Impossible de connecter ma LEAF à la 1ère borne gersoise. |
Plus de deux ans que j'attendais ce moment ! Avec LA première borne de recharge publique installée à Marciac, à l'occasion de JIM, ce Festival de Jazz qui me régale depuis 1978, MON Gers me comblait. Mise en service prévue le 23 juillet; à 16 h je tente mon premier branchement. Déception. La carte KIWI est bien reconnue par le lecteur de la borne mais la porte d'accès ne s'ouvre pas. Sur les conseils d'un commerçant voisin je m'adresse à la Mairie. La réception a été reportée au 24 juillet à 9 h. J'y serai !
Pises T3 pour le VE et T2 pour la borne. |
Je retrouve autour de la borne, le secrétaire général et le responsable des services techniques de la commune, ainsi que l'opérateur qui a réalisé le branchement et me présente comme propriétaire de VE et militant de la mobilité électrique très intéressé par cette première implantation gersoise.
Document AVERE |
Je leur fais constater que ma carte KIWHI n'active pas l'ouverture de la porte d'accès et que mon cable de raccordement - de type 3 - ne me permet pas de me connecter à la borne.
Ma participation de citoyen électromobiliste à ce premier échange avait pour but d'apporter mon éclairage d'usager et pointer les "freins" éventuels qui pourraient entraver le déploiement et l'accès aux bornes de recharge, et porter atteinte aux investissements importants qui sont mobilisés pour déployer le réseau de bornes prlongeant l'autonomie des VE.
Le propriétaire et utilisateur de VE, est un "coopéracteur" de la transition énergétique qui doit être associé au débat public.
Le recours au véhicule électrique, sous l'impulsion de la ministre Ségolène Royal, est apparu au travers des différents débats de la représentation nationale (1) (2) comme une des réponses à la limitation d'émission de CO². Pour en faciliter le développement l'Europe, l'Etat et l'ADEME, les collectivités locales, mais aussi les constructeurs - comme Nissan avec son réseau de recharges rapides - engagent en 2014-2016 des financements importants.Il n'est donc pas qu'un simple consommateur mais un citoyen impliqué (3) dans un processus que les politiques tentent de faire aboutir à l'échelle mondiale dans le cadre de la COP 21 et peut légitimement participer et enrichir le débat public.
Les premiers enseignements que je retire de cette démarche : il faut absolument que s'engage un dialogue constructif sur les territoires entre donneurs d'ordre, opérateurs et usagers.
- Exemple 1: L'Etat a délégué à l'ADEME l'instruction et le financement des dossiers d'implantation des bornes. La circulaire en précisant les modalités peut donner lieu à une interprétation restrictive comme dans notre cas où 2 prises de type 2 ont été installées, pour être sur d'obtenir le financement; ceci au détriment des VE utilisant une type 3 alors qu'après interrogation du responsable de l'ADEME j'ai obtenu la confirmation que "l'aide de l'ADEME n'exclut pas une borne équipée de T2 et de T3. Seule une borne que T3 serait exclue".
- Exemple 2: La notion d'interopérabilité permettant de se connecter à un maximum de bornes avec UN SEUL BADGE type KIWHI Pass par exemple et d'éviter une multiplication de cartes parfois difficilement accessibles. Dans ce cas il serait propre à la commune et disponible en mairie aux heures d'ouverture des bureaux ce qui restreint énormément les possibilités de recharge et excluerait les touristes du week end par exemple ! Le syndicat départemental, donneur d'ordre, ayant de son côté décidé l'accessibilité par la carte KIWHI va en informer la commune pour "corriger le tir".
- Exemple 3 : Le coût de la recharge est pour les premières années de lancement réputé gratuit sur la plupart des sites en service. La commune se pose, avec raison, le coût de revient d'utilisation des bornes pour son budget, surtout en ces temps de "vaches maigres" pour les financements publics. Avec un kwh à 0,15 € le "plein" de la batterie de 20 kwh revient à 3 €. La commune doit délibérer pour fixer un montant de la charge entre 4 et 5 €. Une telle approche rendrait le prix d'accès à la borne prohibitif. Ce type de borne dite accélérée n'est pas fait pour recharger complètement mais pour offrir un service de recharge partielle au chaland où touriste le temps de ses achats ou de sa visite et donc forfaitisé à un prix du type 1 € pour une heure. Pour des recharges plus longues qui "squatteraient" les emplacements réservés il faut prévoir une facturation à la puissance rechargée.
- Exemple 4: La signalétique, est absolument nécessaire en accompagnement de l'installation pour éviter les conflits qui ne manqueraient pas de naitre avec les utilisateurs de véhicules thermiques.
En conclusion provisoire il m'apparaît que la volonté politique affichée par les pouvoirs publics doit être relayée au plus près du terrain par des campagnes d'information et de sensibilisation des citoyens mettant en exergue les avantages attendus en retour pour l'attractivité et l'aménagement du territoire et les bénéfices pour l'environnement et le bien-être de leurs habitants .
Avec l'appui des commerçants, des producteurs et des professionnels du tourisme pourrions nous envisager des évènements ludiques qui utilisent la mise en service de borne comme support à un rallye-découverte du territoire concerné par exemple ?
Avec l'appui des commerçants, des producteurs et des professionnels du tourisme pourrions nous envisager des évènements ludiques qui utilisent la mise en service de borne comme support à un rallye-découverte du territoire concerné par exemple ?
Jean Claude LE MAIRE
- Loi sur le déploiement des infrastructures de recharge: La VE est plébiscitée par les députés, Rapport au Sénat, Adoption de la loi par l'assemblée Nationale, Promulgation de la loi...
- Loi sur la Transition énergétique : Le projet amendé par les députés, Amendement 150, le texte de loi adopté (voir le titre III)
- Les conducteurs de VE ont aussi leur mot à dire sur l'implantation des bornes de recharge.
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