Certains militants anti-nucléaires, extrémistes, tentent de discréditer le véhicule électrique en lui attribuant la responsabilité d'une consommation d'énergie électrique d'origine nucléaire. Comme tous les consommateurs d'électricité, eux y compris, nous, électromobilistes, utilisons celle qui nous est fournie. Toutefois nous sommes convaincus que l'essor de l'électromobilité est un vecteur de développement des sources d'énergies renouvelables comme le soulignent les informations parues dans l'excellent TerraEco, que nous reprenons ici.
La transition énergétique n'a pas besoin de caricatures et de faux débats, trop d'intérêts et de monopoles se chargent d'entretenir la confusion pour que nous nous laissions "ringardiser" par des ayatollahs anti-tout.
La transition énergétique n'a pas besoin de caricatures et de faux débats, trop d'intérêts et de monopoles se chargent d'entretenir la confusion pour que nous nous laissions "ringardiser" par des ayatollahs anti-tout.
Ce n'est pas en essayant d'améliorer la chandelle qu'Edison a découvert l'ampoule électrique !
Nous reprenons ici un article paru en juin dans TerraEco.net
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Encart paru dans Terra Eco du 1er Décembre 2014 |
Autolib’ pas écolo ? Bolloré se défend.
Au volant de votre Autolib’, vous vous
sentiez léger. Pas de nuages gris au sortir du pot d’échappement, pas de bruit
aux oreilles de vos concitoyens et une voiture partagée par tous. Une décision du
Jury de déontologie publicitaire (JDP) est venue jeter un pavé dans votre mer
de tranquillité. Ce jeudi 26 juin, l’organisme a épinglé une mention apparaissant sur le site internet d’Autolib’ : « Le
Jury constate que les deux pages publicitaires litigieuses font état du
caractère “écologique” du service promu, sans le moindre élément de
relativisation ou de comparaison. »
Une belle exagération, donc. Et ce
n’est pas le seul cas relevé par le JDP. Le même jour, il a estimé que la
mention « écologique » avancée par le service lyonnais Bluely de
voitures en libre-service n’était pas justifiée. Deux mois et demi plus tôt, il avait rendu le
même avis concernant une publicité de Bluecub, le service bordelais cette
fois. [1] Epinglé dans les trois cas : Bolloré,
le pourvoyeur de voitures électriques en libre-service. Et à l’origine des
trois plaintes, un seul et même acteur : l’Observatoire du nucléaire, une
association opposée à l’atome. « Les batteries des voitures
d’Autolib’ sont rechargées sur le réseau ordinaire, alimenté comme chacun sait
à 75% par de l’électricité nucléaire. On peut donc véritablement parler de “voitures
nucléaires”, qui sont de fait coresponsables des pollutions occasionnées par
l’industrie atomique : contaminations autour des mines d’uranium, rejets
radioactifs et chimiques des centrales dans leur environnement, production de
déchets radioactifs pour lesquels n’existe aucune solution, etc. »,
souligne l’Observatoire du nucléaire, dans un communiqué.
« Dire que la voiture électrique, c’est la voiture nucléaire, c’est faux ! »
Ces accusations sont « grotesques »,
selon Bolloré. « Pour l’Autolib’, nous bénéficions de certificats
d’économie d’énergie délivrés par EDF parce que nos bornes sont alimentées par
de l’électricité d’origine renouvelable. De la même façon, à Lyon, nous sommes
en partenariat avec la Compagnie nationale du Rhône qui nous fournit une électricité 100% hydraulique. Et à Bordeaux, on a entamé
des négociations pour faire la même chose, défend Julien Varin, directeur
de la communication de Bolloré. Nous travaillons à ce que, sur tout le
système d’autopartage en France, l’électricité utilisée soit d’origine
renouvelable. Dire que la voiture électrique, c’est la voiture nucléaire, c’est
faux ! »
« L’électricité issue des sources
renouvelables est “injectée” dans le réseau électrique ordinaire, de sorte que
le rechargement des batteries des véhicules électriques s’effectue
indifféremment par de l’énergie renouvelable ou de l’énergie nucléaire », souligne pour sa part l’Observatoire
du nucléaire. Impossible en effet de suivre un électron à la trace. Il
n’empêche : signer un tel partenariat, c’est s’assurer qu’un nombre
d’électrons équivalent à sa consommation entre, en amont, dans le circuit. Le
JDP a néanmoins entendu la critique et précisé qu’« il n’est pas établi
[que l’électricité alimentant les Autolib’ soit] intégralement issue de sources
renouvelables ».
Moins de
voitures dans les villes ? Le débat
Mais même à éliminer la source
d’alimentation, la voiture de Bolloré n’est pas « propre », soutient
l’Observatoire du nucléaire, puisqu’elle exige de l’énergie et de la matière
première pour être fabriquée, notamment du lithium « extrait de
gisements situés dans divers pays, en particulier en Amérique du Sud, dont
l’environnement est là aussi gravement pollué », précise le même
communiqué. Enfin, ce même véhicule occasionnera, en fin de vie, des déchets,
donc de nouvelles pollutions.
Enfin, pour Stéphane Lhomme, le
directeur de la même ONG, la voiture en libre-service a un ultime défaut :
elle ne tient pas ses promesses de désengorger les villes : « Ce
sont les gens qui, avant, prenaient les transports en commun qui ont été
attirés par ces services », assure-t-il en se fondant sur une enquête
réalisée par la ville de Paris et citée en mars 2013 par un adjoint (PCF) au maire de la
capitale. Une allégation là aussi balayée d’un revers de main par le service de
communication de Bolloré, qui en brandit une autre : « Une
enquête de l’institut CSA (filiale du groupe Bolloré, ndlr) [2] et le verbatim de nos clients montrent que
notre service permet au contraire d’enlever de la pollution des villes. » Avant
d’assurer : « Je préfère qu’un enfant en poussette soit
derrière un véhicule électrique que sous le pot d’échappement d’une voiture
thermique. »
Retirera,
retirera pas ?
Déclaration contre communiqué, rapport
contre étude, Bolloré entend bien laver son image écornée par la décision – non
contractuelle – d’un Jury qui « n’a pas pris en compte beaucoup de
choses ». Mais n’exclut pas néanmoins de s’y conformer : « Retirer un mot d’une pub, ce
n’est pas ça qui va remettre en cause notre contrat. Surtout que le reste du
monde s’y intéresse. On développe le même système aux Etats-Unis dans trois
semaines, à Londres en novembre… Des représentants importants d’Amérique du
Sud, d’Asie viennent nous voir pour dupliquer notre système. Et ce qui les
intéresse, c’est l’optique écologique. »
[1] En septembre 2013, le JDP avait aussi
épinglé quatre constructeurs de voitures électriques pour avoir
abusivement employé les termes « propre », « écolo » ou
« vert » dans leurs publicités.
[2] selon cette étude réalisée en 2013, 41%
des utilisateurs du service possédaient une voiture, mais 33% de ceux-ci
envisageaient de la revendre. 72% de ceux qui n’avaient pas de voiture
estimaient qu’ils n’en achèteraient pas dans le futur.
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