mercredi 12 novembre 2014

Et si on changeait le paradigme de la bagnole ?

Oui, une LEAF en seconde voiture ! Pourquoi pas ? 
Combien de fois ai-je eu droit  à cette réplique au cours de mes pérégrinations électromobilistiques.  Mes interlocuteurs, bluffés par les avantages de l'usage au quotidien d'une voiture électrique, commencent à imaginer de s'en équiper eux aussi, mais "en seconde voiture, à cause de l'autonomie" s'empressent-ils de préciser. 
Pourtant bien souvent en faisant le récapitulatif des déplacements qu'ils sont amenés à faire dans la semaine et bien souvent également le week-end, les 120 à 150 km d'autonomie quotidiens du V.E. sont amplement suffisants pour y répondre. Et, bonus que je ne manque pas de souligner, dans des conditions d'économies appréciables compte tenu du plein à 2 €, de la suppression des vidanges et autres interventions indispensables aux véhicules thermiques.

Et si nous osions la voiture électrique en première voiture !

Si la voiture électrique correspond sans problème à un usage quotidien, qu'elle sert à aller au travail, à accompagner les enfants à l'école ainsi qu'à leurs loisirs, à faire les courses et assurer les différents déplacements pourquoi la "reléguer au rang de deuxième voiture" alors qu'elle est la plus utilisée ? 

Nous pouvons peut-être, comme le suggère, dans Psychologies.com la sociologue Anaïs Rocci, nous interroger sur notre rapport à la "bagnole" : 
"Alors pourquoi sommes-nous encore si hésitants à lâcher notre sacro-saint volant ? D’après Anaïs Rocci, « confrontés à une dissonance cognitive – c’est-à-dire tiraillés entre l’envie de conduire et celle de protéger l’environnement –, nous choisissons le plus souvent d’adapter notre discours plutôt que notre comportement ». Ce mécanisme de résistance s’appuie, selon elle, sur trois types de justifi cations.
La première est d’ordre symbolique et consiste à se réfugier dans le fatalisme, qu’il soit pessimiste (« Si les Chinois passent tous du vélo à la bagnole, ce n’est pas parce que je roule moins que ça va arranger les choses ») ou optimiste (« On va bien finir par inventer la voiture propre »).
Le deuxième type d’excuse est d’ordre social et renvoie la responsabilité du changement sur les autres – l’industrie, les pouvoirs publics – qui sont sommés de montrer l’exemple (« On demande toujours aux mêmes de faire des efforts. Les ministres ou les patrons ne risquent pas d’abandonner leur chauffeur pour prendre le métro… »).
La troisième explication, purement matérielle, désigne des obstacles réels (« Il n’y a ni bus ni train dans mon village »).
Pour Anaïs Rocci, il est d’autant plus difficile pour un individu d’abandonner ces discours d’autojustification que ceux-ci sont tenus par le plus grand nombre. 
Pourtant, comme l’indique le psychologue social Robert-Vincent Joule, engagé dans des actions de sensibilisation à la protection de l’environnement, c’est aussi « en situation de groupe que l’on augmente ses chances de changer, notamment en prenant des engagements publics tels que : “Demain, je vais travailler à vélo” ». Il appartient dès lors à chacun d’entre nous de décider – en conscience et de quelle façon – s’il s’engage à rouler autrement. ... " 

Mais alors comment faire pour les déplacements de plus de 150 km ?

Les nouveaux comportements autopartage, covoiturage que l'on voit s'esquisser notamment auprès des jeunes, et évoqués par l'article précité, peuvent certes répondre à titre individuel pour ces déplacement exceptionnels mais ne répondent pas au besoin dans le cadre d'un déplacement familial par exemple. 

Nous pouvons espérer que les loueurs de véhicules saisissent cette opportunité de proposer des services adaptés aux "électromobilistes" en adaptant leurs réseaux (proximité territoriale)  et leurs offres (location de véhicule électrique à grande autonomie).

Dans cet ordre d'idée nous voulons mettre en exergue trois initiatives intéressantes.

Tout d'abord l'offre NISSAN - HERTZ qui permet à l'acquéreur d'une LEAF de bénéficier d'une prime de 12.000 points et autres avantages pour la location d'un véhicule chez HERTZ ainsi que d'un voyage en train auto SNCF

Le concept BLOOWHEELS , location 24/24 h et 7/7 jours de véhicules électriques TESLA, BMW ... Ce service n'est pour l'instant disponible que pour la région parisienne . 

Le projet de loi pour la transition énergétique ayant introduit l'acquisition de 10% de véhicules électriques par les loueurs lors du renouvellement de leur parc, c'est aussi aux consommateurs que nous sommes de faire avancer les choses en formulant notre exigence de pouvoir louer des V.E.


Jean Claude LE MAIRE



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