A lire dans l'Obs du 5 au 11 février 2015, un article consacré à la saga du chti Damien Biro et à son roadster électrique la PARISS. Oeuvre utile de l'hebdo que de mettre en exergue l'aventure industrielle de cet inventeur qui, comme HELEM avec son Colibus dans la catégorie utilitaire, réinterroge à son tour les modes de production automobile.
Salutaire de reporter les propos "iconoclastes" (1) du constructeur : "Les grands constructeurs n'ont pas su faire de modèles électriques à succès, parce qu'ils sont prisonniers de leur passé. D'abord, ils n'y ont aucun intérêt: l'équilbre de leur réseau commercial repose sur des voitures qui se vidangent ou qui ont besoin d'un nouvel embrayage. Ces recettes vont disparaitre avec les nouveaux moteurs électriques et, en prime, ils ne savent pas comment gérer les batteries. Mais surtout, ils n'ont pas su remettre en question leurs usines, qui ne savent que fabriquer en série des voitures en métal, bien trop lourdes."
On peut regretter, alors que les pouvoirs publics et certains constructeurs comme NISSAN se décarcassent sur tous les fronts ( super bonus, réseaux de bornes ...) pour faire avancer la cause de la voiture électrique auprès d'une opinion publique positivement réceptive, que l'hebdomadaire, par ce type d'article, circoncise le V.E. dans la niche du gadget de luxe "écolo". En effet dans le même exemplaire, comme nous le soulignons avec le montage photo ci-contre, l'article sur la PARISS à 80.000 €, cotoie des publicités dont 3 pour des modèles thermiques à partir de 14.990 € et un hybride à partir de 54.880 €, plaçant sans équivoque le V.E. dans la catégorie des véhicules de luxe. Seules autres références à des voitures électriques, la feue MIA et le bolide TESLA "qui fait rêver les foules".
Va-t-il falloir que nous organisions avec nos LEAF, ZOE, AMPERA, MIA, ION ...des "opérations escargots" autour des organes de presse pour faire comprendre aux journalistes que la voiture électrique rentre progressivement dans les moeurs et qu'elle répond à l'essentiel de nos besoins de déplacement. Si les milliers de français qui l'utilisons au quotidien sommes conscients des limites actuelles de son autonomie ce n'est pas une raison pour caricaturer, à longueur de reportage, la mobilité électrique qui constitue une chance pour notre environnement, notre économie et notre qualité de vie.
Jean-Claude LE MAIRE
1 - Point de vue que nous partageons et avions émis à l'occasion du lancement des 34 projets d'avenir pour la France
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