Un régal d'effectuer les 283 km pour rallier Rivesaltes avec deux "biberonages" d'un quart d'heure sur les bornes rapides Eléance de Cazères et de Révéo à Foix et Quillan. La route de piémont déroule son revêtement d'asphalte parfait et se faufile entre les châteaux cathares le long de l'Agly.
Quel plaisir de retrouver tous les amis électromobilistes qui ont répondu à l'appel de Robert Morandeira pour initier LE RECORD du REVER 2018. Nous étions 218 véhicules électriques venus de (presque) tous les coins de France et de Catalogne espagnole , même de Roumanie ...
Electrisante aussi cette présentation des multiples initiatives électromobiles ayant recours à l'énergie photovoltaïque, notre carburant d'un futur immédiat;
Après une frugale collation, chèrement offerte par le Clos de Paulilles, je pensais confier à Morphée les quelques heures récupératrices précédant notre rallye catalan vers Rosas puis Barcelone. Précaution d'usage préalable, engranger quelques kilowatts supplémentaires dans la batterie de la Leaf en prévision des 220 km l'embarquement vers les Baléares.
Sur la borne rapide de Banyuls nouvellement installée je lance ma charge sans problème; survient une Zoé persuadée qu'on peut charger deux véhicules en même temps et lance sa charge ... Hélas au détriment de la mienne qui s'arrête instantanément et refuse fort capricieusement de libérer mon véhicule. Impossible de débrancher le câble malgré toutes les interventions éclairées de mes collègues électromobilistes. Minuit ! en désespoir de cause je contacte le gestionnaire du réseau qui m'envoie le technicien d'astreinte ... seulement il est basé à Nimes et arrivera vers 2h30. J'accompagne ma copilote à l'hôtel et attends le coup de fil libérateur.
-"3h ! Allo ici le technicien, votre voiture est débranchée, je rentre chez moi.
- Moi : Attendez moi qu'on fasse un essai pour être sur que les autres pourront charger demain matin
- Lui Ok mais dépêchez vous ...
Je le rejoins; nouvelle tentative, résultat pire ! non seulement la voiture ne charge pas mais elle reste connectée à la borne. Tentative de rebooter mais le bouton de secours d'urgence ne fonctionne pas , Impatience du technicien, frustré de n'avoir pas eu de formation sur les bornes rapides DBT, de n'avoir aucune aide efficace de ses cadres, eux aussi d'astreinte à double salaire, autre que " Ya qu'à appeler la police ou ... les pompiers ?" .
Vers 4 h du matin je tente l'assistance Nissan, peut-être en sauront-il plus ? Sans doute à cause de l'heure tardive vers 5 h, une dépanneuse arrive avec comme libellé de panne " Erreur de carburant" 😂 . Il en est quitte pour repartir bredouille et nous aussi.
Vers 7h du matin le port se réveille peut-être allons nous , ENFIN, pouvoir faire couper l'alimentation électrique de la borne. Qui à la clef du coffre adjacent ? Du troquet de la plage à la police municipale jusqu'à la capitainerie nous suivons la piste de LA clef . A la deuxième clef ça marche et la Leaf est enfin libérée vers 8h.
J'espère que cette mésaventure conduira les aménageurs à comprendre que le développement de la mobilité électrique et de l'itinérance en VE non seulement nécessite un maillage à 50 km des bornes rapides mais nécessite, au delà de l'installation, une maintenance sans faille de tous les instants.
Embarquement pour les Baléares
9h30 Départ du rallye vers Rosas en suivant la magnifique route de corniche. Recharge ponctuelle sur une Meneques Type 2. Les bornes espagnoles n'acceptent aucune interopérabibilté avec les nôtres ( Kiwhi, Freshmile, Sodetrel ou Chargemap ) sauf rarissimes exceptions. Ces bornes supportent difficilement 2 recharges conjointes et disjonctent compliquant la programmation des recharges, heureusement que nous n'étions que 7 véhicules.
Après le repas les 7 équipages se séparent du gros de la troupe pour rejoindre Figueras et nous faire un plein sur une recharge rapide grâce au badge catalan de nos chaperons Francis et Lucrecia qui nous tireront plus d'une fois d'affaire.
Course contre la montre pour arriver à temps à l'embarquement sur le pot de Barcelone malgré un énorme bouchon sur plus de 30 km avant d'arriver; départ en week-end oblige.
Débarquement au lever du jour au port de Ciudadella de Minorque après une escale à Majorque. Le rallye se poursuit par la visite des communes d’es Castell, Port Mahon, Binisafua, Binidalí-Sant Climent, Fornells, Mercadal-es Prat, Ferreries-Truvi et Ciutadella. Puis à Majorque, par Alcúdia, Capdepera, Manacor, Llucmajor, s’Arenal i Palma.
Arrivée à Barcelone au Salon Expoelèctric, le 6 octobre à 16h00, près de l’Arc de Triomphe.
Durant tout le périple nous avons reçu un accueil et un soutien très appréciable de la part de M.M. Koldo Crespo et Jacob Peral Gonzales dirigeants de l'entreprise SORENOID entreprise de services énergétiques et de mobilité électrique née avec la volonté de faciliter l'accès à la mobilité durable; nous tenons ici à remercier une nouvelle fois ainsi qu' Eloï Fernandez leur collaborateur.
Grand merci également aux différents sites NISSAN ( Mahon, Manacor, Palma, Barcelone et Ollot) qui m'ont permis d'utiliser gratuitement leurs bornes de recharge rapide et fiables en l'absence de badge utilisable en Espagne.
Retour vers la France :
Avec une batterie à 90 % je décide de tenter le retour direct à travers les Pyrénées soit une étape de 285 km. Sortie de Barcelone un samedi soir dans une circulation assez dense, mon GPS à du mal a se situer précisément dans l’enchevêtrement de voies qui montent vers le nord et fatalement je quitte la bonne trajectoire et à force de redirections et je parcours 65 km de plus que prévu. 350 km dont 2 cols à de 1700 et 1600 m je dois recharger impérativement et opte pour un détour par le garage Nissan de Olot en espérant que la borne rapide sera accessible et fonctionnelle. C'est le cas.
Remontée à 92 % de ma batterie cap sur Puigcerda.
Surprise ! en haut du Col de Toses ( 1790 m ) la route est déviée vers la station de La Molina, petit détour supplémentaire. Descente sur la Cerdagne, il y a bien une borne rapide à Puigcerda mais évidemment non accessible à mes badges. Nouvelle montée vers le tunnel du Puymaurens que je franchis avec 85 km d'autonomie restante pour 65 km à faire: mais comme c'est pratiquement que de la descente j'arrive avec 59 km d'autonomie restante. Il est 2 h du matin.
Environ 1500 km parcourus durant cette semaine mémorable et une énorme envie de recommencer dès que possible.
Oui plus que jamais Le VE je le veux !
Electrisante aussi cette présentation des multiples initiatives électromobiles ayant recours à l'énergie photovoltaïque, notre carburant d'un futur immédiat;
- le Tricycle photovoltaïque e-care présenté par les jeunes du collège Joseph-Anglade de Lézignan et leur prof, qui, joignant l'acte à la parole, nous ont accompagné jusqu'à Rosas ;
- le Tour du monde en van VW électro-photovoltaïque de Alex et Rémi en quête de soutien financier pour la poursuite de leur périple aux Amériques;
- les initiatives audoises telles les Gorges de Galamus en Diabline électrique pendant la période estivale ou le Carport photovoltaïque pour la Zoé en autopartage de Villerouge Terménès;
- la coopérative catalane d'énergies participatives Catenr
Après une frugale collation, chèrement offerte par le Clos de Paulilles, je pensais confier à Morphée les quelques heures récupératrices précédant notre rallye catalan vers Rosas puis Barcelone. Précaution d'usage préalable, engranger quelques kilowatts supplémentaires dans la batterie de la Leaf en prévision des 220 km l'embarquement vers les Baléares.
Sur la borne rapide de Banyuls nouvellement installée je lance ma charge sans problème; survient une Zoé persuadée qu'on peut charger deux véhicules en même temps et lance sa charge ... Hélas au détriment de la mienne qui s'arrête instantanément et refuse fort capricieusement de libérer mon véhicule. Impossible de débrancher le câble malgré toutes les interventions éclairées de mes collègues électromobilistes. Minuit ! en désespoir de cause je contacte le gestionnaire du réseau qui m'envoie le technicien d'astreinte ... seulement il est basé à Nimes et arrivera vers 2h30. J'accompagne ma copilote à l'hôtel et attends le coup de fil libérateur.
-"3h ! Allo ici le technicien, votre voiture est débranchée, je rentre chez moi.
- Moi : Attendez moi qu'on fasse un essai pour être sur que les autres pourront charger demain matin
- Lui Ok mais dépêchez vous ...
Je le rejoins; nouvelle tentative, résultat pire ! non seulement la voiture ne charge pas mais elle reste connectée à la borne. Tentative de rebooter mais le bouton de secours d'urgence ne fonctionne pas , Impatience du technicien, frustré de n'avoir pas eu de formation sur les bornes rapides DBT, de n'avoir aucune aide efficace de ses cadres, eux aussi d'astreinte à double salaire, autre que " Ya qu'à appeler la police ou ... les pompiers ?" .
Vers 4 h du matin je tente l'assistance Nissan, peut-être en sauront-il plus ? Sans doute à cause de l'heure tardive vers 5 h, une dépanneuse arrive avec comme libellé de panne " Erreur de carburant" 😂 . Il en est quitte pour repartir bredouille et nous aussi.
Vers 7h du matin le port se réveille peut-être allons nous , ENFIN, pouvoir faire couper l'alimentation électrique de la borne. Qui à la clef du coffre adjacent ? Du troquet de la plage à la police municipale jusqu'à la capitainerie nous suivons la piste de LA clef . A la deuxième clef ça marche et la Leaf est enfin libérée vers 8h.
J'espère que cette mésaventure conduira les aménageurs à comprendre que le développement de la mobilité électrique et de l'itinérance en VE non seulement nécessite un maillage à 50 km des bornes rapides mais nécessite, au delà de l'installation, une maintenance sans faille de tous les instants.
Embarquement pour les Baléares
9h30 Départ du rallye vers Rosas en suivant la magnifique route de corniche. Recharge ponctuelle sur une Meneques Type 2. Les bornes espagnoles n'acceptent aucune interopérabibilté avec les nôtres ( Kiwhi, Freshmile, Sodetrel ou Chargemap ) sauf rarissimes exceptions. Ces bornes supportent difficilement 2 recharges conjointes et disjonctent compliquant la programmation des recharges, heureusement que nous n'étions que 7 véhicules.
Après le repas les 7 équipages se séparent du gros de la troupe pour rejoindre Figueras et nous faire un plein sur une recharge rapide grâce au badge catalan de nos chaperons Francis et Lucrecia qui nous tireront plus d'une fois d'affaire.
Course contre la montre pour arriver à temps à l'embarquement sur le pot de Barcelone malgré un énorme bouchon sur plus de 30 km avant d'arriver; départ en week-end oblige.
Débarquement au lever du jour au port de Ciudadella de Minorque après une escale à Majorque. Le rallye se poursuit par la visite des communes d’es Castell, Port Mahon, Binisafua, Binidalí-Sant Climent, Fornells, Mercadal-es Prat, Ferreries-Truvi et Ciutadella. Puis à Majorque, par Alcúdia, Capdepera, Manacor, Llucmajor, s’Arenal i Palma.
Arrivée à Barcelone au Salon Expoelèctric, le 6 octobre à 16h00, près de l’Arc de Triomphe.
Grand merci également aux différents sites NISSAN ( Mahon, Manacor, Palma, Barcelone et Ollot) qui m'ont permis d'utiliser gratuitement leurs bornes de recharge rapide et fiables en l'absence de badge utilisable en Espagne.
Retour vers la France :
Avec une batterie à 90 % je décide de tenter le retour direct à travers les Pyrénées soit une étape de 285 km. Sortie de Barcelone un samedi soir dans une circulation assez dense, mon GPS à du mal a se situer précisément dans l’enchevêtrement de voies qui montent vers le nord et fatalement je quitte la bonne trajectoire et à force de redirections et je parcours 65 km de plus que prévu. 350 km dont 2 cols à de 1700 et 1600 m je dois recharger impérativement et opte pour un détour par le garage Nissan de Olot en espérant que la borne rapide sera accessible et fonctionnelle. C'est le cas.
Remontée à 92 % de ma batterie cap sur Puigcerda.
Surprise ! en haut du Col de Toses ( 1790 m ) la route est déviée vers la station de La Molina, petit détour supplémentaire. Descente sur la Cerdagne, il y a bien une borne rapide à Puigcerda mais évidemment non accessible à mes badges. Nouvelle montée vers le tunnel du Puymaurens que je franchis avec 85 km d'autonomie restante pour 65 km à faire: mais comme c'est pratiquement que de la descente j'arrive avec 59 km d'autonomie restante. Il est 2 h du matin.
Environ 1500 km parcourus durant cette semaine mémorable et une énorme envie de recommencer dès que possible.
Oui plus que jamais Le VE je le veux !
Jean-Claude LE MAIRE
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