Non la voiture électrique et la mobilité électrique ne sont pas des gadgets pour "les autres", elles sont un des atouts de "notre" transition énergétique, c'est ce que j'ai envie de réaffirmer suite à la rencontre avec les élus locaux et les techniciens à l'occasion de la journée organisée par le Syndicat Départemental de l'Energie des Hautes Pyrénées à Tarbes; je remercie son directeur d'avoir anticipé la loi en me permettant d'y assister .
Les utilisateurs de véhicules électriques, s'ils ne sont pas sollicités, doivent s'inviter dans le débat public sur l'implantation des bornes de rechargement :
La future loi facilitant le déploiement d' un réseau d' infrastructures de recharge de véhicules
électriques sur l' espace public introduisant une consultation des collectivités locales et des communautés de communes concernées par l'implantation des bornes, il me parait nécessaire que les utilisateurs de VE rencontrent les élus y siégeant pour témoigner de leur expérience pratique et éclairer leur réflexion d'un point de vue d'usager en complément de l'avis des milieux autorisés - comme aurait dit Coluche. Comme peu d'entre eux ont utilisé un VE, et n'y voient bien souvent qu'un "gadget", il est de notre responsabilité d'aller à leur rencontre pour les aider à cerner les enjeux de l'électromobilité.
électriques sur l
Nos décideurs ne se projettent pas en futurs utilisateurs de VE :
Je vous invite à le vérifier lors de vos rencontres et échanges, comme beaucoup de nos concitoyens, les élus ne se sentent pas concernés par le VE, même si, après l'avoir essayé, ils conviennent de l'intérêt et de l'agrément de conduite du véhicule électrique, ils évacuent la question en se réfugiant derrière les défauts liés au manque d'autonomie et au coût. Or, paradoxe, c'est précisément aux mêmes qu'on demande de décider des moyens à affecter aux réseaux pour renforcer l'autonomie et développer le recours au VE permettant ainsi d'en abaisser les coûts. Vous pouvez également faire référence aux "actes foi" de nos députés, sénateurs et ministres énoncés lors des débat parlementaires.
Un véhicule, même électrique, c'est d'abord fait pour se déplacer !
Il est très logique de concevoir un plan d'implantation des bornes de recharge ciblé vers des lieux de fréquentation touristique, commerciale ou de connexions intermodales (gares, aéroports, sites d'autopartage...) où les voitures électriques rechargeront leurs batteries durant un stationnement pouvant durer plusieurs heures; dans ces cas une recharge accélérée est suffisante, c'est ce qu'ont compris les réseaux de la grande distribution (1) qui proposent le service gratuitement ( pour mémoire une recharge complète de batterie coûte entre 1,5 et 2 € ), mais cela ne suffit pas.
L'automobiliste, en VE ou en véhicule thermique, souhaite d'abord ARRIVER quelque part, pour y faire des courses , du tourisme et c'est pour cela qu'il y a besoin de stations de recharge d'énergie; aujourd'hui ce sont des pompes à essence demain ce seront des bornes de recharge rapide, après demain des stations d'hydrogène.
Car pour qu'ils puissent visiter ou acheter encore faut-il qu'ils arrivent sur place. Et donc imaginer que les utilisateurs de VE, touristes, ou clients ont besoin de parkings pour recharger leurs véhicules, c'est prendre le problème à l'envers ! C'est parce qu'ils se déplacent en VE qu'on leur propose de recharger à l'occasion de leurs visites ou emplettes en espérant les séduire par cette offre complémentaire.
Un maillage du territoire national indispensable à raison d'une borne de recharge rapide tous les 50 km.
C'est ce que nos voisins d'Europe du nord et l' UE souhaitent mettre en oeuvre et permettre ainsi une mobilité sans limite pour les véhicules électriques ( exemple le Tour d'Europe en VE ). La mobilité électrique est un écosystème en réseau qui comme tous les réseaux ne fonctionne que s'il n'y a pas de point de rupture. Chaque collectivité, communauté de commune, département, région, état doit donc étendre sa réflexion à son interconnexion avec son environnement immédiat.
En réponse à ma suggestion, le sénateur Filleul, rapporteur du projet de loi évoqué plus haut, me répondait le 28 mai : "En ce qui concerne les bornes rapides, les opérateurs feront des propositions
aux ministres de l'économie et de l'écologie et pourront intégrer ces bornes
rapides dans leur projet national, particulièrement sur les autoroutes. Par
ailleurs, il est prévu, dans le deuxième appel à manifestation d'intérêt (AMI),
d'intégrer l'objectif d'une borne tous les 60 km.
Ces dispositions
permettront, nous l'espérons, de créer les conditions d'une utilisation optimum
des véhicules électriques."
Je lui ai fait part de mon étonnement (2) car cette implantation sur autoroute ne présente pas grand intérêt car la consommation d’un VE est proportionnelle à sa masse mais surtout au carré de sa vitesse. Prétendre rouler à 130 km/h sur une autoroute avec un VE c’est s’exposer à réduire son autonomie à 60-80 km, soit aux 2/3 de celle possible sur une route nationale. cette « surconsommation » multiplierait les arrêts pour recharger, à raison de 20 mn toutes les demi-heures ? Peu de chance de séduire les usagers !
Le véhicule électrique est un atout pour la transition énergétique.
- Son utilisation ne génère pas de CO²: l'énergie électrique consommée est certes aujourd'hui majoritairement d'origine nucléaire, mais les recherches autour des batteries et des énergies renouvelables contribuent à faire avancer les alternatives au nucléaire et aux hydrocarbures (3).
- La conduite d'un VE incite à la sobriété et à une conduite zen : on mesure très concrètement sur le tableau de bord l'impact énergétique de son mode de conduite et cela nous incite à pratiquer une conduite beaucoup plus souple et donc moins accidentogène.
- La technologie du VE est une technologie de rupture: le moteur électrique est beaucoup moins complexe et plus robuste que le moteur thermique et permet donc d'éliminer des coûts de fabrication et de fonctionnement: plus de carburation, de vidange, transmission plus simple. (4) Point besoin de rechercher et d'exploiter les gaz de schistes.
Article paru dans le Monde daté du 2 juillet 2014
- De nouvelles niches industrielles offrant un important potentiel de création d'emplois au service d'une croissance verte espèrent que les freins administratifs (5) et financiers (6) vont enfin être levés.
- Nos industriels sont à la pointe de la recherche et de la technologie de l'hydrogène qui est la solution du futur pour l'autonomie des voitures électriques: La voiture électrique prendra son essor avec la pile à combustible à hydrogène (PàC H²) qui donnera au véhicule une autonomie dépassant les 500 km. Des véhicules sont d'ores et déjà en démonstration et en circulation à travers l'Europe du nord. Voir également articles (5) , (7) , (8) , (9) et (15)
- Concernant le projet allemand CEP (H²) vous y remarquerez l'implication de Air Liquide et Total et l'absence de nos constructeurs automobiles, contrairement aux constructeurs étrangers) dans le tableau des partenaires ci dessous.
Article paru dans le Monde daté du 2 juillet 2014 |
QUI EST LE CEP?
-
Le Clean Energy Partnership (CEP) a été créé en Décembre 2002, une initiative conjointe du gouvernement et de l'industrie sous l'égide du ministère fédéral des Transports. L'objectif est de tester l'aptitude de l'hydrogène comme combustible. Depuis 2008, le CEP est un projet phare du programme national d'innovation pour les technologies de l'hydrogène et des piles à combustible (18), qui par la National Organization for hydrogène et de la technologie des piles à combustible (NOW) est mis en œuvre.
19 partenaires de l'industrie - Air Liquide , BMW, de Berlin opérateur de transport public de la PP , Daimler , EnBW , Ford , GM / Opel, Hambourg ferroviaires , Honda , Hyundai , Linde , Siemens , Shell , Total des , Toyota , Stuttgart trams SSB , Vattenfall etVolkswagen - participer eux-mêmes. au CEP Dans les groupes de travail des experts du secteur de l'entreprise sur les limites de la concurrence à ouvrir la voie à l'introduction de véhicules à hydrogène.
Le Clean Energy Partnership (CEP) a été créé en Décembre 2002, une initiative conjointe du gouvernement et de l'industrie sous l'égide du ministère fédéral des Transports. L'objectif est de tester l'aptitude de l'hydrogène comme combustible. Depuis 2008, le CEP est un projet phare du programme national d'innovation pour les technologies de l'hydrogène et des piles à combustible (18), qui par la National Organization for hydrogène et de la technologie des piles à combustible (NOW) est mis en œuvre.
19 partenaires de l'industrie - Air Liquide , BMW, de Berlin opérateur de transport public de la PP , Daimler , EnBW , Ford , GM / Opel, Hambourg ferroviaires , Honda , Hyundai , Linde , Siemens , Shell , Total des , Toyota , Stuttgart trams SSB , Vattenfall etVolkswagen - participer eux-mêmes. au CEP Dans les groupes de travail des experts du secteur de l'entreprise sur les limites de la concurrence à ouvrir la voie à l'introduction de véhicules à hydrogène.
Jean Claude LE MAIRE
- Leclerc, Auchan, Ikéa, Cora, voir également l'article de Breezcar.
- Au sujet de la loi en négociation au Parlement.
- Transition énergétique il y ceux qui en parlent et ceux qui la font
- La résistance opposée par les lobbies équipementiers et pétroliers entrave depuis des années son développement comme rapporté dans cet article.
- Voir les mésaventures de Michelin et sa roue Wheal
- Voir la saga du Colibus
- Pour TOTAL l' Hydrogène est un carburant de l'avenir ( en Allemagne !)
- Stockage des énergies renouvelables
- Et voir également Au sujet de l'hydrogène, des voitures électriques et du gaz de schiste
- Au sujet de l’interopérabilité des services de recharge : GIREVE
- Rapport de la Commission des Affaires Economiques de l'Assemblée Nationale,présenté par Mme Frédérique MASSAT, sur la proposition de loi facilitant le déploiement d’un réseau d’ infrastructures de recharge de véhicules électriques sur l’espace public
- Rapport n° 561 (2013-2014) de M. Jean-Jacques FILLEUL, fait au nom de la commission du développement durable du Sénat, déposé le 27 mai 2014
- Sur le site du Ministère de l'Ecologie, du Développement Durable et de l'Energie > Infrastructures de recharge .
- Soutien financier de la Région Poitou Charentes à l'acquisition d'un VE
- Place de l'Hydrogène dans les transports ( Connaissance des énergies )
- La Hyundaï ix35 à pile à combustible à H²
- Les "polytactiques" de TOTAL
- Schéma de fonctionnement d'une pile à combustible H² ( Doc CEA )
3 commentaires:
Merci pour cet article très complet !
Je voudrais juste souligner que la notion de mobilité électrique ne doit pas être restreinte à la voiture électrique et qu'elle concerne tous les véhicules électriques (camions, bus, quadricycles, motos, scooters, VAE...)
Le projet de loi 2014 sur la transition énergétique fait perdurer une injustice qui concerne les VE puisqu'aucun bonus n'est prévu pour eux. Je vous suggère de signer et de diffuser la pétition "un bonus pour tous les véhicules électriques" http://bonusve.wesign.it/fr
Merci !
OK c'est fait. Vous avez raison c'est également pour celà que dans l'article je parle alternativement de véhicule électrique et de voiture électrique.
Voir cet intéressant article de BREEZCAR sur les recharges raoides http://www.breezcar.com/actualites/article/bornes-de-recharge-rapide-voitures-electriques-deploiement-mondial-270614
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