" Les batteries d'aujourd'hui seront celles de demain !" C'est par cet acte de foi, tant attendu et répété dans ces colonnes, que le consortium rassemblant le Groupe Renault, Veolia et Solvay, annonce le lancement de la chaîne d'économie circulaire en capacité d'agir sur l’ensemble du cycle de vie de la batterie.
Le communiqué du 18 mars 2021:
Récupérer les métaux stratégiques contenus dans les batteries en fin de vie des véhicules électriques pour limiter l’impact sur les ressources et l’environnement : voici les enjeux du consortium rassemblant le Groupe Renault, Veolia et Solvay.
De 10 à plus de 100 millions. Le nombre de véhicules électriques sillonnant les routes en Europe devraient être multiplié par 10 en 2030. On comprend l’enjeu crucial que représentent l’approvisionnement et le recyclage des métaux des batteries électriques.
Le Groupe Renault est le premier constructeur automobile à agir sur l’ensemble du cycle de vie de la batterie. Il a ainsi développé de solides expertises pour accroître leur durabilité et étendre leurs usages.
Optimiser le cycle de vie des batteries:
Tout a débuté à Flins, plus vieille usine de Renault encore en activité, où dès 2011 le savoir-faire industriel pour réparer les batteries a été mis au point afin d’allonger leur durée de vie. Une compétence répandue aujourd’hui dans une vingtaine de centres situés dans 17 pays en Europe.
Avec le projet Re-Factory de reconversion de l’usine de Flins en site consacré à l’économie circulaire, l’objectif est d’atteindre une capacité de 20 000 réparations à l’horizon 2030.
Savoir réparer les batteries est primordial et leur offrir une seconde vie en dehors du véhicule permet de franchir une nouvelle étape. Comme dans les smartphones ou les ordinateurs, les cellules des batteries perdent en performance au bout de 8 à 12 ans. Cependant, au terme de cette première vie, elles peuvent encore fournir de nouvelles opportunités d’exploitation. Avec des partenaires, le Groupe Renault expérimente ainsi des usages sur des batteries de seconde vie par exemple pour stocker l’électricité issue des énergies renouvelables (éoliennes, solaire, etc.). Ces initiatives permettent de restituer des réserves d’énergie en fonction des besoins et de repousser le recyclage des batteries de 5 à 10 ans !
Au terme d’une vie bien remplie, vient l’étape du recyclage. Depuis plus de 10 ans, le Groupe Renault procède au recyclage de ses batteries grâce à l’expertise de Veolia, leader mondial de la gestion optimisée des ressources. Une fois le diagnostic posé et la sécurisation de la batterie achevée, les composants et les cellules des batteries sont déconstruits puis broyés. Les métaux notamment sont extraits et réemployés dans diverses filières industrielles.
Faire du neuf avec du vieux
Et s’il était possible demain de reconstituer des batteries neuves à partir de batteries en fin de vie ? C’est l’ambition que se fixent le Groupe Renault, Veolia et Solvay, leader de la chimie avancée en réunissant leurs forces. Grâce à la combinaison de technologies de pointe, les procédés d’extraction et de purification des métaux comme le lithium, le nickel, ou le cobalt seront optimisés afin de les réutiliser pour la fabrication de nouvelles batteries. La boucle sera ainsi bouclée et contribuera à la réduction de l'empreinte environnementale des futures batteries de véhicules électriques.
Mettre en place un écosystème circulaire plus vertueux
Fidèles au principe de l’économie circulaire, les trois partenaires ouvrent ainsi la voie à un approvisionnement plus sûr et plus durable en matériaux stratégiques pour les batteries. La mise en place de ce circuit fermé contribuera à préserver les ressources naturelles et générer de nouveaux relais de croissance et compétitivité en Europe. Un engagement concret puisqu’il implique la mise en place d’une usine pilote en France à court-terme.
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