50 km d'autonomie maximum de sa batterie, il va rouler en thermique jusqu'au terme de son parcours.
Atteindre les objectifs de sobriété énergétique et de réduction des émissions implique l'adhésion des citoyens et donc à minima une information objective sur la réalité de l'impact de leur véhicule sur l'environnement.
Les villes et les agglomérations, de plus en plus mobilisées dans l'offre de mobilités douces et de transports collectifs non polluants, ne peuvent fermer les yeux sur le scandale des véhicules hybrides, au prétexte qu'en mode électrique ça ne pollue pas. Car s'ils se voient attribuer des vignettes Crit'air favorables sur la base des tests contestables évoqués plus haut il en va différemment dès que la batterie est vide et que le véhicule ne fonctionne plus qu'en mode thermique.
Vivement la procédure d'essai RDE (émissions en conditions de conduite réelles) !
Dans un communiqué de presse du 11 décembre dernier le Conseil de l' Union Européenne faisait le même constat.
" Face à l'écart observé entre les émissions mesurées en laboratoire et celles mesurées en conditions de conduite réelles, la Commission a introduit en 2016 une nouvelle méthode de mesure, la procédure d'essai RDE (émissions en conditions de conduite réelles). "
" Face à l'écart observé entre les émissions mesurées en laboratoire et celles mesurées en conditions de conduite réelles, la Commission a introduit en 2016 une nouvelle méthode de mesure, la procédure d'essai RDE (émissions en conditions de conduite réelles). "
Sous la pression de lobbies, la Commission Européenne a tenté unilatéralement d'assouplir les contraintes en introduisant "des facteurs de conformité" :
Le 13 décembre 2018, le Tribunal de l'UE a annulé en partie le règlement de la Commission concerné, considérant que les facteurs de conformité ne pouvaient légalement être établis que par le Parlement européen et le Conseil en leur qualité de colégislateurs. Le Tribunal a toutefois ordonné que les effets des parties annulées du règlement de la Commission soient maintenus jusqu'à ce que les deux colégislateurs aient adopté un nouvel acte législatif pour remplacer ces parties. "
La Commission, l'Allemagne et la Hongrie ( NDLR: tiens tiens ! comme on les retrouve ) ont formé un pourvoi contre l'arrêt du Tribunal.
Jean-Claude LE MAIRE
cf également : Dossier de Réseau Action Climat
et notre dossier : L'Ecosystème de l'électromobilité
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