"🅲e n’est pas encore l’alerte rouge, mais chacun se tient sur le qui-vive. La forte baisse du prix de certains modèles Tesla, avec un discount pouvant aller jusqu’à 20 %, n’a pour le moment été suivie que par un nombre restreint de constructeurs, mais, désormais, une brèche a été ouverte qui pourrait changer la donne du marché de la voiture électrique."
Jusqu’à présent, seuls Ford, la firme américano-saoudienne Lucid ainsi que la nouvelle marque vietnamienne VinFast ont emboîté le pas à Tesla aux Etats-Unis. XPeng, qui traverse une période difficile, est à peu près le seul à avoir fait de même sur le marché chinois.
En Europe, chacun campe sur ses positions. Oliver Blume, le nouveau patron du groupe Volkswagen, a balayé d’un revers de la main l’hypothèse d’une révision de ses tarifs à la baisse.« Nous avons une stratégie de prix claire et nous misons sur la fiabilité. Nous avons confiance dans la force de nos produits et de nos marques », a-t-il assuré, le samedi 28 janvier, à l’hebdomadaire allemand Frankfurter Allgemeine Sonntagszeitung.
Les autres marques qui commercialisent des modèles électriques – y compris les sud-coréens Hyundai et Kia, ou le très entreprenant chinois MG – repoussent une telle éventualité. , ajoutentelles toutefois prudemment." Extrait d'un article de Jean-Michel Normand pour Le Monde
🅲arlos Tavarès en octobre, dans Le Parisien, déclarait qu’avec cette arrivée massive de marques chinoises « l’Europe est maintenant sous une forte pression. Il ne faudra pas s’étonner, dans les prochaines années, si les constructeurs européens continuent à réduire leurs coûts de façon très importante ». Dans une interview donnée il y a quelques jours au média allemand Automobile Woche, Carlos Tavares souligne que « la différence de prix entre les véhicules européens et chinois est importante », de l’ordre de 40 % selon lui. « À moins que la situation actuelle ne change, les clients européens de milieu de gamme se tourneront de plus en plus vers les modèles chinois »
" Ces interview semblent utiles pour se dédouaner en avance si Stellantis vient un jour à connaître un coup de mou, « je vous avais prévenu hein ». En clair, si ça se gâte pour les usines françaises et européennes, ce sera la faute aux politiques européens et aux constructeurs chinois, voire à la Chine car Carlos Tavares soupçonne que l’industrie automobile chinoise est subventionnée pour mieux envahir l’Europe. Il est vrai que l’Etat français n’a jamais volé au secours des finances de PSA pour éviter sa banqueroute… Si les sorties médiatiques de Carlos Tavares ont pu sembler intéressantes au début, elles ont fini par lasser le râleur. Car l’homme a tout de même bien pris part à la création d’une situation qu’il critique. Rapidement après son arrivée à la tête de PSA, il a mis en place une stratégie de rentabilité plutôt que de volume.
Conséquence, à force de miser sur le premium, de faire monter en gamme des firmes généralistes comme Peugeot et d’augmenter les prix pour générer des profits, Carlos Tavares a bien aidé à créer ce trou dans le marché automobile européen où les marques chinoises s’engouffrent. .../..."
Automobile propre du 15/01/2023
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